Ojaleshi

Écrit par Sébastien

L’une des plus anciennes variétés de vigne de Géorgie, Ojaleshi (En géorgien : ოჯალეში), signifie « pousser sur un arbre » dans le dialecte géorgien de Mingrélie (ja = arbre). C’était la variété dominante dans le district montagneux de Samegrelo, dans le nord-ouest de la Géorgie. L’Ojaleshi était largement cultivé dans tous les villages de la montagne centrale et supérieure de Gourie avant l’arrivée des maladies fongiques et du phylloxéra à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les plantations actuelles sont conduites plus bas que le sol, ce qui réduit les rendements mais produit des fruits de meilleure qualité. L’Ojaleshi donne ses meilleurs résultats sur les sols calcaires de Salkhino, Tamakoni et Abedati, dans le district de Martveli de Samegrelo mais aussi à Racha-Lechkhumi, sur les pentes montagneuses qui surplombent le Tskhenistskali (un affluent de la rivière Rioni), et plus au nord-est dans le village d’Orbeli où il développe des arômes de rose.

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Histoire du cépage Ojaleshi

Au cours de ses voyages en Géorgie, l’explorateur français Jean Chardin a donné son avis sur la viticulture mégrélienne, faisant l’éloge des vins locaux, et en particulier de ceux créés à partir de raisins Ojaleshi.

Ojaleshi

Au XIXe siècle, le prince mégrélien Davit Dadiani a établi des plantations d’Ojaleshi dans le village de Salkhino. Sa soeur, Salomé Dadiani épouse en 1868 à Paris, Achille Murat, petit-fils du maréchal de Napoléon et roi de Naples Joachim Murat, qui donnera ses lettres de noblesse à l’Ojaleshi. Voici son histoire.

Après avoir terminé ses études dans un institut militaire, il est nommé lieutenant dans l’armée française. Il est d’abord affecté en Algérie, où il reste avec sa femme jusqu’en 1870, date à laquelle la guerre entre la France et la Prusse éclate et où il est rappelé en France. Au lendemain de la victoire rapide et décisive de la Prusse, le Parlement français abolit la monarchie.

Achille et Salomé s’installent ensuite à Samegrelo, où ils vivent dans un magnifique palais en bois situé dans le complexe résidentiel des Dadianis à Zougdidi. Achille a créé plusieurs petites entreprises, dont une cave. Il a introduit à Samegrelo plusieurs types de raisins de cuve français et a commencé à cultiver systématiquement le raisin ojaleshi, très prisé à Samegrelo, qui, à l’époque, n’était pas commercialisé et avait presque disparu. Il a produit des vins remarquables qu’il a pu exporter avec succès en Europe. D’ailleurs, il a reçu une médaille d’or au Salon international de l’agriculture de Paris.

Les Mingréliens, qui vivaient dans une région où le servage féodal était encore un souvenir frais, s’émerveillaient de voir comment Achille, un fils de la royauté, était prêt à travailler côte à côte avec des serviteurs et des paysans. Ils s’étonnaient également de l’intérêt qu’il portait aux gens du peuple de Samegrelo, comme en témoigne son soutien à la construction d’écoles, de routes et de cliniques.

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Bouteille d’Ojaleshi qui a plus de 100 ans.

Après sa mort en 1895, de nombreux compatriotes firent le voyage depuis la France pour faire leurs adieux à Achille, et de nombreux Mingréliens assistèrent à la cérémonie. Il fut enterré dans le jardin de l’Église catholique de Chkaduashi, où la famille possédait une résidence d’été. Pendant de nombreuses années après sa mort, les gens ont honoré sa mémoire en nettoyant sa pierre tombale et en plantant des Hortenzias à proximité. Mais pendant la majeure partie de la période soviétique, sa tombe a été négligée et laissée aux intempéries. Finalement, en 1975, le gouvernement de la ville a fait ériger une pierre tombale en sa mémoire.

L’Ojaleshi d’Achille remporta la médaille d’or au salon de l’agriculture à Paris en 1912.

Après la mort de son mari, Salomé et ses trois enfants s’installèrent à Paris, où elle mourut dans une relative pauvreté en 1913.

Caractéristiques du cépage

L’Ojaleshi a des feuilles rondes avec des dents triangulaires, et de petites grappes coniques de baies de taille moyenne, sombres et bleu-noir. Le raisin a une peau épaisse et une chair ferme. Il est précoce (du 1er au 15 avril) et tardif, car il n’est généralement pas récolté avant la fin octobre ou la mi-novembre. Par rapport aux autres espèces, l’Ojaleshi est assez sensible aux maladies fongiques, en particulier l’oïdium. La résistance au gel n’a pas d’importance, car les gelées sont rares à Samegrelo.

Retrouvez tous les détails techniques et biologiques dans cet article en anglais ici.

Les raisins Ojaleshi ont une période de végétation de 245 jours et mûrissent dans les zones montagneuses de Samegrelo à la mi-novembre. Au moment de la maturation, la teneur en sucre aura atteint 23 – 24% et l’acidité totale environ 8,5 – 9%, un rapport parfait pour produire d’excellents vins semi-doux. Il donne les premiers signes de récolte la deuxième année après la plantation et mûrit complètement la quatrième année.

Les vins issus du raisin Ojaleshi se caractérisent par leur goût harmonieux, leur bouquet agréable, leur coloration intense et leur rapport équilibré entre alcool et acidité. Lorsque les Ojaleshi sont récoltés tardivement, on obtient un vin semi-doux de grande qualité.

Couleur et arômes

ojaleshi
Noté 4.2 sur Vivino, j’ai pu gouté ce délicieux Ojaleshi sec directement chez mon ami Gio à la propriété. Goût indescriptible tellement complexe et explosif.

Typiquement, l’Ojaleshi est un vin de couleur rubis, demi-sec, avec un bouquet de fruits rouges relevé par des notes de poivre ou d’épices. Le taux d’alcool est de 10 à 12 %, avec 4 à 5 g/l de sucre résiduel. En vieillissant en bouteille, le vin gagne en complexité et se rapproche d’un rouge sec. Quelques viticulteurs tentent de produire un Ojaleshi sec de haute qualité, ou d’en mélanger un petit pourcentage avec du Saperavi (de la même manière que les viticulteurs mélangent souvent un peu de Merlot ou de Cabernet Franc avec du Cabernet Sauvignon). En 2004, la Géorgie comptait 141 hectares, dont 137 étaient des exploitations familiales.

Accords mets et Ojaleshi

Le vin Ojaleshi se marie bien avec les plats de viande les plus fins de la cuisine mingrélienne comme le poulet rôti, le cabrito (viande de chèvre) et le porcelet rôti. Il peut également être associé à des plats de viande à base de noix comme le Kharcho (soupe de poulet/bœuf aux noix, un plat classique mingrélien) ou avec des ragoûts de tomates comme l’Ostri (un ragoût de bœuf chaud et épicé). Le Kuchmachi (une farce géorgienne à base de gésier et de foie) et le Kupati (saucisse géorgienne) se marient également très bien avec le vin Ojaleshi. Enfin, le fromage fumé Sulguni est une excellente option.

Les AOP à base d’Ojaleshi

Salkhino Ojaleshi

L’Ojaleshi de Salkhino est produit à partir des raisins les plus anciens et les plus rares de la municipalité de Martvili. Cette AOP sert à protéger une des régions historiques de l’Ojaleshi.

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À ne pas confondre avec l’Orbeluri et le Guriis

Il convient de noter qu’à Lechkhumi et en Gourie, il existe également une variété de raisin appelée respectivement Orbeluri et Guriis Ojaleshi, mais que leurs caractéristiques botaniques diffèrent considérablement de celles du raisin Ojaleshi cultivé à Samegrelo. Les habitants de la région affirment que la variété de Lechkhumi et de Gourie a été cultivée pour la première fois dans les années 1900 par le propriétaire Ivan Eristavi dans le district de Chokhatauri en Gourie. Aujourd’hui, cette variété est répandue dans tout l’est de Gourie.

Ni dans le hall, ni dans le jardin, ni nulle part ailleurs, je n’ai remarqué une seule personne qui ait noyé son esprit dans le vin, et Dieu sait quel doux nectar est l’Ojaleshi… il est un peu fort à boire, mais il est bon. Je ne peux m’empêcher de le comparer au meilleur Bordeaux, car je ne connais aucun autre vin qui puisse rivaliser avec lui en Géorgie, à l’exception de celui d’Ateni. Sur l’ensemble de la Terre, seul le tokaji peut être meilleur, s’il y en a un

Marie-Félicité Brosset, orientaliste, 1848

Avec le temps, l’Ojaleshi a migré en Imérétie autour du village d’Orbeli et en Gourie. Ce processus centenaire a également modifié la vigne. Par conséquent, la loi géorgienne sur le vin a attribué les préfixes « Orbeluri » et « Gurris » à l’Ojaleshi pour préciser la provenance et différencier des cépages qui ne sont plus identiques. Actuellement, les gros producteurs continuent de simplifier le nom du cépage par abus de langage. Uniquement, des petits producteurs d’Ojaleshi de Mingrélie font la distinction avec l’Orbeluri. Il s’agit d’Oda et de Martivilis marani. L’article qui suit est une traduction du « Georgian wine club » qui explique les tenants et les aboutissants du problème.

Un abus de langage sur l’Orbeluri

Conformément à la loi géorgienne « sur la vigne et le vin », l’Ojaleshi et l’Orbeluri Ojaleshi sont deux cépages différents. Cependant, les vignerons de la région de Lechkhumi étiquettent leurs vins produits à partir du raisin Orbeluri Ojaleshi comme étant simplement Ojaleshi. Même l’Agence nationale du vin l’appelle Ojaleshi, l’organisation officielle, qui est responsable de l’identification des cépages. C’est une erreur.

orbeluri ojaleshi
Orbeluri Ojaleshi

« Il est temps de donner un nom à chaque chose », a déclaré Zaza Gagua, représentant d’une petite cave, Martvilis Marani, qui reçoit des raisins Ojaleshi de viticulteurs des villages de Tamakoni et Targameuli, municipalité de Martvili, et en fait du vin rouge sec. Malgré l’édition limitée, le vin est rapidement devenu célèbre non seulement pour sa qualité, mais aussi pour être le premier vin sec embouteillé sous le label Ojaleshi. À l’époque soviétique, l’Ojaleshi demi-sec était très populaire et il n’a jamais changé de style. L’Ojaleshi sec de Zaza Gagua a attiré non seulement les gourmands géorgiens, mais aussi les acheteurs étrangers. Jusqu’à 200 bouteilles du marani de Martvilis du millésime 2013 sont déjà entrées sur le marché londonien. Suite à ce succès, Zaza Gagua a planté son propre vignoble d’Ojaleshi et prévoit d’avoir d’autres cépages indigènes.

Lado Kublashvili, un viticulteur de Khareba Winery, convient également de l’importance de nommer les raisins Ojaleshi de manière précise afin qu’ils ne soient pas associés au cépage Orbeluri Ojaleshi : « Notre entreprise suit pleinement le principe de la classification, d’ailleurs, nos vins sont mis en bouteille dans des micro-régions spécifiques. Nous pensons que le vin Usakhelouri, par exemple, doit être élaboré à partir de raisins Usakhelouri cultivés dans la micro-zone spécifique d’Okhureshi et que l’Ojaleshi doit être récolté à Samegrelo, dans la micro-zone historiquement connue de la vallée de la rivière Tekhura. »

Deux types d’Ojaleshi avec deux prix différents

Les prix de ces deux types d’Ojaleshi ont clairement montré la différence entre l’Ojaleshi et l’Ojaleshi orbeluri. Le prix de l’Ojaleshi était de 6 GEL dans la municipalité de Martvili tandis que l’Orbeluri Ojaleshi était de 2,5 GEL dans la municipalité de Tsageri.

Dans un premier temps, les producteurs des villages de la municipalité de Tsageri ont exprimé leur mécontentement quant au prix du raisin Orbeluri Ojaleshi proposé par les entreprises. L’Agence nationale du vin leur a répondu officiellement : « Aujourd’hui, alors que la récolte est presque terminée, certaines personnes de la municipalité de Tsageri tentent d’entraver le processus de livraison du raisin. Les entreprises vinicoles continuent de recevoir les récoltes sans interruption et sont prêtes à payer le prix maximum pour les raisins Ojaleshi (2,5 GEL), jamais fixé à Tsageri. Il est donc tout à fait déraisonnable de s’opposer aux prix pratiqués par les producteurs et d’entraver le processus de récolte. Il convient de noter que l’époque où le gouvernement géorgien s’immisçait directement dans ce processus, fixait le prix du raisin et faisait concurrence au secteur privé, est révolue. Le gouvernement ne devrait plus interférer dans la fixation des prix, car c’est le marché lui-même qui fixe le prix. »

La situation était tout à fait différente à Samegrelo, où le raisin Ojaleshi a atteint le prix record de 6 GEL par kilogramme. Ce prix est deux fois plus élevé que le prix offert aux producteurs les années précédentes. Cette augmentation de prix a été conditionnée par l’apparition de Khareba Winery sur le marché et son intérêt pour l’Ojaleshi. Cette année, Khareba Winery a acheté pour la première fois de l’Ojaleshi aux producteurs de la meilleure micro-région, celle des villages de la rivière Tekhura (Salkhino, Tamakoni, Targameuli). Comme Lado Kublashvili nous l’a dit, l’entreprise produira deux types de vin à partir des raisins achetés – semi-doux et sec. De plus, l’Ojaleshi sec sera produit selon la méthode traditionnelle de vinification qvevri.

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Orbeluri Ojaleshi 2019 de Martvilis Marani

Comme l’a expliqué Zaza Gagua, avant la création de la Khareba Winery, il avait conclu un accord pour acheter des raisins Ojaleshi à des producteurs pour 3 GEL. Les représentants de la Khareba Winery ont d’abord proposé 5 GEL, puis 6 GEL par kilogramme : « En fait, la société m’a concurrencé lors de la vente aux enchères, ils ont d’abord augmenté le prix jusqu’à 5 GEL et lorsque j’ai décidé de payer ce prix, ils ont proposé 6 GEL. D’un côté, une telle concurrence et une telle croissance de la demande sont bonnes pour le développement de la viticulture et pour que les producteurs locaux plantent davantage de vignes Ojaleshi à l’avenir. Ces dernières années, je leur ai demandé, ainsi qu’aux municipalités locales, de prêter attention au processus de culture des cépages uniques. Les gens cultivaient continuellement des plantations de noix au lieu de cultiver des vignes. J’espère qu’au moins maintenant, ils comprendront que la culture d’Ojaleshi et d’autres variétés locales est plus rentable et constitue un acte patriotique. D’un autre côté, l’entreprise vinicole Khareba a fait naître chez les producteurs locaux l’espoir qu’il y aura une demande de raisins l’année prochaine également et ils espèrent que l’intérêt de l’entreprise vinicole pour la vallée de Tekhura ne disparaîtra pas. »

Lado Kublashvili complète en disant que les producteurs locaux ont dicté le prix et finalement, la société a acheté des raisins au prix demandé par les producteurs : « Cette année, à Samegrelo, comme dans d’autres régions de la Géorgie de l’Ouest, le gel a endommagé la vigne et les viticulteurs n’ont pu récolter qu’un tiers de la récolte totale. Ainsi, comme ils l’ont expliqué, cette situation a également affecté le prix final. Nous prévoyons certainement d’acheter des raisins locaux pour l’année prochaine également, à un prix qui sera dicté par le millésime et d’autres facteurs. À l’avenir, nous essaierons d’acheter des terres dans cette région et de planter notre propre vignoble Ojaleshi. Nous espérons également que d’autres entreprises suivront nos pas et se familiariseront avec l’authentique Ojaleshi. Dans ce cas, la concurrence pour le raisin Ojaleshi augmentera, ce qui profitera aux producteurs locaux. Cela permettra également d’assurer la préservation du cépage Ojaleshi dans la région. »

« 100% Ojaleshi » …  » 1700 mètres au-dessus du niveau de la mer »

Dans les déclarations de l’Agence nationale du vin concernant le millésime Lechkhumi, l’identité des raisins n’est pas tout à fait définie. Il serait moins déroutant que l’Agence nationale des vins fasse une distinction entre les raisins Ojaleshi Orbeluri et les raisins Ojaleshi.

Le fait est que même les ampélographes ne sont pas d’accord sur l’origine des raisins Orbeluri Ojaleshi. Le livre intitulé « Ampélographie de la Géorgie », un ouvrage substantiel publié au siècle dernier par Niko Ketskhoveli, Dimitri Tabidze, Maxime Ramishvili, propose une liste des cépages géorgiens. Il y a un cépage rouge Orbeluri répertorié séparément dans le livre provenant de la région de Racha-Lechkhumi et un autre cépage rouge nommé Ojaleshi provenant de la région de Samegrelo. Il existe même un autre cépage à raisin rouge, le Guriis Ojaleshi qui vient de Gourie. Les auteurs expliquent que ces cépages sont authentiques et diffèrent les uns des autres.

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Selon l’une des versions sur l’origine du raisin Ojaleshi d’Orbeli, ce cépage est entré dans la région de Lechkhumi en provenance de Samegrelo, au XIXe siècle et s’est développé indépendamment. Par conséquent, il a changé et développé différentes caractéristiques. Il existe également une autre version de Maxime Ramishvili, l’un des auteurs du livre, selon laquelle l’Orbeluri Ojaleshi pourrait être du Merlot français.

Vers une clarification et un étiquetage honnête de l’Orbeluri Ojaleshi

Définitivement, tout doit être clarifié et prouvé. Les ampélographes ont beaucoup de travail à faire. Le fait est que la liste des cépages géorgiens, vérifiée en vertu de la loi géorgienne « sur la vigne et le vin », désigne séparément les cépages Ojaleshi et Orbeluri Ojaleshi.

En outre, les étiquettes des vins Ojaleshi en bouteille peuvent être trompeuses. En voici quelques exemples :

L’étiquette du vin Telavi Marani du millésime 2010 indique qu’il est élaboré à partir de 100% de raisins Ojaleshi (et non d’Orbeluri Ojaleshi) provenant de Racha-Lechkhumi. C’est ridicule, car personne ne soutient que l’Ojaleshi est originaire de Samegrelo. En outre, l’entreprise affirme qu’il s’agit d’un vin rouge, semi-doux et AOP. C’est très intéressant, car nous n’avons que 24 vins AOP en Géorgie et l’Ojaleshi n’en fait pas partie. Ojaleshi est un cépage et non le nom d’une région.

L’étiquette du vin Tbilvino Ojaleshi, mis en bouteille en 2006, est plus courte et comporte moins d’erreurs. Dans ce cas, l’entreprise indique clairement que le vin est produit à partir de raisins Orbeluri Ojaleshi cultivés dans la région de Lechkhumi. Malgré ce fait, l’étiquette indique toujours qu’il s’agit d’un vin Ojaleshi, ce qui est un peu déroutant pour les consommateurs.

L’Ojaleshi de la cave Tchrebalo, située dans la municipalité d’Ambrolauri, donne également des informations très succinctes. L’étiquette indique que l’Ojaleshi est un vin rouge, naturellement doux, issu du même cépage. Cependant, c’est au consommateur de deviner comment ces raisins de la région de Samegrelo ont été trouvés à Racha…

L’étiquette du Kakhetian Traditional Winemaking est assez originale et intéressante. L’étiquette suggère qu’il s’agit d’un vin « rouge semi-doux » et « naturel », sous le nom « Ojaleshi ». L’entreprise précise également que le vin est produit depuis 1933 et qu’il est issu du raisin Ojaleshi, récolté à Orbeli, en Géorgie occidentale (1700 mètres d’altitude) ». C’est également un abus de language.

Pour conclure, nous citerons un paragraphe de l’ouvrage de Maxime Ramishvili – « Vignes de Guria, Samegrelo et Achara » : « L’Ojaleshi est le plus ancien cépage connu parmi les cépages rouges de Samegrelo. Comme par le passé, il est utilisé pour

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