Parc national de Machakhela : un joyau de verdure

Écrit par Sébastien

GéorgieAdjarieParc national de Machakhela : un joyau de verdure

Perché au cœur de la région d’Adjarie, le Parc national de Machakhela dévoile une mosaïque de paysages envoûtants, où se mêlent forêts primaires, rivières cristallines et vestiges d’un riche passé historique. Créé en 2012 pour protéger l’écosystème unique des forêts colchiques, ce sanctuaire naturel s’étend sur près de 8 733 hectares et offre au visiteur l’occasion de découvrir une biodiversité remarquable, des sentiers de randonnée spectaculaires et une immersion authentique dans la culture locale. À seulement une heure de route de Batumi, Machakhela conjugue aventure, détente et rencontres humaines, faisant de chaque séjour une expérience mémorable.

Temps de lecture estimé : 20 minutes

Remarque : cet article contient des liens d'affiliation, ce qui signifie que je peux percevoir une commission si vous effectuez un achat en cliquant sur un lien (sans frais supplémentaires pour vous). C'est une manière de soutenir mon travail. Merci !

Histoire du Parc national de Machakhela

Les origines

Avant la création officielle du parc, la vallée de Machakhela était habitée depuis des millénaires par des populations rurales dont l’existence était intimement liée à la forêt colchique et au cours tumultueux du Machakhlistskali. Ces forêts, vestiges des forêts tertiaires, abritaient déjà à l’époque des communautés tirant leurs ressources de la chasse, de la cueillette et de l’agriculture vivrière. Les échanges commerciaux avec la côte étaient modestes, et la vallée demeurait un lieu relativement isolé, préservant ses coutumes et son architecture vernaculaire.

Pendant des siècles, la vallée a servi de corridor entre la mer Noire et les sommets du Caucase, avec la présence de ponts en pierre et de forteresses médiévales attestant d’une importance stratégique certaine. Ces monuments, aujourd’hui en ruines, témoignent d’une riche histoire de migrations, de conflits et de commerce régional, posant les fondations d’un patrimoine culturel devenu l’un des atouts majeurs du parc.

La création officielle et les premières années de 2012 à 2018

La décision de créer le Parc national de Machakhela a été adoptée en 2012 dans le cadre d’une initiative visant à préserver l’écosystème exceptionnel des forêts colchiques, reconnues pour leur richesse de biodiversité et leurs espèces relictuelles. S’étendant sur 8 733 hectares, ce nouveau parc national a pour ambition de concilier protection de la nature et développement d’un tourisme durable.

Les premières années ont été marquées par la mise en place des infrastructures de base, notamment le centre d’accueil administratif situé au village d’Acharisagmarti, et l’ouverture de sentiers de découverte. Le soutien de partenaires internationaux tels que le Caucasus Nature Fund (CNF) et l’UNDP a permis de financer des projets de sensibilisation des communautés locales et de former des guides, assurant ainsi une gestion participative du territoire.

Défis contemporains et développement durable

Depuis 2018, Machakhela s’inscrit dans une dynamique de développement durable, avec une attention portée à la lutte contre la déforestation illégale, la régulation des ressources locales et la promotion d’activités écotouristiques. Les initiatives récentes ont inclus la création de nouveaux parcours de randonnée, l’installation de panneaux pédagogiques et la promotion de l’artisanat local, source de revenus pour les habitants.

Cependant, des défis persistent, notamment la nécessité d’équilibrer fréquentation touristique et préservation de la faune, tout en garantissant un retour économique équitable aux communautés riveraines. Des projets de recherche scientifique se sont également développés pour inventorier la flore et la faune, et contribuer à la conservation des espèces menacées telles que l’if d’Angleterre ou le rhododendron pontique

Faune et flore du parc national Machakhela

Un sanctuaire de biodiversité dans les forêts colchiques

Le parc national de Machakhela est reconnu pour la richesse exceptionnelle de sa faune et de sa flore, héritée des forêts relictuelles de Colchide. Près de 95% de son territoire est recouvert de forêts denses, véritables refuges pour de nombreuses espèces endémiques et relictuelles, dont plusieurs sont inscrites sur la liste rouge de la Géorgie.

Flore : des forêts primaires et des espèces rares

La végétation du parc est dominée par des forêts mixtes de feuillus, principalement composées de châtaigniers (Castanea sativa), de hêtres (Fagus orientalis), de charmes (Carpinus caucasica) et d’aulnes (Alnus barbata). À différentes altitudes, on trouve également des érables, des tilleuls, des frênes, des ormes, des noisetiers, des bouleaux de Medvedev, ainsi que des espèces relictuelles et endémiques comme le buis colchique (Buxus colchica), l’if (Taxus baccata), le rhododendron pontique (Rhododendron ponticum) et l’azalée jaune (Rhododendron luteum).

Treize espèces végétales sont classées comme vulnérables ou menacées, dont le châtaignier, le noyer de Géorgie, le noisetier colchique, le buis colchique, le rhododendron d’Ungern, le cerisier sauvage, l’orme glabre, l’érable géorgien, et plusieurs espèces de chênes (Quercus pontica, Q. hartwissiana, Q. armeniaca). Le sous-bois abrite également une grande diversité de fougères, d’ifs, de lauriers-cerises, de sureaux, d’ivraies et de plantes herbacées typiques des forêts humides tempérées.

Faune Machakhela

Faune : un refuge pour les espèces emblématiques du Caucase

La faune de Machakhela est tout aussi remarquable. On y recense 41 espèces de mammifères, dont l’ours brun (Ursus arctos), la loutre d’Europe (Lutra lutra), le sanglier, le renard, et la salamandre du Caucase. Le parc abrite également l’abeille du Caucase, espèce endémique et précieuse pour la pollinisation.

Côté avifaune, plus de 108 espèces d’oiseaux ont été observées, parmi lesquelles figurent l’aigle royal, le faucon pèlerin, le pic noir, et plusieurs espèces de hiboux et de passereaux rares. Huit espèces d’oiseaux et trois espèces de mammifères présentes dans le parc sont inscrites sur la liste rouge de la Géorgie, témoignant de l’importance de Machakhela pour la conservation de la biodiversité nationale.

Le parc joue aussi un rôle clé comme corridor écologique, reliant les zones protégées voisines et facilitant la migration et la survie de nombreuses espèces animales et végétales. Machakhela est donc un véritable joyau naturel, où la diversité des forêts colchiques se conjugue à une faune variée, offrant aux visiteurs une immersion unique dans l’un des écosystèmes les mieux préservés du Caucase.

Plan du parc Machakhela et des environs

Zoomez sur Batoumi en utilisant la carte ci-dessous pour découvrir tous les points d’intérêt et les sentiers à ne pas manquer.

Quelle est la meilleure période pour visiter le parc national Machakhela ?

La saison idéale pour découvrir Machakhela s’étend de mai à septembre, lorsque le climat de la région d’Adjarie est doux et sec, propice aux longues randonnées et aux activités en plein air. Au printemps, la végétation se pare de ses plus belles couleurs et les cascades se gonflent des eaux de la fonte des neiges, offrant des panoramas spectaculaires. L’été, bien qu’un peu plus chaud, reste tempéré par la proximité du littoral, rendant agréables les explorations matinales et les baignades dans les rivières.

À la fin de l’été et au début de l’automne, la vallée revêt ses teintes dorées, tandis que la fréquentation se fait plus calme, permettant de profiter pleinement des sentiers et des villages sans l’affluence estivale. En revanche, l’hiver n’est pas recommandé pour un premier séjour, en raison des routes parfois enneigées et de l’accès limité à certains secteurs du parc.

Comment se rendre dans le parc depuis Batoumi ?

Il est beaucoup plus pratique de visiter le parc avec sa propre voiture, surtout si vous séjournez à Batoumi. Comme toujours, je recommande d’utiliser Local Rent pour louer une voiture auprès d’un agent local. Le centre d’accueil des visiteurs se trouve à 32 kilomètres de Batoumi donc il faudra compter environ 50 minutes de route. Il est clairement indiqué et impossible de le manquer. Un parking est disponible devant le centre.

Un autre option est de prendre une voiture privée avec un chauffeur via GoTrip. Cela ne coûte que 25 USD. Si vous souhaitez visiter Machakhela en une journée mais que vous ne voulez pas participer à un circuit touristique, GoTrip est l’option la plus simple et la plus économique.

Où séjourner autour du le parc de Machakhela ?

Bizarrement les options d’hébergement sont assez chers car elles sont principalement composées de chalet. Néanmoins, j’ai quelques options intéressantes à vous proposer.

Pour le kiff total, vous pouvez prendre une villa entière de une à deux chambres, équipées de commodités modernes telles que la climatisation, une cuisine entièrement équipée, le Wi-Fi gratuit, et souvent un balcon ou une terrasse pour profiter du cadre. L’atout majeur de la Villa Machakhela est la présence d’un jacuzzis privés sur la terrasse, ajoutant une touche de luxe et de relaxation. Le petit-déjeuner peut être servi en chambre sur un lit à l’intérieur d’une véranda vitrée qui donne un vue à 180 degrés sur la vallée. Comptez 150 € pour une nuit en amoureux inoubliable. Voir l’hébergement et réserver ici.

blank

Machakhela Inn est sans conteste la référence pour les voyageurs à la recherche d’un confort raffiné au cœur de la vallée. Installé avant l’entrée du parc, cet hôtel propose des petits chalets dotées de tout le confort moderne, dont la climatisation, un mini-bar et une connexion Wi-Fi gratuite. Son restaurant sert une cuisine géorgienne revisitée, préparée à partir de produits locaux, tandis que le spa offre un moment de détente bien mérité après une randonnée. En haute saison, comptez en moyenne 90 € la nuit pour une chambre double, petit-déjeuner inclus. Voir l’hébergement et réserver ici.

Woodhide offre une expérience unique dans de charmantes cottages en bois, disséminés à flanc de colline au sein même d’une petite enclave forestière à l’intérieur du parc. Chaque hébergement est conçu pour maximiser la rencontre avec la nature, grâce à de larges baies vitrées et à une terrasse privée. L’atmosphère chaleureuse, accentuée par des boiseries authentiques, se prête à la détente, tandis que les sentiers de randonnée démarrent aux portes de votre hébergement. La nuitée en haute saison tourne autour de 50 €, petit-déjeuner maison compris. Voir l’hébergement et réserver ici.

Besoin d’aide pour planifier votre voyage en Géorgie ?

Prenons une heure pour construire votre itinéraire ensemble. Cela vous fera gagner du temps et de l’argent.

Que faire dans le parc Machakhela ? Principales attractions

Emprunter la route des armes de Machakhela

L’accès principal au parc national de Machakhela se fait par la route des armes, un parcours de 50 kilomètres reliant Batoumi à la vallée de Machakhela jusqu’au village de Zeda Chkhutuneti. Cette dénomination évoque l’une des traditions artisanales les plus emblématiques de la région : la fabrication de fusils à silex. Depuis le 18e siècle, les villages de cette vallée se sont spécialisés dans la forge et l’artisanat du bois, produisant les célèbres « Topi Machacheli », des fusils fabriqués à la main par les familles locales et réputés dans toute la région pour leur solidité et leur précision à longue portée.

Cette expertise s’étendait également à la fabrication d’épées et de poignards forgés, un savoir-faire essentiel pour les habitants de cette zone frontalière avec l’Empire ottoman. La possession d’un arsenal complet d’armes défensives représentait une nécessité vitale face aux menaces constantes. Aujourd’hui, le monument aux fusils de Machakhela, visible depuis la route qui traverse les gorges, rend hommage à ce patrimoine historique. Cette route unique demeure le lien vital entre les nombreux villages éparpillés le long de la rivière dans cette vallée préservée.

Visiter le Musée d’histoire-ethnographie de Machakhela

Le musée ethnographique de Machakhela occupe un lieu chargé d’histoire : une ancienne mosquée de trois étages située à Chkhutuneti, vieille de plus de deux siècles. Créé en 1984 durant l’époque soviétique, lorsque les édifices religieux furent reconvertis à des fins civiques, ce musée abrite aujourd’hui plus de 800 objets documentant les traditions locales de fabrication d’armes à feu et autres aspects du patrimoine régional. La plupart de ces pièces proviennent de dons effectués par les familles de la vallée, témoignant de leur attachement à préserver leur héritage culturel.

Musée d'histoire-ethnographie de Machakhela

L’architecture intérieure de l’ancienne mosquée révèle un syncrétisme religieux fascinant, ses décorations magnifiquement préservées n’ayant jamais subi de restauration selon le directeur du musée. Les balcons sculptés, les cadres de fenêtres ouvragés et les fresques murales conservent leur éclat d’origine, mais un examen attentif dévoile des détails surprenants : vignes, cruches de vin et crucifix s’entremêlent subtilement aux motifs islamiques, révélant la résistance culturelle orthodoxe de la région. Cette particularité illustre parfaitement l’histoire complexe de Machakhela, l’une des premières régions géorgiennes conquises par les Ottomans, qui demeure aujourd’hui le seul district de l’Adjarie majoritairement musulmane à ne posséder aucune mosquée en activité.

Découvrir la fabrication des fusils

Les descendants des célèbres armuriers de Machakhela perpétuent encore aujourd’hui cet héritage ancestral au cœur du parc national. Plusieurs familles conservent précieusement leurs ateliers traditionnels dans les sous-sols de leurs demeures, témoins vivants d’un savoir-faire transmis de génération en génération. Zaza, l’un de ces artisans héritiers, a appris l’art de la fabrication d’armes à feu auprès de son père, mais estime que cette tradition familiale s’enracine bien plus profondément dans le temps. Bien qu’il ne dispose d’aucun document écrit, les objets découverts sur la propriété familiale l’amènent à penser que cette expertise se transmet dans sa lignée depuis de nombreuses générations.

Dans son atelier-musée, Zaza perpétue ces gestes millénaires en démontrant le processus artisanal complet : forge du canon à partir de métal local, martelage minutieux sur l’enclume, puis assemblage délicat des différents composants d’un fusil Machakela traditionnel. Les coffres en bois qui accompagnent ces armes, ornés de dorures et de gravures raffinées, révèlent la dimension esthétique de cet artisanat. Aujourd’hui, Zaza ne produit plus d’armes fonctionnelles mais se consacre exclusivement à la création de pièces décoratives, poursuivant ainsi une mission de préservation patrimoniale essentielle pour maintenir vivante cette technique ancestrale unique.

blank

Participer à une excursion à moto ou en 4×4

Pour explorer les zones les plus reculées de Machakhela, rien de tel qu’une excursion en moto ou en 4×4 avec un guide local. Ces circuits permettent d’accéder à des hameaux isolés, à des points de vue inaccessibles à pied et à des sites archéologiques peu fréquentés.

Louer une moto pour la journée coûte environ 30 €, tandis que les tours guidés en véhicule tout-terrain s’élèvent à 50 € par personne. Ces expériences offrent une dose d’adrénaline et une grande variété de paysages, du fond de la vallée aux crêtes surplombant la forêt colchique.

Quoi voir dans le parc Machakhela ?

Les ponts médiévaux de Tamar

Parmi les trésors culturels de Machakhela figurent plusieurs ponts en arc datant de l’époque médiévale, souvent attribués à la reine Tamar, figure emblématique de la Géorgie du XIIe siècle. Ces ouvrages de pierre, édifiés sans mortier, témoignent du savoir-faire ancestral en génie civil et offrent aujourd’hui de magnifiques décors pour les promeneurs.

Le plus célèbre d’entre eux enjambe la rivière Machakhlistskali dans la partie haute de la vallée. Accessible par un sentier court, il séduit par l’harmonie de ses courbes et la qualité de sa maçonnerie. L’accès est libre et permet d’apprécier l’ingéniosité de ces constructions qui ont résisté aux crues et au temps.

Pont médiéval Machakhlistskali

La forteresse de Gvara

La forteresse de Gvara du VIe siècle perchée à 50 mètres au-dessus du niveau de la rivière, offrant une vue spectaculaire sur les gorges et les anciennes routes commerciales. Ses murs, hauts de 3 à 6 mètres, et ses bâtiments de stockage sont encore bien conservés, bien que l’accès se faisait probablement par des escaliers en bois aujourd’hui disparus.

D’autres ruines de fortifications anciennes jalonnent la vallée, témoignant de la protection stratégique des routes commerciales et des villages riverains, mais Gvara reste la plus emblématique.

Le village de Chkhutuneti et sa forteresse

Les villages jumeaux de Chkhutuneti, situés dans les confins les plus reculés du parc, offrent un aperçu fascinant de l’architecture traditionnelle géorgienne. Ces communautés isolées abritent de remarquables « granges à maïs », des constructions en bois surélevées sur pilotis spécialement conçues pour la conservation du maïs et des fruits. Un moulin à maïs fonctionnant encore grâce à l’énergie hydraulique témoigne de l’ingéniosité locale, sa meule millénaire continuant de servir les habitants. Le paysage rural se compose de propriétés familiales traditionnelles, chacune entourée de vergers luxuriants et de vignobles denses qui prospèrent dans ce climat favorable.

Parmi les vestiges défensifs qui parsemaient autrefois la région pour repousser les incursions ottomanes, seules quelques fortifications ont résisté aux intempéries féroces de l’Adjarie. La forteresse de Chkhutuneti, édifiée entre les 9e et 13e siècles, demeure l’une des mieux préservées de la vallée. Dominant la route depuis son promontoire rocheux, elle révèle encore des portions de murailles en pierre qui atteignent la taille d’un homme, tandis qu’au sommet subsistent une trappe et un tunnel secret, témoins silencieux des stratégies défensives d’antan.

La chute d’eau de Karimana

Le relief tourmenté de Machakhela, sillonné par un réseau dense de rivières et de ruisseaux serpentins, nécessite la construction de nombreux ponts pour franchir ces cours d’eau capricieux. Les pentes rocheuses escarpées qui caractérisent la région donnent naissance à une multitude de chutes d’eau spectaculaires. Grâce au climat humide typique de l’Adjarie, ces cascades maintiennent leur débit impressionnant pratiquement toute l’année, créant un paysage aquatique en perpétuel mouvement.

La cascade de Karimana, située à Kveda Chkhutuneti, incarne parfaitement la beauté emblématique de Machakhela et constitue l’image de carte postale par excellence de la région. Cette impressionnante chute d’eau dévale une paroi composée d’énormes blocs rocheux, et au sommet de cette formation géologique se devinent encore les vestiges d’une ancienne exploitation minière de cuivre, ajoutant une dimension historique à ce spectacle naturel saisissant.

Observation de dauphins dans la mer Noire

En quittant le parc vers le nord, on rejoint rapidement la côte de la mer Noire. Le littoral près de Poti est parfois fréquenté par des dauphins communs, qui remontent les estuaires pour jouer dans les flots. Plusieurs agences locales proposent donc de partir observer ces cétacés au large, dans le milieu marin adjacent au parc. De mai à octobre, on peut voir ces dauphins à bosse ou communs nager en groupe et sauter devant le bateau, offrant un spectacle sauvage. Le spectacle est particulièrement apprécié au coucher de soleil : un mélange de saveurs salines et de paysages marins, où l’on peut apercevoir aussi les pêcheurs locaux partageant les eaux avec les mammifères marins. Sur la plage, l’eau est froide mais claire, et l’on trouve par endroits des bancs de sable noir d’origine volcanique.

Randonnées dans le parc national de Machakhela

Le parc compte trois sentiers de randonnée balisé par l’administration.

Le sentier de l’Archange

Dominant la gorge de Machakhela, le mont Mtavarangelozi culmine à plus de 600 mètres d’altitude et offre un panorama imprenable sur la vallée, le littoral et, par temps clair, les montagnes lointaines du Grand Caucase. L’ascension via le sentier principal dure environ deux heures (4 kilomètres), ponctuée de passages à travers des bosquets de rhododendrons et d’ifs centenaires.

Au sommet, une petite plateforme aménagée permet d’admirer l’horizon à 360 degrés, avec, aux premiers plans, la dense forêt de hêtres et de châtaigniers. Ce point de vue est particulièrement apprécié au lever et au coucher du soleil, lorsque les jeux de lumière accentuent les reliefs et teintent la vallée de nuances dorées. Comme on dit ici, toute l’Adjarie est dans la paume de votre main depuis cet endroit. Vu que ce sentier peut se faire avec un 4×4, pourquoi s’en priver…

sentier de l'Archange Machakhela

Le sentier des cascades jumelles

Au cœur de la vallée, les célèbres cascades jumelles se dévoilent après une courte marche depuis le centre d’accueil. Jaillissant dans un écrin de verdure, ces chutes d’eau offrent un spectacle saisissant, surtout au printemps lorsque le débit atteint son apogée. Le site est accessible gratuitement, et un sentier aménagé permet de s’approcher au plus près, offrant de splendides points de vue pour les amateurs de photographie.

En été, il est possible de se rafraîchir dans les vasques naturelles, dont l’eau reste fraîche malgré les températures élevées. Quelques pontons de bois et des plateformes d’observation facilitent l’approche, tandis que des panneaux explicatifs retracent la formation géologique de ces chutes, soulignant l’influence des sols colchiques sur la richesse botanique environnante

Ce sentier part du centre des visiteurs dans le village d’Adjarisaghmarti. Passez la route asphaltée et allez jusqu’au village de Kokoleti, d’où le sentier de randonnée descend jusqu’aux chutes d’eau jumelles. À 700 mètres du début du sentier, deux chutes d’eau coulent dans la vallée, d’une hauteur d’environ 47 mètres. Les environs sont couverts de forêts mixtes, de feuillus et de conifères.

Le sentier de Kokoleti

Cette route se trouve à 15 kilomètres du centre d’accueil des visiteurs. Il peut être parcouru à pied et en voiture tout-terrain. Depuis le point le plus élevé du sentier, on peut voir les cinq villages de Zeda Machakhela, qui se trouvent aujourd’hui sur le territoire de la Turquie. De là, on peut voir cinq ravins qui forme une main. On dit que l’origine du nom y est liée : « Maja Khela » (poignet-main) ou Machakhela.

Avez-vous aimé la visite de ce parc national ? Partagez votre avis dans les commentaires ci-dessous.

5/5 - (1 vote)

Conseils pratiques pour un voyage réussi

Vous prévoyez un voyage en Géorgie ? Voici 8 ressources essentielles que je vous recommande de consulter.

  • Obtenez des conseils personnalisés et PRENEZ RENDEZ-VOUS AVEC MOI ! Mon service de consultation sur le Caucase est idéal pour ajuster votre itinéraire, savoir où manger et dormir, réaliser des activités et économiser temps et argent.
  • Louez une voiture en Géorgie avec LOCAL RENT qui vous permettra d'économisez de l'argent en louant directement auprès d'un agent local. La prise en charge et la restitution sont possibles à partir de n'importe quelle adresse en Géorgie.
  • Trouvez un hébergement avec le site mondialement connu, BOOKING.COM, qui propose le plus grand choix de propriétés en Géorgie, y compris des maisons d'hôtes dans les zones rurales.
  • Organisez vos excursions d'une journée ou plus avec moi ! Je serai honoré d'être votre guide privé à travers le Caucase pour vous faire découvrir cette magnifique région. Jetez un œil à MES EXCURSIONS ICI.
  • Découvrez le pays par vous même avec MES AUDIOGUIDES et devenez un fin connaisseur avec MON GUIDE DES VINS
  • Gardez une connexion internet où que vous soyez avec l'eSIM SAILY.
  • Réservez vos transferts privés entre les aéroports et les villes avec GOTRIP.GE. Allez d'un point A à un point B avec votre itinéraire et un chauffeur particulier.
  • Bénéficiez d'une assurance sur mesure pour tous les types de voyages avec les meilleurs prix du marché et une assistance 24h/24 à travers l’application avec HEYMONDO.

Commentaires

Partagez votre avis

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Pour continuer la lecture