Bolnisi (En géorgien : ბოლნისი) est l’une des plus anciennes régions viticoles de Géorgie et reste encore totalement inconnue. En conséquence, elle est aujourd’hui considérée comme la plus jeune des régions viticoles de Géorgie. Ce lieu à fort potentiel (y compris touristique) attire fréquemment l’attention, ce qui n’est pas surprenant compte tenu de la qualité des vins produits. En 2018, Bolnisi est devenue la 20e appellation d’origine protégée de Géorgie.
C’est également la région des anciens Souabes venus de l’Empire allemand au XIXe siècle. On retrouve quelques vestiges intéressants à voir dans la ville même. Je vous présente l’ensemble ci-dessous.
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Histoire de la région de Bolnisi
La région de Bolnisi a depuis toujours été au centre de la culture de la vigne en Géorgie. En effet, c’est ici que des pépins de raisins fossilisés ont été découverts lors des fouilles archéologiques dans les ruines d’Arukhlo. Ils sont datés du VIe millénaire avant notre ère. De la même manière, des fouilles dans la région ont mis à jour une jarre d’argile pour le stockage du vin datant du IIIe millénaire avant notre ère et ayant des parois à double couche pour le traitement thermique du vin.
Ivane Javakhishvili, dans son ouvrage en douze volumes, mentionne souvent la fabrication du vin dans la région de Bolnisi et nous donne de nombreuses informations sur les noms des vins, leur appellation d’origine et leurs caractéristiques, notamment :
D’après un fragment de typikon d’un monastère du IXe siècle situé à proximité de Bolnisi, on constate que le vin produit en « babilo » (allée de raisins) était conservé séparément dans des « churi » (jarre à vin). Le même fragment indique qu’à l’époque de la reine Tamar, les raisins blancs, verts et rouges foncés étaient cueillis et pressés séparément à Bolnisi. On constate également qu’ils étaient divisés en trois catégories : « léger », « modéré » et les meilleurs en « vin noble ».
Aux XIII et XIV siècles, en raison des invasions mongoles, perses et ottomanes, la population de Bolnisi a été exterminée et a migré vers le nord. Selon les sources historiques arméniennes, le Saperavi et le Mtsvane étaient répandus à cette époque.
Au début du XVIIe siècle, une famille noble du nom d’Orbeliani enregistrait les rendements. Sur la base des chiffres, on constate qu’en 1619, ils ont produit 778 « sapalne » de vin (soit 6 « puti » équivalent à 96 litres) à partir des vignobles des villages de Mukhrani, Balakhauri, Bolnisi, Tsughrughasheni, Chapala, Potskhveriani, Disveli et Zvareti.
En 1818, les colons souabes de l’Empire allemand sont arrivés à Bolnisi, où ils ont contribué au développement de la viticulture et de la vinification. N’ayant pas les connaissances de la vinification traditionnelle géorgienne, mais étant travailleurs, ils ont appris de la population locale et ont développé l’activité avec l’aide du gouverneur du Caucase, le comte Vorontsov.
Retrouvez l’histoire des colons allemands de Géorgie dans cet article.
Comme le mentionne le colon allemand Ernst Allmendinger dans son livre « Katharinenfeld, ein deutsches Dorf im Kaukasus« , la viticulture était si développée que la population de Katherine Feld (aujourd’hui – Bolnisi), soit 814 familles, ne pouvait pas traiter une si grande quantité de raisins. Ils ont dû créer une coopérative de vignerons et construire des infrastructures. Leur production de vin, brandy et chacha était vendue à Tbilissi, dans leurs propres magasins, mais aussi transportée dans différentes parties de la Géorgie et dans l’Empire Russe. Chaque année, le « rouge du Caucase » était envoyé à l’Empereur de Russie.
Après la Première Guerre mondiale, la production de vin a tellement augmenté qu’elle est devenue la plus grande de Géorgie. Dans les années 1920, les vignerons de Bolnisi produisaient entre 32 et 35 mille tonnes de raisins, soit plusieurs millions de bouteilles de vin. Il est important de mentionner le rôle des vignerons allemands dans la renaissance du cépage endémique Asuretuli, avec lequel on produisait du vin rouge sec.
En Union soviétique, la viticulture jouait un rôle important dans l’économie de Bolnisi. Dans les vignobles allemands rénovés, on produisait toujours entre 14 et 17 milles tonnes de raisins.
Aujourd’hui, la coopérative construite par des Allemands fonctionne toujours. Elle n’a cessé de fonctionner jusqu’à nos jours. Voici la liste des responsables de la cave : Emmanuel Almendiger (1908-1918), Ernst Almendiger (1918-1930), Rudolph Huttenlocher (1900-1941), Petre Sokhadze (1941-1944), Ivane Kakhidze (1944-1950), Pavle Orjonikidze (1950-1952), Archil Kobiashvili (1952-1954), Dimitri Javelidze (1954-1964), Nariman Dolidze (1964-1972), Jimsher Kurashvili (1972-1975), Bidzina Javelidze (1975-2015), et depuis 2015 Gia Loladze.
Quoi voir et que faire à Bolnissi ?
Bolnissi est un grand village qui mérite une balade. On y trouve de vieilles maisons allemandes et un nouveau musée de qualité où vous pouvez en apprendre davantage sur le passé allemand de la ville et des vignobles. Certains établissements vinicoles sont même basés sur d’anciennes caves que les Allemands possédaient. D’ailleurs, la maison de l’ancien « maire » a été transformée en centre d’information et cave à vin.
Le quartier allemand de Bolnisi
La communauté allemande souabe vivait ici au début du XIXe siècle, avant la deuxième guerre mondiale. La ville s’appelait à l’époque Katharinenfeld, d’après la reine de Württemberg, et Luxemburg en 1921 (d’après la communiste allemande Rosa Luxemburg).
La communauté allemande avait une église luthérienne, comme à Elizabethal (Asureti), sa propre école, un journal, un théâtre et cinq équipes de football. Vous pouvez encore trouver des maisons allemandes dans les rues Saakadze et Parnavaz. Sur la base du moulin construit par les Allemands, il y a maintenant l’hôtel Deutsche Muehle à Bolnisi.
Dans le quartier allemand, chaque maison intéressante dispose d’une pancarte en trois langues (géorgien, allemand et anglais) qui explique brièvement l’histoire du lieu.
Maison d’Emanuel Walker – Georgian-German Wine House
Emanuel Walker, était une personne créative qui a joué un rôle actif dans le développement culturel et éducatif de Bolnisi. Il créa une école élémentaire, une équipe de football, des groupes de musique et bien d’autres. En 1908, Walker est à l’origine de la création de l’Union des viticulteurs et des propriétaires de vignobles. Plus tard, l’Union est devenue si influente que les viticulteurs exportaient au-delà des frontières de la Géorgie.
Cela fait plus de 5 ans que la société minière Rich Metals Group (en abrégé RMG) a pris la responsabilité de soutenir le développement de l’industrie viticole de Bolnisi. Pour atteindre cet objectif, RMG apporte son soutien aux viticulteurs et vinificateurs locaux. Cela comprend la recherche dans les vignobles, l’analyse des vins en laboratoire, la participation à des événements viticoles locaux et internationaux, la formation professionnelle des viticulteurs, etc.
Désireux de faire revivre le patrimoine local, RMG a acheté l’ancienne maison d’Emanuel Walker sur la rue Tsiskvili. Afin de poursuivre la ligne de conduite de l’Union de Katharinenfeld et de l’association contemporaine des vins de Bolnisi, la maison a été restaurée et porte maintenant le nom de Georgian-German Wine House, servant de lieu d’activités collectives pour les vignerons locaux.
Le processus de rénovation de la maison, qui a duré deux ans et a été mené en collaboration avec l’Union pour la protection du patrimoine culturel allemand dans le Caucase du Sud. En conséquence, la maison a conservé son caractère authentique avec sa façade d’origine, son balcon et son grenier fonctionnel, tandis que des matériaux naturels tels que le bois, la pierre et l’argile ont été utilisés pour le reste de la rénovation.
Dans la maison, on trouve maintenant un petit musée avec de nombreuses photos et une salle d’exposition. Dans la cave, vous avez la plus belle sélection de vins de Bolnissi que la Géorgie puisse compter.
Le musée de Bolnisi
Le musée des traditions locales de Bolnisi a été ouvert en 1951. Il abrite une collection archéologique découverte à Bolnisi, datée de l’âge de la pierre (VI – Ve millénaire avant J.-C.) jusqu’à la fin de l’époque médiévale. Parmi les objets, on trouve des objets néolithiques : des outils, des sculptures en pierre, des haches en bronze, des ceintures, des parures, des objets ménagers en céramique de forme particulière, une cruche en forme d’oiseau de la période antique, un arbre fossilisé vieux d’un milliard d’années.
Outre les collections archéologiques, l’exposition du musée comprend une riche collection d’objets architecturaux et ethnographiques.
L’architecture est présentée avec des fragments de pierre médiévale de façades extérieures et d’intérieurs d’églises trouvés dans la région, des détails de stèles, des croix de pierre sculptées et bien d’autres choses encore. L’ethnographie présente quelques pièces impressionnantes. Les matériaux historiques et littéraires sont présentés sous forme de livres et de photographies, et l’art sous forme de peintures.
Certains des points forts de la collection du musée Bolnissi sont : L’artisanat de l’âge du bronze, les bijoux, les outils en pierre des premiers hominidés, les ceintures, la poterie, les parures, les objets ménagers en céramique de forme particulière, la métallurgie ancienne, les inscriptions sur pierre, un arbre fossilisé vieux d’un milliard d’années, des copies d’anciennes inscriptions géorgiennes provenant de l’église Sioni de Bolnissi Sioni, une édition unique de la du « Torture de Shushaniki » de l’hagiographe Iakob Tsurtaveli, imprimée et traduite en 5 langues, la pierre tombale de John Bolneli avec épitaphe en Asomtavruli et bien d’autres choses.
Eau de la source
Juste avant d’arriver en ville, vous verrez une grande statue qui indique l’emplacement de la source d’eau de la ville. Vous pouvez vous servir gratuitement ou acheter un bidon à l’une des vieilles dames pour 2 GEL.
Se balader autour de Bolnisi
Monastère de Pierre et Paul
Au sommet du Mont Elia (810 m) se trouve le monastère de Pierre et Paul qui offre une vue extraordinaire à 360 degrés sur la région (cf. photo principale).
Je dirai que c’est la point fort d’une balade à ne pas manquer. La route qui monte est assez bien entretenue car le monastère n’est pas vieux, il date de 2012.
Église de Tsugrughasheni
La particularité de l’église de Tsughrughasheni n’est pas son nom difficilement prononçable, mais son dôme aux magnifiques sculptures qui peuvent être comparées à d’autres beaux exemples trouvés dans les églises de Nikortsminda, Kvatakhevi et Pitareti.
Les inscriptions de l’église mentionnent le roi George et le bâtisseur de l’église Hasan. Selon les scientifiques, le roi George mentionné dans les inscriptions est Lasha-Giorgi, ce qui signifie que le monument a été construit sous son règne, entre 1212 et 1222.
L’histoire de l’église Tsugrugasheni est liée à l’amour tragique de ce roi géorgien pour une paysanne. Chose interdite à l’époque le royaume s’opposa à son mariage. L’église a été construite par le roi sur l’emplacement de la tombe de sa bien-aimée.
Église Sioni
Plus au sud, on tombe sur l’église Sioni de Bolnisi qui est le plus ancien bâtiment religieux existant en Géorgie, datant de 478. En outre, sur les murs de la basilique, vous trouverez les plus anciennes inscriptions géorgiennes datant de 494.
Près de Jérusalem, dans l’ancien monastère géorgien, on a trouvé des inscriptions géorgiennes plus anciennes, datant de 430. Les Géorgiens sont fiers de leur alphabet qui, selon eux, est l’un des 14 alphabets utilisés dans le monde. L’église est construite en pierre de tuf souvent de couleur verte avec des formes de tête de taureau et d’autres animaux ou oiseaux qui sont les signes de la région pré-chrétienne reflétés dans l’architecture chrétienne primitive.
Forteresse de Chapala
La forteresse est située près du village de Chapala un peu avant Bolnisi. Construite sur une grande colline rocheuse, au milieu des champs verdoyants, elle domine complètement le paysage. Des fouilles archéologiques ont mis au jour les vestiges de divers bâtiments, des réservoirs d’eau datant du XIe au XIIe siècle. Depuis le sommet du château, vous aurez une vue imprenable sur les plaines environnantes, cultivées par les Azéris locaux. L’accès n’est pas trop compliqué. Il faut simplement suivre les pistes et faire le tour de la montagne. En y allant doucement, une simple voiture peut y accéder. Ne pas y aller quand il pleut.
Forteresse de Kveshi
Érigée au IXe siècle, la forteresse de Kveshi témoigne du passé turbulent du pays. Elle constitue une icône centrale au milieu de la vallée, surveillant les anciennes routes commerciales et les envahisseurs qui passaient par là. Cet ancien bastion, perché sur une falaise, offre aux visiteurs un aperçu de l’époque médiévale, ses murs et structures partiellement préservés racontant des histoires intemporelles de courage et de résilience.
Sous la forteresse se trouve le magnifique canyon de Kveshi.
L’accès se fait en 3 minutes sur une route pavée à partir de l’autoroute principale. Si vous vous rendez à Dmanisi ou en revenez, il s’agit d’un arrêt facile de 20 minutes.
Forteresse de Poladauri
Encore plus au sud, vous trouverez la forteresse de Berdiki (Poladauri) qui vous offre une petite randonnée et une aventure mémorables. Juste après le pont, au-delà du village, vous verrez le château sur la colline, que vous devrez gravir par la gauche. Attention le chemin n’est pas évident à trouver. Montez prudemment vers la forteresse depuis le champ en prenant le chemin escarpé sur votre droite. Au printemps et en automne, et si vous disposez de plus de temps, vous serez peut-être tenté d’explorer davantage la gorge de Poladauri, le pont de la Reine Tamar et les monastères cachés, dont celui de Sakhundari.
Pour la petite histoire, la forteresse a été construite au milieu de l’ère féodale et exerçait un contrôle sur la route passant par le col de Mgliskari en direction de l’Arménie. Il n’y a pas d’informations fiables sur l’auteur de la construction de cette forteresse. La forteresse a été construite en deux parties, chacune reposant sur son propre rocher. La forteresse a conservé son apparence mieux que la plupart des autres et se compose d’un certain nombre de remparts et de deux grandes tours à quatre faces. Au nord de la forteresse, il y a une gorge, c’est le seul endroit où l’on peut trouver un accès à cette structure.
Forteresse de Tsurtavi
La forteresse de Tsurtavi a été construite par décret du roi Erekle II et de la reine Darejan dans les années 1790. L’architecture carrée, s’étendant sur une superficie de plus de 2 000 m² utilise de la pierre brute soigneusement choisie, laissant apparaître de belles meurtrières et des tours d’entrée massives. Les murs d’enceinte atteignent une hauteur allant jusqu’à 6 mètres.
De grandes tours rondes de quatre étages sont construites dans les angles, et des tours rectangulaires de trois étages sont construites dans les murs ouest et est. Les grandes tours étaient utilisées à la fois comme habitations et pour les batailles tandis que les autres sont équipées d’une cheminée et de latrines. Toutes les tours sont équipées de meurtrières, d’embrasures et de parapets.
À l’intérieur, l’église de la reine Ketevan peut se visiter. Des oliviers viennent d’être plantés.
Cette forteresse vaut un petit arrêt de 10 minutes sur la route du retour.
Gadachrili Gora
Le site archéologique de Gadachrili Gora se trouve sur une petite parcelle de terre, à 30 km au sud de Tbilissi. On y a découvert des morceaux de poterie qui ont été datés au carbone à environ 6 000 ans avant notre ère. Cette preuve montre que les hommes du néolithique se sont sédentarisés ici. Ils devaient fabriquer du vin et le conserver dans des pots d’argile. Les raisins, légèrement écrasés dans les pots, étaient laissés à fermenter grâce aux levures naturelles présentes sur la peau et au sucre contenu dans les raisins. Cela donnait du vin naturellement.
Le site est actuellement en cours d’aménagement pour en faire un musée. SVP jetez un œil mais n’allez pas à l’intérieur des habitations du néolithique afin de ne pas détériorer ce site archéologique déjà très fragile.
La ville médiévale de Samshvilde
Samshvilde est l’une des plus anciennes villes fortifiées de Géorgie. Au Moyen Âge, c’était une place forte importante ainsi qu’une ville commerçante et industrielle animée. Elle a changé de mains plusieurs fois, et devint, à la fin du Xe siècle, la capitale des rois arméniens de Lorri, puis fut incorporée au royaume de Géorgie en 1064. Au XIIIe siècle, alors que la fortune de la monarchie géorgienne déclinait, Samshvilde perdit de son importance et fut réduite à un avant-poste militaire avant de tomber en ruines.
Aujourd’hui, cette ville médiévale constitue une balade dominicale incroyable. Vous pouvez vous garer au pont médiéval ou continuer 500 mètres de plus jusqu’au parking si vous avez une bonne voiture. Ensuite, la balade c’est tout droit sur 2 kilomètres jusqu’à la pointe rocheuse qui domine le canyon et les rivières Khrami et Chivchava.
La balade commence littéralement dans l’avenue principale de la ville avec, de part et d’autre, les ruines des maisons d’habitation. Vous passerez devant la chapelle Saint-Georges et il y aura une aire de pique-nique au niveau de l’Église de la Dormition de la Mère de Dieu. Perdu sur le plateau, il y a aussi l’église de Patara. Ensuite, vous arrivez à l’entrée de la forteresse qui est donc le quartier royal. Ici, faites attention, car il y a des fouilles archéologiques. Continuez encore tout droit et vous passerez devant la basilique, puis devant la cathédrale de Zion qui porte encore des inscriptions géorgiennes du VIIIe siècle. Vous pouvez encore continuer jusqu’au bout, mais faites attention où vous mettez les pieds, car il y a d’anciens réservoirs d’eau et des qvevri dispersés un peu partout. Comptez 3 heures aller-retour.
En été, vous avez les cascades de Chivchavi et de Samshvilde pour faire trempette et vous rafraîchir après une bonne marche.
Enfin, les plus courageux feront la randonnée de 11 kilomètres aller-retour pour atteindre le monastère de Pirghebuli qui date du XIIIe siècle et qui a été récemment rénové.
Excursion privée d’une journée à Bolnisi, Asureti et Dmanisi
Cette journée complète commence à 9h à votre hôtel. Après 75 kilomètres de route, nous ferons une brève halte à la source d’eau avant d’entrer en ville. Nous commencerons par nous promener dans l’ancien quartier allemand et nous passerons par la Maison d’Emmanuel Walker fraîchement rénovée. Ensuite, nous nous dirigerons vers le sud pour voir l’église de Sioni. Possibilité de déjeuner dans un restaurant de poissons au bord de la rivière ou d’organiser un déjeuner dans un domaine viticole si vous avez pris cette option. Après cette pause, nous irons voir le panorama au Mont Elia qui domine toutes les plaines de Bolnisi. L’après-midi, nous irons voir le musée archéologique de Dmanisi avant de faire un détour par le petit village d’Asureti pour voir la fameuse église luthérienne et l’avenue principale. Cet itinéraire est flexible, il s’adapte à votre rythme et à vos besoins pour que vous puissiez en profiter pleinement.
Randonnée et tour exotique dans la région
Mon tour classique est décrit ci-dessus, néanmoins, je peux aussi vous construire une visite sur mesure qui correspondra davantage à vos attentes. Je peux créer une nouvelle journée pour voir des lieux d’exception comme la forteresse de Birtvisi, la ville médiévale de Samshvilde ou l’ancienne cave à vin d’Asureti. Prenez contact avec moi pour en discuter.
Options œnologiques
- Déjeuner dans un domaine viticole
- Dîner au restaurant allemand
Inclus dans le tour
- Votre guide-accompagnateur personnel
- Prise en charge et retour à votre hôtel
- Le transport en voiture (Essence comprise)
- Une bouteille d’eau
Non inclus dans le tour
- Vos repas et boissons
- Les entrées dans les musées
- Les pourboires
Terroir de la micro-zone Bolnisi
Localisation et taille de l’appellation Bolnisi
La micro-zone de Bolnisi est située dans la partie basse de Kartli à 570 m au-dessus du niveau de la mer, dans les bassins des rivières Mashavera et Khrami. Elle couvre une vaste zone située entre la latitude Nord 40° 10′ – 41° 45′ et la longitude est 43° 28′ – 44° 45′. Elle est bordée à l’est par le plateau de Marneuli, à l’ouest par le plateau volcanique de Janakheti (Dmanisi), au nord par la vallée de Khrami (Tetritskaro) et au sud par la crête de Loki (région montagneuse d’Arménie).
L’AOP Bolnisi couvre la ville de Bolnisi et les villages suivants : Ratevani, Khatisopeli, Rachisubani, Savaneti, Talaveri, Kvemo Arkevani, Samtredo, Chapala, Zvareti, village de Bolnisi, Kveshi, Mushevani, Akaurta, Disveli, Kvemo Bolnisi, Samtsevrisi, Nakhiduri, Tsurtavi, Parizi,Tamarisi, Vanati, Kianeti et Mamkhuti.
Climat
La région est caractérisée par un hiver modérément froid et un été chaud. Les pentes (Ketuchi, Sansara et Loki) situées à l’Ouest et au Sud de la vallée, empêchent la masse d’air chaud et l’humidité de se répandre. Quant au versant de Trialeti, il borde le territoire par le Nord et le Nord-ouest.
Bolnisi est entouré de montagnes sur trois côtés. En raison de l’influence des phénomènes atmosphériques et des conditions locales, les processus changent et forment un climat local spécial.
Sur la base des statistiques météorologiques de la région, la température moyenne annuelle est de 12 °C. Les mois les plus chauds sont juillet et août avec une température moyenne de 23.4 °C. Le mois le plus froid est janvier avec -0.3 °C. Les gelées sont instables, elles apparaissent mi-novembre et se terminent généralement en avril. L’hiver est enneigé (6 cm), mais la neige est généralement instable.
Dans la micro-zone, il ne pleut pas assez, donc le sol n’est pas suffisamment humide. Néanmoins, au printemps, la somme des précipitations est élevée. On compte entre 183 et 196 mm de pluie, ce qui permet d’avoir une influence positive sur la qualité du raisin.
Sol
Sur la base des données existantes, les sols des clairières de montagne, les sols gris, les sols bruns boisés, les sols noirs, les sols châtains et les sols alluviaux se divisent en variétés et en catégories en fonction du processus de formation, de l’épaisseur, du contenu mécanique et du degré d’érosion.
Cette grande diversité entre la moyenne montagne, le piémont et le relief plat, joue un rôle majeur dans l’utilisation du sol en agriculture. On distingue notamment des sols bruns de clairière et alluviaux d’une superficie de 1212 ha sur les terrasses de la vallée de la rivière Mashavera. Ces sols sont bien adaptés au développement de la viticulture.
Le territoire sous-régional comprend une zone de 8 188 ha. Les sols sont répartis sur les rives de la rivière Mashavera, principalement sur des zones plates et légèrement inclinées dans les villages de Nakhiduri, Chapala, Savaneti, Kvemo Archevani, Talavera et sur le territoire de la ville de Bolnisi.
Le vin de Bolnisi
Les vins de Bolnisi se distinguent des vins produits dans d’autres régions par leur goût et leur style. Par exemple, les profils aromatiques des variétés kakhétiennes (y compris le Rkatsiteli) sont plus intenses à Bolnisi. Ils ont également un goût différent, ce qui les rend très intéressants. Vous pouvez également trouver des cépages de Racha comme le Mujuretuli qui aura un goût et des tanins plus doux. Par conséquent, les vins de Bolnisi conviennent à toutes les saisons. Les locaux préfèrent produire des vins natures, moins commercialisés à l’étranger. C’est pour cette raison qu’il n’est pas si facile d’en trouver.
Un autre avantage de Bolnisi est sa proximité avec la capitale. Son emplacement rend la visite des lieux historiques et les dégustations des cépages locaux plus faciles d’accès. Bolnisi a toutes les ressources pour devenir l’une des destinations touristiques essentielles de la Géorgie.
Couleur et arômes du vin Bolnisi
Il n’y a pas de restriction sur le type de vinification (européenne ou qvevri). Ce vin est produit par la fermentation alcoolique complète du moût.
Les vins blancs et ambrés de Bolnisi sont produits uniquement à partir des cépages : Rkatsiteli, Chinuri et/ou Goruli Mtsvane. On retrouve des arômes de figues sèches, d’abricots et de fleurs jaunes.
Le rouge Bolnisi est produit uniquement à partir des cépages : Saperavi, Tavkveri, Shavkapito et/ou Asuretuli Shavi. On retrouve des arômes de framboise, de mûre, de cerise, de groseille, de canneberge, de prune noire et de baie intense comme dans l’excellent saperavi ci-dessous.
Le Bolnisi rosé est produit uniquement à partir de moût blanc fermenté sur des raisins rouges, soit à partir de mélanges de vins blanc et rouge.
Les propriétés chimiques du vin Bolnisi doivent correspondre aux éléments suivants :
- Teneur volumétrique en alcool de minimum 11 % sauf pour l’ambré avec un minimum de 12 %
- Concentration en sucre de maximum 4 gr/l
- Acidité titrée de minimum 4 gr/l
Avez-vous déjà visité cette région ? Partagez vos impressions dans les commentaires ci-dessous.
J’ai fait cette région la semaine dernière et cela vaut le détour.
J’adore cette partie peu touristique de la Géorgie. J’y suis allé plusieurs fois.
Dommage je n’ai pas pu visiter cette région lors de notre séjour cette année.
Super région de vin !