La Géorgie est connue pour une quantité astronomique de lieux abandonnés et cachés qui feront la joie des amateurs d’Urbex qu’on appelle en français « exploration urbaine« . Dans cet article, je vais regrouper tous les lieux que j’ai trouvé au fil de mes lectures et de mes rencontres. Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive et sera complétée au fur et à mesure. Un ami spécialiste de ce genre de chose et qui dispose de ses accès pourra vous accompagner dans une Urbex si vous le souhaitez. Par respect, pour les amateurs de cette discipline, je ne dévoilerai pas la localisation exacte des lieux qui ne sont pas déjà connus du public.
Temps de lecture estimé : 27 minutes
Tous les lieux d’Urbex à Tbilissi
Tbilissi regorge de lieux encore à l’abandon. Cela va d’une petite structure comme un appartement à un opéra ultramoderne en plein centre-ville. Il y a tellement de choses à voir que je risque d’en oublier. N’hésitez pas à commenter cet article avec vos propres découvertes.
Pont Maglivi et téléphérique
Pont suspendu qui enjambe la rivière Vere avec une magnifique vue. On y retrouve d’immenses fresques de street art à proximité et un téléphérique abandonné. Accès libre (taux de réussite : 100%)
Tours-Jumelles (Nutsubidze)
Blocs d’habitation soviétiques datant de 1976 reliés entre eux par une impressionnante passerelle piétonne. Accès via un ascenseur à 0,20 GEL (taux de réussite : 100%).
Le complexe sportif de Laguna vere
Laguna Vere est une piscine publique et un complexe sportif situé en plein centre de Tbilissi. Il y a quatre piscines sur le territoire du complexe, dont une couverte.
Le complexe a été construit de 1965 à 1978, conçu par les architectes géorgiens Shota Kavlashvili, Guram Abuladze et Ramaz Kikhadze, avec des mosaïques de Koka Ignatov. Laguna Vere a été le premier complexe aquatique du Caucase. Dans le meilleur des cas, il a servi de terrain d’entraînement à l’équipe du Komsomol léniniste et a accueilli diverses compétitions régionales et internationales.
En 2007, Laguna Vere a été racheté par une société appartenant au milliardaire Bidzina Ivanishvili. Les nouveaux propriétaires n’ont pas entretenu l’infrastructure du complexe, qui s’est rapidement dégradé. De nombreux visiteurs se sont plaints de la mauvaise qualité de l’eau et de la vétusté des équipements. En 2014, la piscine a été fermée. En juin 2015, après les inondations de la rivière, les sous-sols de la piscine ont été envahis par la vase et la boue. Par la suite, il n’était plus rentable de restaurer le complexe.
Aujourd’hui investi par des trafiquants de pièces de voiture. Toboggan, piscines olympiques et gradins visitables – Accès interdit et surveillé, mais possibilité d’entrer discrètement (taux de réussite : 30%)
Hôpital des vétérans
Ancien hôpital militaire abandonné mais occupé illégalement. Hall principal avec un bel escalier, un lustre d’époque et des affiches militaires de l’époque soviétique visitables ainsi qu’un stock d’anciens jouets pour enfants et de statues au sous-sol – Accès partiellement libre (taux de réussite : 80%).
Cinéma Apollo ou Théâtre Électrique
La perle de l’Urbex à Tbilissi ! Un des plus vieux cinémas du monde inauguré par des colons souabes.Il a ouvert ses portes en 1909 et est l’un des exemples les plus frappants du style architectural pré-révolutionnaire. À l’époque soviétique, on l’appelait « Octobre ». Après la reconstruction en 1987, le cinéma a rouvert. En 1990, il a été rebaptisé « Apollo ». Aujourd’hui en discussion pour une éventuelle réhabilitation. Le bâtiment comporte trois étages. Les façades sont rectangulaires, arquées, avec de grandes fenêtres et des pilastres géants. La décoration principale est constituée de compositions de guirlandes et de couronnes, ainsi que de reliefs figuratifs symboliques. Salle de projection avec balcons, hall d’accueil avec vieilles affiches d’époques et beaux escaliers visitables. Accès surveillé, mais possibilité de visite moyennant un « bakchich » d’environ 10/20 GEL par personne (taux de réussite : 60%).
Dépôt Ferroviaire de Gotsoridze
Toujours utilisé pour stocker les wagons hors d’usage. De nombreux wagons et plusieurs grues de treillage ainsi que l’ancien poste de contrôle visitables. Attention : lieu de trafics divers (notamment prostitution dans d’anciens wagons) avec de nombreuses meutes de chiens errants – Accès libre via une passerelle aérienne (taux de réussite : 90%).
Imprimerie secrète de Staline
Vous savez peut-être déjà que Joseph Staline était géorgien, né à Gori, à environ une heure de Tbilissi. En 1904, au début de sa carrière politique, il était un bolchevik actif, appelant à la destitution du tsar. Dans l’imprimerie clandestine de l’une des maisons de Tbilissi, il a imprimé des magazines, des pamphlets et des journaux pour soutenir cette idée. Ce lieu n’est pas vraiment de l’Urbex mais la photo est sympa.
Aujourd’hui, il est possible de visiter ce lieu secret et de voir à quoi ressemblaient les travaux qui s’y déroulaient. Il est un peu à l’écart du centre mais facilement accessible par les transports publics (taux de réussite : 100 % si le musée est ouvert).
Aquapark
Ancien parc aquatique abandonné suite à un incendie qui a détruit une grande partie du complexe en 2013. Aujourd’hui investi par les garages alentours pour stocker des pièces de voitures Toboggan intérieur, cabines pour le public, billetterie, restaurant et locaux des employés visitables. Accès surveillé et interdit, mais possibilité d’entrer dans le complexe après un temps indéfini
d’attente, quand le garde s’éloigne (taux de réussite : 20%).
Ancienne station de téléphérique abandonnée
Aujourd’hui, vous pouvez accéder au parc Mtatsminda par le funiculaire, mais dans le passé, vous pouviez utiliser le téléphérique. Après l’accident mortel de 1990 qui a coûté la vie à une douzaine d’enfants après le décrochement d’une cabine, il a été fermé. Vous pouvez toujours trouver la station inférieure abandonnée en plein centre de la ville.
Le bâtiment, même s’il est négligé, est vraiment joli. Bien entendu, il est fermé mais de temps à autres il est possible de se faufiler par la fenêtre brisée (taux de réussite : 60%).
En 2024, ce lieu a été entièrement réhabilité.
Rike Concert Hall
Le site du projet est situé dans l’espace vert appelé Rike Park, à Tbilissi. Le bâtiment se compose de deux éléments différents de forme souple qui sont reliés en un corps unique. Chaque forme a sa propre fonction : Le théâtre musical et le hall d’exposition. La partie nord du bâtiment contient la salle du théâtre musical (566 places), le foyer et plusieurs installations, ainsi que des espaces techniques pour la machinerie du théâtre et divers entrepôts.
La salle de concert a été achevée en 2012, dans le cadre d’un ambitieux programme gouvernemental visant à changer le visage de Tbilissi et à refléter une vision plus moderne du pays de Géorgie.
Le précédent parti au pouvoir en Géorgie, le « Mouvement national uni », s’est lancé dans une frénésie de construction dans la capitale, avec notamment un nouveau palais présidentiel surplombant la ville. Ce dernier fait aujourd’hui l’objet d’une certaine controverse en politique intérieure après que le « Mouvement national uni » a été démis de ses fonctions en 2012 et remplacé par le « Rêve géorgien », qui gouverne toujours le pays à ce jour.
Malheureusement, la salle de concert, qui a coûté environ 25 millions de dollars, n’a jamais été utilisée dans son but initial. À l’intérieur, le bâtiment n’est guère plus qu’une coquille.
Le gouvernement a d’abord tenté d’encourager les entreprises à investir dans le projet en vendant le bail pour une somme symbolique, à condition que la salle soit utilisée conformément à sa destination initiale, à savoir un lieu de présentation des arts. Mais devant le manque d’intérêt, le gouvernement géorgien tente désormais de privatiser entièrement le bâtiment dans le cadre d’une vente d’actifs appartenant à l’État intitulée « 100 projets d’investissement pour les entreprises ».
L’entrée est fermée avec un cadenas. Si vous voyez le gardien, il faut le supplier longtemps pour avoir une chance d’y accéder (Taux de réussite : 20 %).
Expo Georgia
Complexe d’expositions et de forum datant de l’époque soviétiques (années 1960-1970). Toujours exploité aujourd’hui, notamment pour le salon annuel du livre. Nombreuses mosaïques soviétiques, quelques statues et de beaux exemples d’architecture moderniste soviétique visitables – Accès libre (taux de réussite : 100%).
Ancien musée d’archéologie
Ancien musée d’archéologie datant de 1988 conçu à l’origine comme crématorium du cimetière de Didi Dighomi. Restes des découvertes archéologiques, bureaux d’études et monumentale statue de Sainte-Nino visitables – Accès surveillé et interdit mais possibilité de visite via un rendez-vous planifié auprès du Ministère de la Culture (taux de réussite : 20%).
Reservoir d’eau
Réservoir d’eau abandonné sous la forme d’un dôme. Il est situé sur une butte. Après sa construction, il a été utilisé pour fournir de l’eau potable aux districts de Digomi et de Vashlidhwari. L’année approximative de sa construction est 1985. Son diamètre atteint 40 mètres. À l’intérieur se trouve une structure en briques inconnue. Il y a un trou au sommet où une bouche d’égout doit être installée.
Le bâtiment est sec et propre et ressemble à une soucoupe volante ce qui en fait un lieu parfait pour de belle photo d’Urbex.
Centre de Radiologie Agricole
L’Institut de recherche scientifique en radiologie agricole a été créé au début des années 1980. Il était destiné à la recherche sur l’impact des radiations et des contaminations chimiques sur la faune et la flore.
Le bâtiment a la forme de la lettre russe P et se compose de quatre étages. Grand bas-relief soviétique sur l’une des façades du bâtiment, bureaux, salle de réunions et laboratoires en relatif bon état visitables.
De nombreuses études y ont été menées par le passé, notamment pour observer le comportement d’une plante ou d’un animal dans un environnement contaminé radioactivement ou chimiquement et s’il peut être utilisé comme aliment.
L’institut de recherche a achevé ses travaux vers 2010 et le bâtiment a été transféré à une propriété privée. Le toit a été bien réparé, donc le bâtiment est encore en bon état.
L’équipement de rayonnement était situé au sous-sol du bâtiment, comme en témoignent plusieurs plaques. Cependant, il y a été complétement vidé.
Attention : aucune source officielle ne précise le niveau de radiation présent au niveau des sous-sols, même si certaines informations rapportent que ce niveau serait en-dessous des normes internationales. Accès surveillé, mais possibilité de visite si le garde est présent (taux de réussite : 70%).
Usine de biotechnologie
L’usine de biotechnologie a été ouverte dans les années 1960. Ses activités et ses produits étaient strictement classifiés. Les habitants appellent cet endroit « Biokombinat ».
Le territoire comprend un bâtiment administratif, plusieurs ateliers, un abri antiatomique, des logements pour les employés, une cantine, une chaufferie, des garages et une sous-station.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’usine a cessé ses activités. Dans les années 1990, sur ordre d’Edouard Chevardnadze et avec le soutien financier des Etats-Unis, l’usine a été « relancée ». Des vaccins y étaient produits. Au début des années 2000, l’usine fait faillite et cesse définitivement de fonctionner.
Février 2020, les bâtiments sont pillés et vides. Le territoire est partiellement gardé par un gardien mais accessible pour une petite visite Urbex.
Cimetière de Kukia (Lotniki)
Plus ancien cimetière de Tbilissi datant du XVe siècle qui était à l’origine un village offert à la reine Daerdjan par son mari devenu ensuite le lieu de sépulture de la communauté souabe du secteur, puis un lieu connu pour être le repaire de brigands qui attaquaient les passants jusque dans les années 1990. Église Sainte-Nino, tombes de multiples confessions (orthodoxes, catholiques, luthériens, assyriens, musulmans, juifs, yézidis, moloques…) dont celles de la muse d’Edouard Munch et
de la première femme de Joseph Staline, belles statues envahies par la végétation, obélisque relatant l’histoire des colons allemands du Caucase, cimetière militaire, mémorial à la Grande Guerre Patriotique, mur d’honneur et char d’assaut visitables. Accès libre (Taux de réussite : 100 %).
Garderie de Lotniki
Ancienne garderie de la période soviétique destinée aux familles qui s’étaient installées autour du bâtiment afin de créer une communauté isolée, puis siège de ministre de l’Agriculture (je ne retrouve plus le nom…). Aujourd’hui habitée par une famille de réfugiés géorgiens d’Abkhazie. Non-visitables à l’intérieur (pour une question de respect), mais belle architecture extérieure et mur couvert de vieux protocoles pour enfants à respecter en cas d’attaque nucléaire. Accès partiellement libre (Taux de réussite : 90%).
Parc d’attraction de Samgori
Ancien parc d’attractions de quartier abandonné, mais toujours utilisé par les enfants du quartier. Circuit de voiturettes, carcasses des voiturettes, bateaux-balancoires (dont un énorme), montagne russe colorée, stands de tir et auto-tamponneuses visitables. Attention : le lieu semble de plus en plus attirer les pilleurs qui s’accaparent tout, donc risque qu’avec le temps il n’y ait plus
grand-chose à voir… Accès libre (taux de réussite : 100%).
Bains Gogilo
Ancien bains très réputés datant des années 1970 et abandonnés dans les années 2000 pour une raison inconnue. Possibilité d’Urbex facile dans les chambres privées avec baignoires et magnifiques cheminées bleues visitables. Attention : le lieu est « occupée » par une meute de chiens errants – Accès libre (taux de réussite : 90%).
L’église de l’Évangile rouge
L’église arménienne de l’Évangile rouge au cœur du quartier d’Avlabari est une célèbre ruine du XVIIIe siècle. Sa destruction est due à l’intensité d’un tremblement de terre qui avait frappé Tbilissi le 13 avril 1989. À 40 mètres, c’était la plus haute église arménienne de Tbilissi. Aujourd’hui, elle est en ruine, avec sa coupole effondrée. Tout autour de l’église, vous pouvez voir les dégats causés sur les habitations dont certaines sont toujours en ruine.
Manoir Hanté d’Okrokana
Impressionnant manoir privé abandonné où la population aurait observé de plusieurs activités paranormales (Sans doute liées au fameux magnétisme de cet endroit, comme au niveau de la route secondaire qui mène au parc de Mtatsminda : à un certain endroit, moteur éteint et en mode « neutre », les voitures gravissent la côte par elles-mêmes). Intérieur du manoir et jardin à visiter. Manoir totalement clos, mais des accès sont régulièrement ouverts par les amateurs d’Urbex (Taux de réussite : 50 %).
Tour Urbex à Tbilissi
L’évolution des lieux d’Urbex à Tbilissi est tellement rapide qu’il est maintenant difficile d’avoir un tour bien défini. C’est pour cela que je préfère proposer du sur-mesure en fonction des intérêts de chacun et des possibilités sur le terrain. Par conséquent, je vous invite à me contacter en me précisant votre niveau et vos centres d’intérêt (photo, exploration, passé soviétique …).
Exploration urbaine sur la route militaire
Cimetière de vieilles voitures à Pasanauri
Situé juste à côté de l’autoroute, ce cimetière est un petit parking où sont entassées quelques douzaines de voitures de l’ère soviétique. Il vaut le coup d’œil si vous êtes amateur de voitures anciennes et/ou de souvenirs soviétiques.
Il s’agit apparemment d’une collection privée appartenant à un homme, qui a exposé ses voitures au public presque par accident. En voyant l’intérêt des touristes il a mis en place un stratagème pour plumer le touriste. En gros, il vous bloque la sortie avec sa voiture et vous force à payer 20 GEL pour une petite excursion. C’est de l’arnaque ! Donc soit vous êtes vraiment fan de ce genre de truc, vous souhaitez faire quelques photos et vous êtes prêt à payer l’entrée soit il est préférable de ne pas y aller.
Je ne vous donne pas l’adresse exacte mais c’est très facile à trouver.
Notez également qu’il y a un chien de garde féroce sur la propriété, enchaîné à l’entrée.
Urbex en Kartli
Maison Beria à Kojori
Les bâtiments ont été construits dans les années 1930 par les propriétaires terriens. Plus tard, après l’arrivée du pouvoir soviétique, tous les bâtiments de Kodjori ont été transférés à l’administration de la ville.
Le bâtiment bleu, que l’on peut souvent voir sur les médias sociaux, était une base de vacances pour le ministère de l’intérieur et le conseil de sécurité de l’époque. On ne pouvait y accéder qu’avec un laissez-passer spécial. À sa droite, dans un bâtiment de deux étages situé dans la même cour, se trouvait la datcha de Lavrentiy Beria lui-même. Elle comptait huit pièces.
En 1926, un orphelinat accueillait ici des enfants privés de leurs parents à la suite des répressions de 1921-1924. L’orphelinat recevait souvent la visite d’écrivains célèbres et d’autres artistes.
Après l’effondrement de l’URSS, un camp d’enfants a été ouvert ici. En 2005, le territoire a été abandonné et les bâtiments ont été presque détruits. Les bâtiments présentent des traces de nombreux incendies.
Des jouets pour enfants ont été conservés dans la cour. Attention : le plancher du bâtiment annexe est très vieux et il est relativement dangereux de s’y aventurer. Accès partiellement libre (taux de réussite : 80%).
Ancienne usine de vin allemande à Asureti
Une belle cave à vin en ruine de style souabe est située à 6,2 km d’Asureti et nécessite un véhicule tout-terrain pour y accéder.
La cave a été construite en 1931 par les ingénieurs autrichiens et allemands Mayer et Power. La construction a été dirigée par l’ingénieur grec Ivane Muratidi. La cave a trois étages possède 27 cuves en béton pour le stockage du vin. Chaque cuve fait environ 15000 litres. Ce complexe exceptionnel du patrimoine culturel allemand en Géorgie est protégé mais reste à l’abandon.
Si vous souhaitez vous y rendre, je peux vous accompagner dans une excursion dans cette région.
Urbex en Iméréthie
Tskaltubo la capitale de l’Urbex
Berceau des célèbres « Eaux de l’Immortalité » et autrefois la destination la plus prisée de l’URSS pour le repos et la détente, Tskaltubo, avec ses sanatoriums à moitié abandonnés et ses bains vétustes, attire aujourd’hui les amateurs d’Urbex.
Vous trouverez dans mon guide complet les 20 sanatoriums et bains à l’abandon avec quelques conseils pour y accéder.
Chiatura
Chiatura est en elle-même une ville parfaite pour de l’Urbex.
A l’époque soviétique, cette ville produisait près de la moitié du manganèse mondial. La ville est située dans une gorge et, en raison de la difficulté du terrain, il a été décidé de développer un vaste réseau de téléphériques qui relierait les quartiers supérieurs et inférieurs.
Aujourd’hui, Chiatura a perdu de son importance, les téléphériques ont été arrêtés et abandonnés. Cela signifie que nous pouvons nous immerger dans l’atmosphère incroyable d’une ville utopique soviétique !
Hôpital central de Chiatura
Cet hôpital de 24 lits a été construit en 1901 par le conseil minier. C’était le premier hôpital privé du Caucase. Le célèbre chirurgien Grigol Mukhadze et l’ophtalmologiste Georgy Tarsaidze ont travaillé ici. En 1975, le centre médical a été séparé du bâtiment de l’hôpital et seul la polyclinique a été conservée. En 1985, un bâtiment de plusieurs étages a été construit, qui a fonctionné jusqu’en 2010. Plus de 500 patients ont été traités ici. En raison de la présence de l’industrie minière dans la ville, ce centre disposait de la meilleure école de chirurgie et de traumatologie. Après la réforme, un hôpital de 25 lits a été construit à Chiatura et, comme Nagutska, l’ancien hôpital a cessé de fonctionner.
Tous les bâtiments ont été pillés et sont en mauvais état. Les bâtiments à deux étages construits avant l’URSS ont une merveilleuse architecture européenne. L’hôpital est accessible en téléphérique.
Palais des pionniers
Le bâtiment du palais des pionniers de Chiatura a été construit dans la première moitié des années 1960 par le célèbre architecte géorgien Chkheidze. Il n’existe que trois bâtiments similaires dans toute la Géorgie : à Chiatura, Tkibuli et Tkvarcheli. Des cours scientifiques et artistiques étaient organisés dans le Palais des pionniers. Le bâtiment abritait également une salle d’assemblée et un musée.
Le Palais des pionniers a existé jusqu’en 2007, date à laquelle il a été complètement abandonné. Au fil du temps, le bâtiment a été pillé et, faute de réparations pendant longtemps, il a commencé à s’effondrer. En 2014, les autorités ont commencé à démanteler les structures, mais des activistes civils les ont arrêtées. Aujourd’hui, il n’est possible de voir qu’une petite partie du bâtiment.
Il reste une partie des colonnes, le hall d’entrée et une partie de la salle d’assemblée. Le bâtiment est en très mauvais état et doit être visité avec une extrême prudence. Par temps venteux, un solide morceau de béton ou une pierre peut vous tomber sur la tête
Polyclinique de Chiatura
Le bâtiment a été construit par le « Chiaturmarganets » (responsable de la mine) dans les années 1970. À l’époque, il s’agissait d’une polyclinique et d’un hôpital multidisciplinaire. On y pratiquait des opérations chirurgicales, il y avait un centre de radiologie, un laboratoire, etc.
L’hôpital a été conçu pour accueillir plus de 100 patients. Structurellement, le bâtiment se compose de deux édifices : le premier est un bâtiment rectangulaire de deux étages et le second est un bâtiment en forme de T de quatre étages, où se trouvaient la salle d’opération et le service des patients hospitalisés. À la fin des années 1980, il a été décidé d’agrandir l’hôpital, mais dans les années 1990, la construction a été suspendue. Un petit hôpital a été construit à proximité en 2013, et l’ancienne polyclinique et l’hôpital ont été abandonnés en 2014.
En 2019, le bâtiment de la polyclinique est vide et complètement pillé, bien que certaines pièces contiennent encore des appareils médicaux et des meubles. L’hôpital était accessible par téléphérique. L’établissement n’est surveillé d’aucune manière, mais des chiens errants peuvent souvent être trouvés à l’intérieur.
Gare des trains de Chiatura
La construction du chemin de fer à voie étroite Chiatura-Shorapani a commencé en 1895. Plus tard, elle a été transformée en chemin de fer à voie large. On y organisa d’abord le trafic de marchandises, puis celui des passagers.
En 1976, une nouvelle gare a été construite dans le centre-ville d’une superficie de 1200 m². Le bâtiment comporte deux étage et on y trouve des guichets, une salle d’attente, des toilettes, une salle de contrôle et un café. Malheureusement, depuis le début des années 2000, le bâtiment est pratiquement vide, et seul un train avec deux voitures Kutaisi-Sachkhere s’arrête sur son quai.
Le bâtiment est complètement abandonné et endommagé.
L’hôtel de Chiatura
Le bâtiment de l’hôtel pour le personnel minier et les hôtes de la ville a été construit en 1987. Il s’agit d’un bâtiment de 12 étages avec des chambres pour les vacanciers. A côté, il y avait un bâtiment d’un étage avec une cantine et une salle de réunion.
En 1992, pendant le conflit en Abkhazie, des réfugiés ont été installés ici. Ils ont reçu des meubles, des draps et des produits de première nécessité. Aujourd’hui, le bâtiment a été complètement pillé et se trouve dans un état de délabrement avancé.
Excursion Urbex en Iméréthie
Chiatura se trouve à 200 km de Tbilissi dans les montagnes d’Iméréthie. Il faut compter 3h de route pour atteindre cette ville soviétique. Là-bas, il est possible de voir de nombreux anciens téléphériques soviétiques et quelques bâtiments. Possibilité de visite en groupe à date fixe ou en visite privée.
La seconde option est Tskaltubo qui se trouve encore plus loin (4h30 de route). Une excursion à la journée de 14h est faisable mais très éprouvante.
Enfin, je préconise d’accorder deux jours pour explorer tranquillement ces deux lieux sans courir.
Premier jour : Chiatura & Zestafoni avec hôtel à Koutaïssi
Deuxième jour : Tskaltubo et alentours
Je n’indique pas les prix, car il y a trop de possibilités sans parler de l’évolution de chaque lieu. Veuillez me contacter pour en discuter.
Urbex en Kakhétie
Aérodrome militaire abandonné
Construit en 1950 par les Soviétiques, Shiraki a servi de base aérienne au 178e régiment d’aviation de chasse de la Garde, sous la direction du chef d’escadron Kirill Yevstigneyev.
Lorsque l’URSS s’est effondrée, les bombardiers supersoniques Sukhoi Su-24 qui étaient basés à Shiraki sont rentrés en Russie. Apparemment, un seul n’a pas trouvé le chemin du retour.
Aujourd’hui, Shiraki est abandonné, mais il reste encore une piste, plusieurs chemins, des baraquements, des hangars et des bunkers pour stocker les obus.
Urbex en Svanétie
La supposé datcha de Staline
Habituellement, lorsque les gens voient ce bâtiment, Staline est le nom qui leur vient à l’esprit. Certaines histoires racontent qu’il a été construit pour lui, mais une chose est sûre, il n’a jamais visité cet endroit. Une autre version de l’histoire raconte que lorsque Staline se rendait dans ce petit village de Svanétie, il a vu cette belle architecture et a voulu s’y reposer quelque temps, mais il est tombé malade et n’a pas pu y rester.
Une autre histoire raconte que la maison a été construite par des architectes allemands et que Staline n’avait rien à voir avec elle. Lorsqu’elle était construite par les Allemands, le fait intéressant est qu’ils n’utilisaient pas de clous. Le bâtiment est entièrement construit en bois.
On pensait toujours que c’est la plus belle maison de campagne de la région.
Avez-vous déjà fait de l’Urbex en Géorgie ? Partagez vos découvertes et je les ajouterai à cet article.
Urbex en Svanétie
La supposé datcha de Staline
Bonjour Bagratrip
Merci pour les précisions concernant « Stalins Datcha ». Lors de ma visite à Shovi personne ne ma dit que Staline n’a jamais logé dans cette maison. Les vaches dans le forêt s’en fichent, mois aussi. Je n’ai pas regreté ma visite dans la nature en Ratja
Ahah il faut garder le mythe sinon il n’y aura plus d’intérêt pour les touristes.
Waw y’a trop pleins de choses cools à voir dans ce pays !
Il faut ajouter l’aéroport desafecté en Kakhétie