Borjomi | Station thermale & parc national

Écrit par Sébastien

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Borjomi est connue dans le monde entier pour son eau minérale saumâtre, mise en bouteille à partir d’anciennes sources volcaniques sulfureuses. En Géorgie, la proximité de la ville thermale avec le parc national de Borjomi-Kharagauli et sa connexion étroite avec la station de ski de Bakuriani ont préservé sa popularité en tant que destination de vacances pendant près de 200 ans. Voici mon guide de voyage sur la station thermale de Borjomi et toutes les choses à voir, un peu d’histoire et de nombreux conseils.

Temps de lecture estimé : 33 minutes

Brève histoire de Borjomi

Située dans le centre-sud de la Géorgie, dans la région de Meskhétie, Borjomi est une ville d’environ 11 000 habitants. La région a vu le jour au XIXe siècle, lorsqu’elle est devenue une station thermale populaire, avec des pavillons d’eau minérale et des bains médicinaux qui ont séduit la noblesse russe.

Si vous avez déjà entendu le nom « Borjomi », c’est probablement en rapport avec la marque d’eau minérale. L’eau riche en bicarbonate de sodium est mise en bouteille ici depuis 1890 et reste une boisson de choix que l’on trouve dans toute la Géorgie. C’est aussi l’une des principales exportations du pays.

Officiellement, les sources de Borjomi ont été découvertes par des membres de l’armée russe impériale dans les années 1820. Les archéologues ont trouvé des preuves suggérant que les eaux étaient utilisées à des fins médicinales dès le VIIe siècle de notre ère.

Les premiers bains et fontaines ont été construits dans les années 1830 et, selon une plaque dans le parc central de Borjomi, la station a été officiellement créée en 1842. Dans les années 1870, c’était un lieu de villégiature établi pour l’aristocratie russe.

Le grand-duc Michael Romanov, gouverneur du Caucase, et son fils, Nicolas, ont supervisé une grande partie du développement de la ville ainsi que les débuts du commerce de l’eau en bouteille.

En plus d’un approvisionnement apparemment inépuisable en eau gazeuse, Borjomi était louée pour sa proximité avec Bakuriani, une station de montagne qui est aujourd’hui une destination populaire pour les sports d’hiver. Pendant des décennies, les deux villes ont été reliées par le seul chemin de fer panoramique de Géorgie, le Kukushka ou « coucou » en anglais – un train à voie étroite de 37 kilomètres qui a quitté le quai pour la première fois en 1902.

L’une des premières lignes ferroviaires du pays, elle comprend le pont Tsageri-Tsemi conçu par l’ingénieur français Gustave Eiffel. Malheureusement, la Kukushka a été mise en pause pendant la pandémie et n’a pas encore repris ses services.

Lorsque la Géorgie faisait partie de l’URSS, Borjomi est devenu un lieu de retraite pour l’élite du parti. Les manoirs aristocratiques saisis ont été convertis en hôtels et plusieurs autres sanatoriums ont été construits en ville et sur d’autres sources minérales dans les collines entourant Borjomi, notamment à Likani et Tsemi.

borjomi bouteille
La bouteille de gauche est l’originale. Des répliques identiques sont en vente au duty free de l’aéroport de Tbilissi. À droite la nouvelle version.

Borjomi n’a jamais été totalement abandonnée, mais elle a connu des temps difficiles dans les années 1990. Le sort de la ville a commencé à changer avec l’ouverture de plusieurs hôtels haut de gamme, dont le Crowne Plaza en 2016, et la rénovation des bains de soufre du Tsar, alias les piscines de soufre en plein air de Borjomi.

Le centre-ville de Borjomi est divisé en deux par la rivière Mtkvari, la même voie d’eau qui divise Tbilissi. Alors que le côté nord-ouest de la ville est dominé par des appartements plus récents et des bâtiments de l’ère soviétique, l’architecture de la période tsariste survit encore sur la rive opposée.

Des efforts sont actuellement déployés pour redonner à Borjomi une image historique en tant que « ville musée ». Un nouveau musée de l’histoire de Borjomi, un musée de l’héritage industriel, un musée de l’histoire de l’eau minérale et un musée de la cavalerie devraient tous ouvrir leurs portes dans divers bâtiments historiques dans les années à venir.

Il est également prévu de rouvrir le spectaculaire palais Romanov à Likani, qui est malheureusement fermé au public depuis 2019. L’une des nombreuses résidences de la famille Romanov en Géorgie, le palais de Likani a été conçu par l’architecte russe Léon Benois pour le grand-duc Nicolas à la fin des années 1800.

Borjomi informations pratiques

Plan de Borjomi et des environs

Utilisez vos doigts (ou la souris de votre ordinateur) pour faire un zoom avant ou arrière. Cliquez ou touchez les icônes pour obtenir plus d’informations sur un lieu, et cliquez sur la flèche dans le cadre en haut à gauche pour ouvrir l’index. Pour ajouter à votre propre compte Google Maps, cliquez sur l’étoile située à côté du titre de la carte.

Comment se rendre à Borjomi ?

Je préconise toujours la voiture de location, car elle donne la liberté de s’arrêter en chemin pour visiter d’autres lieux. Comptez environ 2h30 (170km) de Tbilissi, 3h00 (130km) de Koutaïssi et 5h30 (280km) depuis Batoumi. Entre Koutaïssi et Borjomi, vous devez franchir les montagnes et la route est en rénovation depuis des années ce qui crée constamment d’énormes bouchons.

Si vous préférez voyager en train, il existe un service de train quotidien de Tbilissi à Borjomi. Il s’agit de vieux trains électriques, très lents (plus de 4 heures) avec de nombreux arrêts. Les billets ne coûtent que quelques GEL et s’achètent à bord.

local rent

Quelle est la meilleure période pour visiter Borjomi ?

L’air pur et les poches de forêt fraîche font de Borjomi une destination estivale très populaire. Par conséquent, juillet et août sont les pires mois pour visiter cette petite bourgade. Le centre-ville est bondé de touristes, les piscines de soufre sont pleines, et les jeeps rugissent en haut des sentiers de forêt. Pour moi, les meilleurs mois sont septembre et octobre quand la majeure partie des touristes sont partis et que les feuilles commencent à jaunir. Le printemps est aussi une bonne saison, mais il arrive qu’il soit pluvieux.

Quoi voir et que faire à Borjomi et aux alentours ?

Se promener dans le parc centrale

Le parc central de Borjomi où se trouve la source est une bande de verdure au centre-ville. Les principales attractions du parc sont la source d’Ekaterina et l’ancienne usine d’embouteillage. En-dehors de ces points de repère, il y a de jolies tonnelles, des aires de jeux pour enfants et plusieurs restaurants et bars. Sur la gorge étroite de la rivière, un monument à Prométhée apparaît à côté de l’une des plus grandes chutes d’eau. Une impressionnante mosaïque de l’époque soviétique se trouve également à l’intérieur du parc.

En vous promenant sur les sentiers et en traversant les petits ponts, vous pouvez imaginer des ducs et des duchesses se promenant avec leurs chapeaux de vison et leurs parasols. En fait, vous n’avez pas besoin de faire appel à votre imagination : des photos d’archives colorisées à grande échelle, imprimées sur certains des bâtiments du parc, montrent Borjomi à l’époque.

L’entrée principale du parc central Borjomi est fermée par une grille. Les heures d’ouverture sont fixes et vous devez acheter un billet pour entrer.

Heures d’ouverture : 6h-20h tous les jours
Prix du billet : 5 GEL (gratuit pour les enfants de moins de 8 ans)

borjomi

Prendre de l’eau directement à la source Borjomi

On estime à 150 le nombre de sources minérales disséminées à Borjomi, dont une soixantaine sont exploitées. Plusieurs d’entre elles possèdent des fontaines et sont numérotées chronologiquement. La composition minérale spécifique et la température de chacune des eaux sont légèrement différentes.

La fontaine originale de Borjomi se trouve à l’intérieur du parc central, sous un pavillon de verre et de turquoise (photo ci-dessus). Connue sous le nom de source Ekaterina, elle doit son nom à la fille de Yevgeni Golovin, gouverneur du Caucase, qui s’est rendu à Borjomi en 1841 pour des soins de santé.

Entrez dans le pavillon de marbre et vous verrez plusieurs robinets disposés autour de la source principale, qui est recouverte de verre. L’eau coule en continu, soit environ 1 400 litres par jour, directement d’un forage de 193 mètres de profondeur.

L’eau de cette source particulière est chaude avec un goût particulier. Vous pouvez remplir une bouteille gratuitement. Vous trouverez des bouteilles en plastique vides vendues à cet effet dans les magasins de Borjomi. Bien sûr, il est préférable d’apporter votre propre bouteille réutilisable.

Pour être honnête, elle n’a pas le même goût que celle en bouteille, car elle est non traitée. On sent explicitement le fer qui à mon humble avis vient plutôt des canalisations que de l’eau. Je suis peut-être mauvaise langue… Vous vous ferez votre propre avis sur place.

Les eaux de cette source sont réputées être particulièrement bonnes pour le système digestif.

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Visiter l’ancienne usine d’embouteillage de Borjomi

En franchissant les portes du parc Borjomi, vous remarquerez un grand bâtiment de deux étages, en pierre et en brique, immédiatement sur votre gauche. Il s’agit de l’ancienne usine d’embouteillage de Borjomi.

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La partie principale du bâtiment abrite un club d’échecs, une bibliothèque et une salle de concert. L’entrée a été réservée à une sorte de petit musée. Il y a une belle fontaine en marbre à quatre becs au centre, et une exposition permanente de photos d’archives disposées en périphérie.

Les bouteilles arrivaient par l’intermédiaire d’une verrerie voisine, créée en 1896. La couleur bleu-vert brevetée du verre a son propre nom : le vert géorgien. Fait assez incroyable, l’eau Borjomi était encore mise en bouteille sur ce site, dans des bouteilles soufflées à la main, jusque dans les années 1950.

L’usine a déménagé avant que la production ne culmine à 400 millions de bouteilles par an dans les années 1980. Cette installation est l’une des deux qui fonctionnent aujourd’hui à Borjomi.

Faire trempette dans les bains de soufre du Tsar

Connus aujourd’hui sous le nom de Bains de soufre du Tsar, cet ensemble de sources thermales en plein air a été aménagé par les Romanov au XIXe siècle. Au milieu des années 2000, les thermes ont été restaurés et modernisés. Le trio de piscines est situé au cœur de la forêt, près de la rivière, et reste alimenté par une source thermale naturelle de sulfure d’hydrogène. Elles sont ouvertes toute l’année, y compris en hiver, mais vous serez peut-être surpris d’apprendre que les eaux ne sont pas si chaudes que cela. La température se maintient entre 30 et 32 °C, ce qui est beaucoup plus doux que les bains de soufre de Tbilissi.

Pour se rendre aux bains du Tsar, il faut faire une petite balade de 3 kilomètres, soit 2 heures aller-retour. Il est possible d’y aller en voiture, mais je vous recommande vivement de marcher si vous avez le temps. Tout d’abord, vous devez parcourir tout le parc, soit environ 850 mètres. Après le petit parc d’attractions, le chemin passe des pavés à un chemin de terre, les lumières clignotantes et les cafés bruyants disparaissent, et vous vous retrouvez au cœur de la forêt.

Le reste de la piste est plate et longe la rivière Borjomula. Tout est bien indiqué, vous ne pouvez pas vous tromper. En cours de route, vous traversez plusieurs petits ponts, chacun avec des décorations différentes.

Il y a un droit d’entrée séparé (supplémentaire) pour les piscines, à payer au guichet. Des toilettes et des vestiaires sont disponibles. Les piscines elles-mêmes sont assez petites, donc s’il y a du monde, vous vous sentirez certainement à l’étroit.

Heures d’ouverture : de 6h à 20h tous les jours
Prix du billet : 5 GEL (gratuit pour les enfants de moins de 8 ans)

bains soufre borjomi

Allée Ardasenovski

Une autre marche intéressante connue sous le nom d’allée Ardasenovski, du nom du gérant du domaine de Borjomi en 1850, relie le parc principal au parc Vorontsov sur le plateau. En montant la colline, vous effectuez sept virages, sur un chemin de 1 kilomètre. Cela vous prendra environ 35 minutes l’aller simple. Lorsque vous arrivez au bout, vous débouchez près de la route principale. Pour retourner en ville, vous pouvez revenir à pied par le même chemin, prendre le télécabine ou prendre un taxi pour descendre du plateau.

Borjomi étant une station thermale, il ne s’agit pas de n’importe quel sentier de randonnée, mais d’un Terrenkura, un itinéraire spécial d’une longueur et d’une inclinaison spécifiques. À l’époque, une personne souffrant d’une maladie cardiaque pouvait se voir prescrire par son médecin une promenade sur l’allée Ardasenovski.

Prendre le téléphérique

La région située à l’est de la ville de Borjomi, entre les rivières Koura et Gujaretistskali, est connue sous le nom de plateau de Borjomi. Ce haut plateau est couvert d’une épaisse forêt de sapins et de pins. La route qui serpente le long du plateau va jusqu’à Bakuriani.

Créé en 1962 et rénové en 2005, le téléphérique de Borjomi va du parc au plateau. Il possède toujours ses nacelles de style soviétique. À 15 GEL par personne, aller simple, pour un trajet qui ne dure guère plus de 2 minutes, c’est très cher. Au sommet, il y a une grande roue et quelques restaurants, mais tout est très touristique. À vous de juger si vous souhaitez le faire.

Heures d’ouverture : de 10h à 20h tous les jours
Prix du billet : 15 GEL pour un aller simple

borjomi téléphérique

Visiter le musée de Borjomi

En plus d’être l’une des meilleures choses à faire à Borjomi lorsqu’il pleut, le musée local vaut la peine d’être visité même lorsque le soleil brille. Tant que le palais Romanov de Likani reste fermé, le meilleur endroit pour voir des objets de cette époque importante de l’histoire de Borjomi est le musée.

Officiellement appelé « Musée des traditions locales de Borjomi », il est situé dans le « nouveau » quartier de la ville, dans le bâtiment pseudo-gothique de la chancellerie Romanov. Fondé en 1938, le musée couvre un large éventail de sujets, dont la flore et la faune du parc national voisin.

Pour moi, les points forts sont les reliques des Romanov (assiettes, poteries et meubles récupérés dans le palais) et l’exposition sur l’eau minérale Borjomi. J’ai adoré voir les bouteilles et les étiquettes rétro.

Heures d’ouverture : 10h-18h (avril-octobre) & 10h-17h (novembre-mars)
Prix du billet : 5 GEL (30 GEL pour un guide anglais)

Déambuler dans la vieille ville

Dans la vieille ville de Borjomi, il y a de nombreux bâtiments intéressants de style « empire » à ne pas manquer.

Prenons par exemple la très belle gare des trains (station Parki) sur la rue Kostava. À l’ouest de celle-ci, au pied du pont, vous avez la place Kostava. Elle est considérée comme le cœur de la « vieille ville » de Borjomi.

Anciennement connue sous le nom d’Olga, du nom de la sœur du grand-duc Mikhail Romanov, cette place était autrefois l’endroit le plus animé de la ville. Plusieurs jolis bâtiments en brique rouge et en plâtre rose sont rassemblés autour de la place, notamment l’ancien hôtel Central (1890), l’ancien bureau de poste central (1900) et un peu plus loin le future musée de la cavalerie dans le parc Merab Kostava.

Juste avant l’entrée du parc au niveau du rond-point vous pouvez voir la sompteuse villa Firuza (rue Baratashvili), classée monument du patrimoine culturel.

Construite en 1892, elle était à l’origine une résidence d’été privée pour Mirza Riza Khan, un diplomate perse qui a occupé le poste de consul général d’Iran en Russie à Tiflis de 1889 à 1994. La conception du bâtiment mêle des éléments géorgiens, européens et islamiques.

Remarquez les armoiries iraniennes et les inscriptions poétiques en persan, russe et français sur la façade. Les miroirs ornés de style Qajar et les muqarnas du plafond du balcon supérieur, visible depuis la rue, sont particulièrement remarquables. Le nom « Firuza » fait référence à la nuance de bleu particulière qui orne la façade.

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Enfin, au croisement entre les rues Jorjadze et Merab Kostava, il y a une maison jaune que les locaux appellent la maison au miroir. Celle-ci est une réplique du manoir qui se trouvait là depuis 1897. Sur l’un des murs, le propriétaire avait mis un miroir pour que les passants puissent se voir. Assez rare pour l’époque, ce petit artifice a rapidement rendu la maison célèbre.

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Goûter aux friandises locales

Il n’est pas surprenant que les habitants de Borjomi aient trouvé un moyen astucieux d’utiliser les pommes de pin pour confectionner des friandises. La confiture de pommes de pin est une spécialité de la région. Les pommes de pin sont récoltées à la fin du printemps lorsqu’elles mesurent de 1 à 3 centimètres de long et sont bouillies avec du sucre. Le produit fini est réputé avoir des effets bénéfiques sur l’immunité et être un remède contre l’asthme. Vous trouverez ces confitures de pommes de pin et le long de la rue du 9 avril.

Un autre produit célèbre des Borjomi est le pisis kevi, un chewing-gum naturel fabriqué localement à partir de résine de pin. Il a un goût unique de pin et est censé être un agent antibactérien naturel.

Grimper une forteresse pour avoir une vue

La forteresse de Peter est un château médiéval situé près de Borjomi. Surplombant la rivière Mtkvari sur une falaise isolée, il faisait autrefois partie d’une chaîne de fortifications comprenant également le château de Gogia. Les deux forteresses jouaient un rôle stratégique dans la protection de la région. Les gardes avaient l’habitude d’utiliser des feux de joie pour s’avertir mutuellement de l’approche d’un ennemi.

Bien que la forteresse de Peter soit aujourd’hui délabrée, des parties du mur et quelques bâtiments épars sont restés intacts. Il y a deux façons d’atteindre le château, qui peuvent toutes deux être assez difficiles. La première route traverse le pont sur la rivière Mtkvari (Koura) depuis le parc de Likani avant de suivre un sentier étroit et rocailleux. La seconde route part de Akhali Ubani et longe la ligne de chemin de fer avant de traverser une forêt de conifères via un sentier rocailleux. Dans les deux cas, bonne chance ! Comptez 2 bonnes heures pour effectuer cette balade.

forteresse de Peter
Forteresse de Peter vue du ciel pour que vous compreniez la difficulté

Bien qu’il soit aujourd’hui en ruine, le château de Gogia est facilement accessible depuis Borjomi, une escapade aventureuse qui offre une belle vue sur la ville. Situé sur une colline proéminente au nord-ouest de Borjomi, le château se trouve à environ 1 kilomètre du musée de la ville et offre une promenade agréable, bien qu’elle puisse être un peu raide à certains endroits, selon le chemin emprunté. En poussant un peu plus loin, vous pouvez atteindre la forteresse de Nua, un autre vestige du Moyen Âge.

forteresse d'Atskuri

Un troisième forteresse est mieux conservé. Elle se trouve à quelques kilomètres au sud de Borjomi sur la route d’Akhaltsikhé. La forteresse d’Atskuri est facilement visible de loin, l’accès au site est assez difficile et nécessite de grimper sur une surface escarpée. Si seules les ruines de ce magnifique site ont été préservées, il n’en demeure pas moins une destination de choix pour les touristes souhaitant sortir des sentiers battus en Géorgie.

Trouver un sanatorium soviétique à Borjomi

Si vous aimez les mosaïques, vous ne devez absolument pas manquer celle-ci. L’une des plus belles mosaïques de l’ère soviétique de toute la Géorgie se trouve à proximité de Borjomi, dans la station thermale de Likani, beaucoup plus petite. Créée dans les années 1970 par un artiste dont le nom est malheureusement tombé dans l’oubli, elle se compose d’immenses panneaux colorés qui entourent les quatre côtés d’un bâtiment rectangulaire. Les motifs font référence à différentes industries locales et à d’autres thèmes soviétiques, comme les fusées et les bateaux.

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Photo : Andrea Kalinová

Anciennement le Sanatorium « Mountain Valley », le bâtiment principal a été réaffecté et est aujourd’hui un immeuble d’appartements où vivent de nombreuses familles.

Autre monolithe de l’ère soviétique, cette fois dans le centre de Borjomi, l’ancien Sanatorium Tbilisi est beaucoup plus inoffensif.

Le monastère vert

Le monastère de Chitakhevi, connu sous le nom de monastère vert (Mtsvané en géorgien), est situé dans un ravin pittoresque et paisible, à environ 15 km de la ville thermale de Borjomi. Sa fondation est associée à deux disciples du grand chef spirituel, Saint Grégoire de Khandzta, et à leur arrivée dans les gorges de Borjomi, province historique de Tori, dans les années 830.

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Le monastère vert a été abandonné peu après la conquête de la région par les Ottomans, au milieu du XVIe siècle. Au fil du temps, les bâtiments monastiques sont tombés en ruine. Ils ont été nettoyés et restaurés dans les années 1980, et depuis 2002, les moines sont revenus y habiter.

Le train Koukoushka

Le chemin de fer Koukoushka de Borjomi à Bakuriani ne fonctionne plus depuis sa suspension au printemps 2020. Actuellement, il n’a toujours pas redémarré.

S’il est regrettable que deux des plus grandes attractions de Borjomi soient fermées, cela montre bien la motivation des autorités à redonner à Borjomi sa grandeur perdue.

Le palais des Romanov | Villa Likiani

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Malheureusement le somptueux Palais Romanov appelé aussi Villla Likani est fermé depuis plusieurs années pour des travaux de restauration qui n’en finissent plus… Toute la zone est clôturée et surveillée par des agents de sécurité.

Un bon restaurant à Borjomi ?

Commençons par là où il ne faut pas aller. Pesvebi est un endroit que de nombreux blogueurs recommandent. Pour moi, c’est une honte. Très largement surévalué, ils ont mis 20 minutes à nous servir un verre de vin et du thé. Je n’ai pas pu boire une seule goutte de leur vin tellement il était imbuvable et je dirais même infâme. On aurait dit un rouge mélangé avec de l’eau et une tonne d’aspartame. C’est triste pour la Géorgie qui a des vins d’exception.

Le second restaurant où il ne faut pas aller : Café Iggy
Service désastreux… Sur le pouce, tu demandes à la serveuse des pommes de terre rissolées, plat traditionnel et ultra basique en Géorgie. Elle me répond qu’ils n’ont pas ce genre de chose. En ouvrant le menu, tu trouves des frites et 2 types de pommes de terre rissolées… Apparemment, la serveuse n’était pas au courant du contenu du menu. À part ça, le steak de porc est aussi dur que du béton…

Voilà mon expérience culinaire à Borjomi est une catastrophe et pourtant je ne suis pas difficile.

Par conséquent, je vous invite à considérer le Café Tourist. Cet humble établissement ressemble davantage à une salle à manger familiale qu’à un restaurant. Il est très populaire auprès des touristes, à la fois pour son service amical et pour son décor unique. Inka peut également être une alternative mais c’est plus un café qu’un restaurant.

Autrement, sur la route d’Akhaltsikhé, vous avez Khachapuridze Winery qui accueille très souvent les visiteurs pour un copieux repas.

Randonner dans le parc national de Borjomi – Kharagauli

S’étendant sur plus de 85 000 hectares à travers les montagnes du Petit Caucase, le parc national de Borjomi-Kharagauli est l’une des plus grandes zones protégées d’Europe et un havre de biodiversité. Créé en 1995 avec le soutien du Fonds mondial pour la nature (WWF) et du gouvernement allemand, le parc a été officiellement ouvert aux visiteurs en 2001. Il est depuis devenu une pierre angulaire de l’écotourisme en Géorgie, offrant des possibilités inégalées de randonnée, d’observation de la faune et de la flore, et d’immersion dans des paysages vierges.

Sa situation unique, à cheval sur les zones climatiques subtropicales et tempérées, crée un environnement où les forêts luxuriantes, les prairies alpines et les gorges rocheuses coexistent harmonieusement. Son importance va au-delà de sa beauté naturelle et englobe des valeurs historiques, culturelles et récréatives. D’anciens sentiers, des ruines médiévales et des sites sacrés disséminés dans le parc racontent l’histoire d’une région qui a longtemps été un carrefour de civilisations.

La riche biodiversité du parc national de Borjomi – Kharagauli

Plus de 1 000 espèces de plantes prospèrent dans le parc, notamment des forêts de chênes, de hêtres, de sapins et de charmes, ainsi que des plantes endémiques et médicinales. Au printemps et en été, les fleurs sauvages recouvrent les prairies, créant des panoramas à couper le souffle.

Le parc est également un sanctuaire pour la faune, abritant plus de 200 espèces d’animaux. Des mammifères emblématiques tels que le cerf du Caucase, l’ours brun, le lynx et le sanglier parcourent la région. Les ornithologues peuvent apercevoir des aigles royaux, des faucons pèlerins et l’insaisissable tétras du Caucase. Les rivières et les ruisseaux du parc abritent plusieurs espèces de poissons, tandis que les insectes et les amphibiens contribuent à la richesse globale de cet écosystème.

Les efforts de conservation au sein du parc sont essentiels pour préserver ces espèces, en particulier celles qui sont menacées par la perte d’habitat et le changement climatique. Le statut de protection de Borjomi-Kharagauli garantit la survie à long terme de cette flore et de cette faune diversifiées, ce qui en fait un élément essentiel du patrimoine environnemental de la Géorgie.

Notez que vous devez vous enregistrer avec votre passeport à l’administration du parc avant d’entrer dans celui-ci. Au passage, payez les frais de camping ou de refuge. Vous recevrez un permis gratuit pour entrer dans le parc, que vous devrez présenter aux postes de gardes forestiers sur les différents itinéraires.

Le parc national de Borjomi-Kharagauli comprend 12 sentiers de randonnée balisés et bien entretenus qui s’étendent sur plus de 400 kilomètres, avec des itinéraires conçus pour des randonnées d’une journée, des treks de plusieurs jours et des promenades à cheval.

Balade d’information (N°7)

Le sentier commence au centre d’accueil des visiteurs de Borjomi et monte jusqu’à l’église Sainte Nino, avant de faire une boucle et de revenir par le même chemin. Il faut compter environ 2 heures pour parcourir l’itinéraire, avec un dénivelé positif et négatif d’environ 150 mètres.

Vallée de Likani (N°12)

Le sentier circulaire commence au poste de garde forestier de Likani, situé à 5 km du centre d’accueil des visiteurs du parc national, et se termine au village de Likani. Le sentier longe la route puis traverse la rivière via une passerelle. Au panneau d’information, le sentier continue vers la gauche et monte en serpentin. Après le serpentin, lorsque le sentier se rapproche du sommet de la crête, il quitte l’itinéraire principal et tourne à gauche. À partir de ce point, le sentier longe la crête de Chitakhevi. La dernière partie se trouve sur la pente lorsque le sentier descend vers le village de Likani. Pendant la randonnée, vous pourrez profiter de vues panoramiques sur les gorges de Borjomi.

Likani
  • Distance : 7 kilomètres
  • Durée : environ 4 heures
  • Difficulté : facile avec 550 mètres de dénivelé positif

Cette randonnée est faisable à cheval. Contactez moi pour en savoir plus.

Le sentier de l’empreinte (N°6)

Le sentier de l’empreinte (N°6) commence également dans le village de Likani. Il s’agit d’une randonnée d’une journée complète de 13 km qui se termine au village de Kvabiskhevi, situé à environ 15 km au sud de Likani par la route. Sur les 8 premiers kilomètres, le sentier suit le même itinéraire que le sentier N°1 de Nikoloz Romanov. Il monte d’environ 800 mètres jusqu’à un col offrant des vues panoramiques, avant de tourner vers le sud et de descendre jusqu’à l’église de Mariamtsminda et au poste de garde forestier de Kvabiskhevi. Il porte ce nom car on y trouve de nombreuses empreintes d’animaux sauvages.

  • Distance : 13 kilomètres
  • Durée : environ 8 heures
  • Difficulté : moyenne avec 1400 mètres de dénivelé positif

Trek Nikoloz Romanov (N°1)

  • Distance : 43 kilomètres
  • Durée : 3 jours
  • Difficulté : moyenne avec 1400 mètres de dénivelé positif

La première journée vous conduira du poste de garde forestier de Likani au refuge de Lomismta, soit une distance d’environ 15 kilomètres qui se parcourt en 5h30. Vous commencerez dans la vallée de la rivière Likani (N°12) puis continuerez sur le sentier de l’empreinte (N°6) avant de monter jusqu’au refuge au nord.

Le deuxième jour commence par l’ascension du sommet de Lomismta à 2 198 m au-dessus du niveau de la mer, soit environ 1 heure et 30 minutes. Si les conditions météorologiques sont favorables, il est possible d’apercevoir le plus haut sommet du Grand Caucase, le mont Elbrouz. Au sommet de Lomismta se trouve l’église Saint-Georges. En plus des vues magnifiques, les visiteurs peuvent admirer les rhododendrons en fleurs en mai et juin. Au cours de la seconde moitié de la journée, le sentier traverse des prairies subalpines et descend dans la zone forestière subtropicale de Colchide. L’itinéraire se termine au refuge touristique de Sakhvlari (à 1 025 m d’altitude) après 18 kilomètres de marche en approximativement 7 heures.

Le troisième jour, le sentier suit la vallée de la rivière Arjola et se termine au poste de gardes forestiers de Marelisi après 10 kilomètres de marche (environ 5 heures).

Sentier des bergers (N°9)

  • Distance : 54 kilomètres ou 12 kilomètres la connexion
  • Durée : 3 jours
  • Difficulté : difficile avec 1550 mètres de dénivelé positif sur les deux premiers jours

Le sentier des bergers relie les itinéraires N°1 et N°2 en passant par le mont Khergianismta. Cela permet d’ajouter 1 voire 2 journées au Trek de Nikoloz Romanov en faisant une grande boucle à l’intérieur du parc de Borjomi.

Vallée de Meghruki (N°8)

  • Distance : 5.5 kilomètres
  • Durée : environ 6 heures
  • Difficulté : moyenne

Ce sentier commence au refuge de Sakhvlari et traverse la vallée de la rivière Meghruki. Les pentes du canyon sont couvertes par la forêt subtropicale Colchide. Le microclimat de la vallée de Meghruki vous offre la possibilité d’échapper aux chaudes journées d’été et de vous abriter dans l’environnement frais qui vous attend tout au long du sentier.

Pour accéder à cette randonnée, vous devez ajouter une journée au trek N°1 ou N°2.

Trek de Saint Andrey (N°2)

  • Distance : 54 kilomètres
  • Durée : 4 jours
  • Difficulté : difficile, comptez 1550 mètres de dénivelé positif le premier jours et 2020 de dénivelé négatif le dernier jour.

Le sentier commence au poste de gardes forestiers d’Atskuri. Après avoir suivi l’itinéraire N°3 sur 16 kilomètres (environ 7 heures) vous arrivez au refuge d’Amarati soit 1 900 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L’itinéraire du deuxième jour longe des prairies subalpines et alpines jusqu’au plus haut sommet du mont Sametskhvareo (2 642 mètres), soit 9 kilomètres à faire en approximativement 5 heures.

borjomi

Le troisième jour, vous redescendez légèrement sur 10 kilomètres afin de rejoindre le refuge de Kvazvinevi. Ici, vous pouvez ajouter 6 kilomètres pour rejoindre le refuge de Sakhvlari à 1025 mètres. Dans le cas contraire, il faudra les faire le quatrièmre jour. Celui-ci se termine par la fin de l’itinéraire N°1.

En chemin, on y trouve des forêts mixtes de conifères, des prairies alpines et subalpines et des forêts de feuillus colchiques.

Le sentier panoramique (N°3)

  • Distance : 34 kilomètres
  • Durée : 2 jours
  • Difficulté : difficile avec 1300 mètres de dénivelé positif

Le sentier commence au poste de garde forestier d’Atskuri. Après 3 heures de marche, vous aurez des vues étonnantes. Le sentier panoramique est remarquable pour sa biodiversité exceptionnelle et pour ses vues sur les forêts de conifères. Les visiteurs verront des empreintes d’animaux tels que l’ours ou le loup. Il y a des cabanes de bergers près du refuge d’Amarati où vous pourrez passer la nuit et découvrir le mode de vie des bergers. Cette première partie de 16 kilomètres nécessite environ 7 heures.

Le lendemain, le trek se poursuit par un sentier panoramique d’une beauté exceptionnelle. La marche est relativement longue (18 km), bien que le chemin descende en grande partie.

Le sentier de la forêt vierge (N°4)

  • Distance : 13 kilomètres
  • Durée : 7 heures
  • Difficulté : difficile avec 1300 mètres de dénivelé positif

Le sentier commence au poste de gardes forestiers de Zanavi. Il traverse du nord au sud toute la partie est du parc et se distingue par une dense forêt vierge de hêtres, de charmes et de conifères sombres. Outre les vues magnifiques, on y trouve des rhododendrons florissants en mai. L’église Sainte-Marie, datant du IXe siècle, se trouve près du poste de contrôle des gardes forestiers de Nunisi. À deux kilomètres à l’ouest du monastère perdu dans la forêt, on m’a dit qu’il y a une grotte. Je vous laisse la trouver.

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