Racha – Lechkhumi la patrie des vins moelleux

Nichée sur les hauts plateaux de Géorgie occidentale à l’ouest de l’Ossétie du Sud, la région de Racha-Lechkhumi appelée aussi Svanétie du Sud est une destination estivale très prisée des locaux. Connue comme un lieu de détente et de repos, c’est ici qu’on profite de la montagne, qu’on mange une excellente nourriture accompagnée des célèbres vins rouges moelleux de Géorgie. Racha-Lechkhumi fait partie des endroits les moins visités de Géorgie, alors profitez de cette occasion pour vous ressourcer à l’abris des meutes de touristes.

Temps de lecture estimé : 24 minutes

Brèves notes sur la région de Racha – Lechkhumi

La région de Racha – Lechkhumi peut être considérée comme un plateau au nord de l’Imérétie et entouré de chaînes de montagnes qui constituent une frontière naturelle. Elle est divisé en trois parties selon l’altitude.

• Au centre, Racha est situé à 550 mètres d’altitude. La capital administrative d’Ambrolauri est la partie la plus plate entourée de plaines et de coteaux. Vous y accédez directement depuis l’Imérétie en prenant le col de Nakerala.
• À l’ouest, Lechkhumi offre un paysage différent, fait de falaises et de piliers calcaires, avec des villages plus isolés perchés dans les collines entre 350 et 450 mètres d’altitude. Vous y accédez en continuant la route des grottes d’Imérétie ou en suivant le fleuve Rioni.
• À l’est, la belle petite ville d’Oni, autrefois le centre de la culture juive de Géorgie, est située à 850 mètres d’altitude dans les contreforts du Caucase. Les villages de haute altitude de Ghebi et de Gona se trouvent encore plus hauts. Ici, c’est le pays des randonnées sauvages. Vous y accédez en prenant la nouvelle route qui passe par le col de Khikhata.

Dans l’article ci-dessous, je traite de Racha et de Lechkhumi. J’ai volontairement détaché Oni avec la nouvelle route, car l’atmosphère n’est pas la même et les activités sont plus extrêmes.

Plan de Racha – Lechkhumi et des environs

Zoomez sur Ambrolauri en utilisant la carte ci-dessous pour découvrir tous les points d’intérêt à ne pas manquer.

Quoi voir et que faire dans la région de Racha – Lechkhumi ?

Voici ma liste des activités à faire à Racha – Lechkhumi en faisant la boucle depuis Koutaïssi dans les sens des aiguilles d’une montre et sans passer par Oni que je traite dans un autre article ICI.

Cascades d’Ophitara

Les trois cascades d’Ophitara sont situées en bord de route, après le village de Ghvedi. Il y a deux gentils chiens errants sympathiques qui seront ravis de vous accueillir. Sur place, des tables de pique-nique sont disponibles. Ce n’est pas un lieu grandiose, mais c’est une bonne option pour se dégourdir les jambes et faire une petite pause.

Goûter à l’authentique Okureshis Usakhelauri

Okureshi est le village au centre de l’AOP Okureshis Usakhelauri qui donne le meilleur vin rouge moelleux de Géorgie, mais aussi le plus cher. À Tbilissi, il faudra compter environ 60 € la bouteille et moitié moins chez le vigneron du village. Vous pouvez toquer à toutes les portes du village et vous trouverez toujours quelqu’un pour vous faire la dégustation.

Pour ma part, j’ai pris la première porte et je suis tombé sur le très respectable David Managadze. Extrêmement gentil, il n’a pas hésité à nous faire découvrir sa production. Moment mémorable comme toujours en Géorgie.

Ces vignerons ne sont pas habitués à accueillir des touristes. Par conséquent, je vous invite à toujours acheter la bouteille qu’ils ouvrent pour le remercier. Les productions sont microscopiques, et même si les bouteilles sont chères, c’est la retraite de la personne dont on parle.

Le pic de Khvamli

Le pic de Khvamli est le sommet d’une petite montagne de 2001 mètres qui offre une vue exceptionnelle sur le Grand Caucase et la Svanétie du sud.

À l’origine, c’était une très grosse randonnée de plusieurs jours, mais depuis 2020, la route a été asphaltée. Ce qui reste, c’est l’ascension finale de 2 km entre le parking et le sommet. Pour les randonneurs aguerris, vous pouvez continuer le périple vers le village de Tvishi en ajoutant 14 kilomètres. Dans ce cas, il faudra compter 2 jours et vous pouvez dormir au niveau du parking non loin de la source d’eau.

• Difficulté : Facile. À l’exception d’une ou deux petites sections rocheuses, la randonnée est facile et sans difficulté. Néanmoins, des chaussures solides et peut-être même un bâton sont recommandés en raison de la nature glissante du terrain.
• Durée : 2 heures pour environ 4,5 kilomètres.

L’itinéraire balisé commence au parking où vous trouverez également de l’eau et une aire de pique-nique à proximité. De là, vous montez à travers la forêt. Après environ 900 mètres de montée lente, vous avez la possibilité de visiter la petite église Saint-Georges avant de vous diriger vers le sommet. Tournez donc à droite et montez quelques mètres d’où vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur le massif de l’Askhi. L’édifice date du XIIIe siècle est reste un lieu de pèlerinage populaire lors de la fête locale « Khvamloba » (jour du Khvamli), qui est célébrée chaque année le 8e samedi après Pâques. Vous pouvez aussi camper ici.

Depuis l’église, retournez au panneau jaune et dirigez-vous vers le sud à travers la zone ouverte. Quelques centaines de mètres plus loin, vous atteindrez un bois mixte. Entrez et descendez lentement dans un cratère profond, puis remontez de l’autre côté. Le sentier est très glissant et étroit, il faut donc faire très attention où l’on met les pieds ; à son extrémité, une petite section rocheuse vous attend. Une fois sorti, vous apercevrez déjà la croix du sommet sur un rocher exposé. Pour l’atteindre, faites un petit arc vers le bas sur votre droite et remontez. Vous pouvez également marcher sur le côté gauche, mais vous devrez vous frayer un chemin à travers les rhododendrons sur le chemin.

Depuis le sommet, profitez d’une vue à 360 degrés avec Koutaissi au sud, la crête de Sairme à l’est, Askhi au nord-ouest et le Grand Caucase au nord. Le chemin du retour est le même que celui de l’ascension et vous prendra environ une heure.

Puits de Tekenteri

Juste avant d’arriver au parking, il y a un panneau jaune indique la courte marche de 20 minutesvers le puits. Le sentier descend d’abord dans la forêt, puis remonte sur quelques mètres. Il y a des marques rouge-blanc-rouge, mais il est assez facile de les manquer ; il faut donc chercher une petite zone de pique-nique où l’on tourne à droite. L’entrée du puits Tekenteri se trouve sous un grand hêtre qui ressemble à l’ensemble du lapin permettant à Alice d’entrer dans un autre monde dans le roman pour enfants de Lewis Carroll.

La grotte située sous l’arbre a une profondeur de 16 à 18 mètres et abrite un puits relié à une rivière souterraine. Au printemps, on peut entendre la fonte des neiges s’écouler dans les canaux. D’une manière générale, il faut être prudent car l’ensemble n’est pas du tout sécurisé. N’entrez pas dans le puits sans équipement d’escalade spécial et sans un guide expérimenté.

Visiter la maison de Lado Asatiani

La maison en bois, vieille de trois siècles, est située dans le petit village de Bardnala, entourée de verdure. En parcourant le chemin taillé dans la prairie, en gravissant les quatre marches de l’escalier et en regardant autour de soi depuis le balcon, on a rapidement une idée de la manière dont ce poète adoré a écrit les poèmes qui ont touché le cœur de tant de personnes.

Asatiani aimait cet endroit, et cette affection est préservée dans ses poèmes. Aujourd’hui, la maison de son enfance conserve l’histoire de la courte vie du poète au début du XXe siècle, avant qu’il ne succombe à la tuberculose à l’âge de 26 ans. Des objets commémoratifs liés au poète sont conservés dans ce musée. En particulier, des photos de sa vie sont affichées sur le mur, tandis que ses objets préférés, des poèmes manuscrits, des poteries anciennes et des photos de famille sont également fièrement exposés. Dans la salle principale se trouve un trône en bois sculpté par l’arrière-grand-père de Lado, auquel il a dédié un poème.
La fenêtre de cette vieille maison en bois offre une vue magnifique sur l’Imérétie. Le bureau du poète se trouve près de cette même fenêtre, et l’on ne peut que se demander quelles muses le poète a pu glaner de ce point de vue.

Grimper sur la forteresse de Muri

De par sa situation stratégique et son importance, le complexe de la forteresse de Muri, considéré comme l’un des monuments les plus remarquables du Moyen Âge, fait partie d’un réseau unifié de fortifications, créé pour mettre un terme aux attaques constantes des tribus vivant dans le Caucase du Nord. Profitant de sa situation géographique, la forteresse a été entièrement entourée de structures défensives.

De la période antique jusqu’en 1867, Muri était considéré comme le gardien et le centre culturel et politico-économique des provinces historiques de Squimnia, puis de Takveri, et enfin de la région moderne de Lechkhumi. La forteresse a servi à repousser de nombreuses attaques des envahisseurs ottomans.

La forteresse se composait de trois parties : la tour de guet orientale, appelée « Hie Magas », où les troupes étaient censées informer celles de la tour principale « Marjved Dakhvdi » de l’approche de l’ennemi. Lorsque l’ennemi vaincu battait en retraite, ceux qui se trouvaient dans la tour ouest « Ar Gaushva » le chassaient.

Dénicher un Orbeluri Ojaleshi et le boire sur la forteresse

En descendant dans le village d’Orbeli, vous remarquerez qu’il y a du raisin dans tous les jardins. C’est ici qu’on produit le cépage controversé Orbeluri Ojaleshi. Personnellement, je n’ai pas trouvé de producteur sur place, mais si vous prenez la rue des caves à vin, j’espère que vous pourrez en trouver un. Pour fêter cette trouvaille, je vous invite à la boire sur la forteresse.

La forteresse d’Orbeli, perchée au sommet d’une falaise rocheuse, est entourée d’un mur ovale. Elle devait mesurer cinquante mètres de long et trente mètres de large à son apogée, bien qu’il n’en reste aujourd’hui que des ruines. On pense que la forteresse comportait trois tours, dont la principale était orientée vers le nord et abritait des quartiers d’habitation. Outre les ruines de la forteresse, on trouve sur le site un cimetière et une église. Des fouilles archéologiques ont également permis de découvrir les traces d’un tombeau.

Trouver le cadre parfait pour votre photo Instagram de Racha

La piscine secrète de Lailashi est probablement le lieu le plus « instagramable » de la région. Située à l’ouest d’Ambrolauri, dans la région montagneuse de Lechkhumi, elle n’est accessible que par une route escarpée et non pavée qui nécessite un 4×4. Elle offre une vue spéctaculaire sur la région mais surtout c’est le paradis pour prendre votre « selfie ».

Le bassin carrelé est alimenté par plusieurs fontaines qui diffusent l’eau glacée de la montagne. L’eau tombe en cascade par-dessus le rebord de la piscine principale dans un bassin plus petit situé en dessous, ce qui lui donne l’effet d’une piscine à débordement.

En chemin vers la piscine n’oubliez pas de vous arrêter au panorama sur les piliers de Sairme.

Les piliers de Sairme

Les piliers de Sairme sont une merveille naturelle située dans les environs sereins d’Alpana. Réputés pour leurs formations saisissantes, ces piliers s’élèvent majestueusement dans le paysage, offrant une vue captivante qui attire les visiteurs de près et de loin. La région se caractérise par ses étonnantes formations rocheuses, façonnées au fil des millénaires par les forces de la nature.

Pour les voir, vous avez en gros deux options.

• La courte balade consiste à monter en voiture jusqu’au parking des visiteurs à l’ouest des piliers. D’ici part un chemin aménagé de 800 mètres qui vous amenera à une plateforme d’observation au pied des piliers. En novembre 2024, le chemin est prêt et les autorités étaient en train d’installer des structures en bois pour rendre cette balade payante.
• La longue balade d’une longueur de 5 kilomètres aller-retour passe à l’est des piliers et monte sur la montagne afin d’avoir un vue plongeante. Le chemin s’engage immédiatement dans la forêt et ne fait que monter jusqu’à atteindre la crête. Là haut vous y trouverez les ruines d’une église médiévale et un peu plus loin le sommet de la montagne, à 680 kilomètres du niveau de la mer. Devant vous, des vues pittoresques avec les magnifiques piliers de Sairme. Le territoire est couvert d’une végétation dense et l’itinéraire marqué est simple et agréable à parcourir.

Faire une dégustation de Khvanchkara à Racha

Bien qu’elle ne soit pas aussi populaire que celle de Kakhétie, Racha – Lechkhumi possède sa propre route des vins. La majorité des vignobles et des caves sont situés à Ambrolauri et à l’ouest de la ville dans l’AOP Khvanchkara. Sachez que les vins de cette région sont beaucoup plus rares qu’ailleurs en Géorgie. La forte demande associée à la faible production fait exploser les prix. En outre, les établissements vinicoles sont en grande partie des petites caves familiales. Il est important de les prévenir par téléphone de votre arrivée. Ci-dessous je vous mets quelques belles options.

• Tchrebalo Wine Cellar : charmant restaurant au milieu du village du même nom. La cave est tenu par des femmes. En plus de très bien manger, vous pouvez faire une dégustation complète incluant le fameux Khvanchkara mais aussi du Barakoni, un autre vin rouge moelleux de la région.
• Nika’s Rachan Winery : au coeur du village de Khvanchkara, vous dégusterez les vins locaux avec la troisième génération de vigneron.
• Sadmeli Winery : magnifique maison d’hôte située au coeur de l’AOP. Ici, on boit du vin de qualité qu’on ne trouve pas facilement même à Tbilissi. En plus, ils produisent du cidre.
• Royal Khvanchkara : Cette grande cave commerciale propose des visites et des dégustations organisées tous les jours.

Goûter au jambon de Racha et au Shkmeruli

La région de Racha est associée à quelques spécialités géorgiennes, dont le Shkmeruli, un plat de poulet riche et relevé, préparé avec énormement d’ail. Cette œuvre d’art a été conçue dans le village de Shkmeri, au sud d’Oni mais reste connu dans toute la Géorgie.

Une autre spécialité de Racha est le jambon cru. La qualité des porcs IGP de la région permet d’obtenir un jambon fin qui peut rivaliser avec ses compères italiens.

Voici deux bonnes adresses où manger dans la région :

• La cave à vin Tchrebalo mentionnée ci-dessus est clairement une bonne option. Ce restaurant familiale sert des spécialités locales dans une belle salle à manger. Le poulet shkmeruli, le jambon de Racha, la salade au jonjoli et le pain de maïs mchadi à l’estragon sont tous très recommandés.
• À Oni, la Guest House Gallery a un chef de cuisine expert de la cuisine locale, assez reconnu en Géorgie. Si vous séjournez dans la maison d’hôtes, vous pouvez ajouter le déjeuner et le dîner à votre tarif. Les clients qui se présentent sans rendez-vous peuvent être accueillis si vous appelez ou envoyez un message à l’avance. Ici, le jambon est encore meilleur, car moins salé et plus doux.

Visiter le musée d’art moderne de Racha – Lechkhumi à Ambrolauri

Créé en 1965, le musée des beaux-arts d’Ambrolauri présente une belle collection de toiles et de dessins d’artistes nationaux du XXe siècle, dont Lado Gudiashvili, David Kakabadze et Levan Tsutskiridze. Si vous avez un après-midi de libre à Ambrolauri, ou si vous avez besoin d’une activité pour un jour de pluie, cela vaut vraiment la peine de s’y promener.

Le musée est situé à l’intérieur d’un grand bâtiment couleur pêche au centre de la ville, près du QG de Royal Khvanchkara. Il est ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Les billets coûtent 2 GEL.

Se prendre pour le roi au château de Khotevi

Au cœur du pittoresque village géorgien de Khotevi, dans la région de Racha, se dresse la forteresse de Khotevi, témoin du XVIIe siècle et de la possession du tavado (titre féodal) de Merab Tsulukidze. Ce monument architectural historique, situé sur deux étages et entouré d’une clôture massive.

La forteresse offre une vue imprenable sur l’église de l’Archange de Khotevi, ce qui ajoute de la majesté à ce lieu. Même partiellement détruite, la forteresse conserve son atmosphère puissante, et la partie qui a survécu est décorée de meurtrières, rappelant l’époque où ses défenseurs montaient la garde.

La légende de Khotevi confère à cet endroit un charme particulier : le nom du village est né de la question posée par le roi aux défenseurs de la forteresse : « Ho etevit tsikheschi ? » (Vous pouvez tenir dans une forteresse, n’est-ce pas ?). C’est à partir de ce moment que le village a reçu son nom unique.

La forteresse est accessible via une petite balade à pied de 15 minutes.

Admirer la cathédrale de Nikortsminda

La cathédrale de Nikortsminda est souvent citée parmi les plus belles églises de toute la région du Caucase. Pourtant, pas grand monde n’est au courant. La cathédrale a été construite sous le patronage du roi Bagrat III entre 1010 et 1014 de notre ère. L’intérieur, inhabituel en Géorgie en raison de sa forme hexagonale, est couvert de haut en bas de fresques éclatantes datant du XVIIe siècle.

Mais c’est pour les sculptures en pierre de l’extérieur que la cathédrale est la plus célèbre et la raison pour laquelle elle est désormais inscrite sur la liste indicative de l’UNESCO. Considérés comme les plus élaborés et les mieux exécutés de la région, les bas-reliefs représentent divers saints et des scènes bibliques détaillées.

Pour moi c’est le plus somptueux édifice religieux de Géorgie. Par conséquent, c’est un arrêt quasiement obligatoire sur votre route dans la région de Racha – Lechkhumi.

S’engouffrer dans la grotte de Sakinule

La grotte de Sakinule, qui signifie « frigo » est une cavité naturelle à 3 km du village Nikortsminda, 1200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle a été creusée dans des calcaires du Crétacé inférieur. La grotte contient des stalactites et des stalagmites de glace, des colonnes de glace vieilles de plusieurs siècles. Certaines colonnes mesurent 8 mètres de haut, tandis que la circonférence est parfois de 20 mètres. La température est de zéro degré tout au long de l’année, ce qui permet aux gouttes d’eau qui suintent de la roche de se transformer en glace dès qu’elles tombent sur le sol. Ce lieu est facilement accessible, mais n’allez pas trop loin à l’intérieur.

Faire une pause au reservoir de Shaori

Le réservoir de Shaori n’est pas une destination touristique très populaire, mais cela rend l’endroit plus intéressant. Les personnes qui aiment se promener recherchent souvent des endroits qui ne sont pas surchargés de visiteurs et qui, en même temps, leur permettent de passer un week-end agréable dans la nature. Situé à une altitude de 1100-1200 mètres, le réservoir de Shaori se trouve à l’intérieur d’un bassin structurel formé par le barrage de la rivière Shaori et entouré d’arbres à feuilles caduques mixtes. Ce lac fait 7,1 km de long pour une profondeur maximale de 14,5 mètres.

Il est possible d’y organiser diverses activités, mais la pêche reste aujourd’hui la plus populaire. Le lac abrite diverses espèces de poissons et des personnes de toutes les régions de Géorgie le visitent à cette fin. Vous pouvez également faire une excursion en bateau (si vous apportez votre embarcation). Le réservoir est entouré par la chaîne de montagnes Nakerala et le mont Satsalike, où l’on peut faire des randonnées. La région autour du réservoir offre une abondance de champignons, dont l’un des plus délicieux, l’oronge aussi appelée amanite des césars.

À la pointe sud du réservoir, vous avez un pont où vous pouvez vous arrêter pour prendre de belles photos.

Gravir le mont Satsalike

Le mont Satsalike à 1 999 mètres d’altitude offre non seulement un panorama exceptionnel sur les régions bien connues du Grand Caucase, mais aussi quelques vues sur l’Ossétie du Sud, inaccessible pour la plupart d’entre nous.

• Durée : 2 jours pour faire 24 kilomètres aller-retour en dormant au sommet.
• Difficulté : moyenne. La nature du sentier balisé demandera une certaine force mentale et de l’endurance vers la fin, ce qui le rend modéré.

Si vous êtes à bord d’une bonne voiture, vous devez pouvoir vous rapprocher de la grotte de Kidobana. D’ailleurs, il y a plusieurs chalets à louer dans les environs.

À partir de la grotte, vous suivez le chemin de terre jusqu’à la cascade artificielle de Chologa. Avant d’attaquer la forêt, vous pouvez faire un petit détour pour jeter un œil à la grotte de Sakishore. SVP faites très attention, car aucune de ces grottes n’est aménagée.

Une fois ces trois points « validés », vous pouvez attaquer les 7 kilomètres de forêt. Le sentier est balisé par des bandes blanches-jaunes-blanches, faciles à suivre. Avant de monter, assurez-vous d’avoir rempli vos réserves d’eau à la cascade, car vous ne trouverez pas de point d’eau.

Dans la forêt, restez sur l’itinéraire de droite pour vous assurer de belles vues sur le Grand Caucase plus tard. À la fin de l’étage des arbres (quatre kilomètres plus loin), vous trouverez une balise jaune ; là, prenez le sentier plus raide devant vous au lieu de la route pour voitures sur la gauche pour admirer le Grand Caucase (Tetnuldi, Chumkara et autres sommets) derrière vous dans toute sa beauté. Quelques pas plus tard, vous rencontrerez une large prairie sur votre droite qui offre des vues sur le mont Khvamli et le massif de l’Askhi. Vous aurez également la possibilité d’explorer la « cabane des fous », une installation partiellement abandonnée avec de nombreuses peintures sur les murs du deuxième étage. Une petite échelle en bois vous permet d’y accéder.

Le pic Satsalike proprement dit se trouve à environ quatre kilomètre de la cabane via différents chemins à travers le vaste espace ouvert. À l’est, la crête offre une vue sur la partie sud-ossète du Grand Caucase.

Balade des 9 croix de Tskhrajvari

Tskhrajvari signifie littéralement neuf croix en Géorgie et c’est bien ce qu’il vous attend à la fin de ce périple au sommet d’une montagne près de Tkibuli, à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L’expédition commence dans la descente vers l’Imérétie où il vous faudra prendre un chemin qui part vers la droite. Ici, sur 3 kilomètres, vous longez carrément la falaise. Rien qu’en voiture, il ne faut pas à avoir le vertige. Faites aussi attention aux autres voitures, car il est très difficile de se croiser. Au bout, après le tunnel, il y a un grand parking.

A pied, grimper sur les plateformes d’observation de part et d’autres de la station de téléphérique abandonnée. La première fois que je suis monté ici, je suis resté bouche bée tellement le spectacle et grandiose. L’Imérétie tout entière est à vos pieds. Les plus courageux d’entre vous feront la balade de 2 kilomètres aller-retour pour accéder aux 9 croix et avoir une vue encore plus incroyable.

Une légende raconte que 9 fils d’une même famille sont partis à la guerre. Le père des garçons priait chaque jour pour que ses fils rentrent sains et saufs. Il décida de faire une offrande et érigea des croix sur la montagne de Tkibuli. Il a porté 9 croix sur ses épaules jusqu’à la montagne et y a construit un sanctuaire. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, tous les fils sont rentrés chez eux sains et saufs. Depuis lors, le sanctuaire est devenu populaire auprès des touristes.

Excursion privée à Racha – Lechkhumi

Au départ de Koutaïssi, la boucle que je décris ci-dessus fait 200 kilomètres, ce qui représente 4h30 de route. Mon excursion en 2 jours, vous permettra de découvrir la plupart des points d’intérêt de la région. Nous pouvons ajouter une troisième journée pour pousser jusqu’à Oni et prendre un peu plus de temps pour faire plus de choses.

Au départ de Tbilissi, il faut compter au moins 3 jours, car il y a 440 kilomètres aller-retour entre Tbilissi et Koutaïssi. Je pense qu’il est alors plus judicieux de partir sur 4 jours et de rentrer par la nouvelle route de Satchkhere après une belle nuit à Oni.

Prenez contact avec moi pour organiser ce tour dans l’une des régions les moins touristiques de Géorgie.

Avez-vous déjà bu du vin rouge moelleux ? Donnez votre impression dans les commentaires ci-dessous.