Les villages de Oni, Shovi et Ghebi se trouvent à l’extrême est de la région de Racha – Lechkhumi aussi connu sous le nom de basse Svanétie. Encore très peu touristique, cette partie de la Géorgie est le royaume des glaciers et des randonnées. Ici, vous êtes dans une nature sauvage qui peut parfois s’avérer dangereuse, comme le souligne la tragique catastrophe de Shovi. Dans cet article, je vous donne une liste non-exhaustive des principales choses à faire à Oni, autour de Shovi et Ghebi.
Temps de lecture estimé : 19 minutes
Brève histoire de Oni
S’étendant à l’extrême est de la région verdoyante de Racha-Lechkhumi, le village de Oni accueille tout ses visiteurs à 830 mètres au-dessus du niveau de la mer. À seulement 210 kilomètres de Tbilissi, cette ville pittoresque se trouve au bord de la rivière Rioni, entourée d’une vallée profonde et mystique.
Son histoire commence à l’âge du bronze. Mais la légende raconte que c’est Parnajom, le célèbre roi d’Ibérie, qui fonda Oni au IIe siècle avant notre ère. Située au carrefour du Caucase du Nord, Oni est devenue une ville commerciale typique de la fin du Moyen Âge et a été disputée entre les rois d’Imérétie et les princes de Racha. Ensuite, la ville a été absorbée par la Russie impériale, qui a fait de la ville un centre commercial.
Au cours des dernières décennies, Oni a subi des tremblements de terre et une série d’avalanches. Un tremblement de terre particulièrement violent s’est produit le 29 avril 1991. D’une magnitude de 7, il est le plus puissant jamais enregistré dans les montagnes du Caucase et a causé d’importants dégâts aux infrastructures d’Oni.
Plan de Oni et des environs
Zoomez sur Oni en utilisant la carte ci-dessous pour découvrir tous les points d’intérêt à ne pas manquer.
Quoi voir et que faire dans la région de Oni ?
En arrivant sur Oni, ne manquez pas le panorama à l’entrée de la ville. Vous avez un parking qui surplombe la vallée.
Découvrir la spectaculaire synagogue de Oni
Conçue par des architectes polonais et construite par des ouvriers de Thessalonique, la synagogue a été bâtie en 1895. À cette époque, la communauté juive d’Oni était la troisième plus importante du pays avec 2000 personnes.
La rue principale du quartier juif est la rue Baazov, où David Baazov a vécu de 1903 à 1923. Il devint le rabbin d’Oni en 1904, après son retour en Géorgie de Slutsk, où il avait étudié. Baazov fonda une école publique juive à Oni, où il employa deux enseignants qualifiés venus de Russie. L’école se développa et devint très populaire, mais après la Révolution en Russie, les enseignants quittèrent l’école. Le fils de David Baazov, Gerzel Baazov, écrivain juif géorgien, est né dans la même rue en 1904. À l’exception de cette rue, il existe trois autres quartiers qui étaient principalement habités par la communauté juive : la rue Vakhtang VI, la rue Kirov et la rue Chachashvili du nom d’un médecin juif.
Dans les années 1970, la majorité des résidents juifs d’Oni sont partis en Israël. En 1992, un tremblement de terre a frappé Racha et a gravement endommagé la synagogue, ce qui a incité d’autres personnes à partir. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une poignée de familles juives à Oni et il n’y plus d’office dans la synagogue.
Pourtant, la synagogue reste active. Construite dans un style mauresque, l’extérieur en forme de bloc est impressionnant avec ses pierres et son dôme bleu argenté. Les visiteurs peuvent prendre rendez-vous avec l’un des gardiens pour entrer dans la synagogue.
Se promener dans les rues de Oni
Lorsque vous aurez fini d’admirer la synagogue, je vous suggère de réserver une heure ou deux pour vous promener dans Oni. C’est une petite ville très agréable, avec des rues ombragées remplies de jolies maisons en bois. Promenez vous dans les ruelles paralèlles jusqu’à la rive du fleuve Rioni et revenez par une autre rue.
Visiter le musée des traditions locales à Oni
Ce musée est une petite étape dans votre parcours de la ville. Les salles du fond du musée ressemblent au placard de rangement de votre tante excentrique. Des étagères et des tiroirs en bois abritent des milliers d’objets : des raquettes à neige, des sections de boiseries prélevées dans des maisons des environs d’Oni, des outils en pierre et en bronze, des photographies d’archives et une belle collection de coffres en bois.
Une autre pièce sert de galerie pour les peintures de l’artiste local Shota Goshadze, dont certaines représentent Oni durant ses jours les plus illustres au début du siècle.
À l’étage, vous trouverez une magnifique banquette en bois sculptée à la main qui s’étend sur presque toute la longueur du bâtiment. Apparemment, ces chaises traditionnelles devaient être suffisamment longues pour accueillir toute la famille.
Une peinture de Staline très solennelle et usée par le temps est accrochée au mur au-dessus de l’escalier, créant une vignette surréaliste et légèrement sinistre.
Le personnel du musée parle à peine l’anglais mais se fera un plaisir de vous chaperonner en vous indiquant tous les objets remarquables de la collection.
Le musée est ouvert de 10 h à 17 h du mardi au dimanche (fermé le lundi). L’entrée coûte 3 GEL.
Faire une pause à Barakoni
Une autre église qui mérite qu’on s’y arrête est l’église de la Mère de Dieu, plus connue sous le nom de Barakoni. Construite en 1753 en grès local, elle se trouve dans une étendue verdoyante, en bord de route, près du village de Tsesi.
L’accès à l’église et aux jardins se fait par une allée raide qui offre de jolies vues sur le complexe tout au long de la descente.
L’iconostase doit être l’une des plus belles du pays. Fabriquée en bois foncé, sculptée et peinte d’images et de délicates fleurs, elle ne ressemble à rien de ce que j’ai pu voir en Géorgie.
Goûter au jambon de Racha et au Shkmeruli
La région de Racha est associée à quelques spécialités géorgiennes, dont le Shkmeruli, un plat de poulet riche et relevé, préparé avec énormement d’ail. Cette œuvre d’art a été conçue dans le village de Shkmeri, au sud d’Oni mais reste connu dans toute la Géorgie.
Une autre spécialité de Racha est le jambon cru. La qualité des porcs IGP de la région permet d’obtenir un jambon fin qui peut rivaliser avec ses compères italiens.
À Oni, la Guest House Gallery a un chef de cuisine expert de la cuisine locale, assez reconnu en Géorgie. Si vous séjournez dans la maison d’hôtes, vous pouvez ajouter le déjeuner et le dîner à votre tarif. Les clients qui se présentent sans rendez-vous peuvent être accueillis si vous appelez ou envoyez un message à l’avance. Ici, le jambon est délicieux, car moins salé et plus doux.
J’ai eu la chance de séjourner et de discuter avec toute la famille. Le fils Nika est extrêmement serviable. Il a un anglais parfait et il connaît la région par cœur. Ce lieu est unique, que ce soit au niveau de l’architecture de la maison ou des gens. Heureusement pour eux et malheureusement pour nous, il a fait l’objet d’énormes promotions sur des blogs anglophones. En novembre, hors saison, la maison d’hôte était pleine donc je n’imagine même pas l’été…
Randonner autour de Shovi
Depuis le 3 août 2023, Shovi est tristement célèbre pour un gigantesque glissement de terrain qui coûta la vie à 32 personnes et détruit la quasi-totalité du village en pleine saison touristique.
Le 1er août 2024, l’Institut des sciences de la Terre et le Centre national de surveillance sismique de l’Université d’État d’Ilia ont publié leurs nouvelles conclusions, selon lesquelles le glissement de terrain s’est produit sur la pente abrupte au sud-est du glacier Tbilisa à 3850 mètres au-dessus du niveau de la mer, entraînant la collision d’environ un million de m3 de matériaux avec le glacier. Cette masse gigantesque a ensuite dévalé la montagne, détruisant tout sur son passage.
Datcha de Staline et centre de réhabilitation abandonnés
Avant d’attaquer les randonnées autour de Shovi, il y a deux maisons en bois délabrées qu’il ne faut pas manquer.
La prmière est appellé familièrement « la datcha de Staline », mais ce titre est probablement mal choisi car le dictateur n’a jamais mis les pieds dans la région. Cette grande maison de quatre étages, parfaitement symétrique, a été construite au milieu des années 1920 par un médecin local. Je ne sais pas si elle a été achevée ou si elle a été abandonnée et vidée plus tard. Quoi qu’il en soit, c’est un petit miracle qu’elle soit encore debout.
Un peu plus loin sur la route principale, une autre maison abandonnée s’étiole sur son terrain verdoyant. Cette belle maison, avec ses balcons en bois sculpté, servait autrefois de centre de réhabilitation pour les soldats russes blessés au Viêt Nam.
Suite au glissement de terrain, je ne suis pas sûr que cette maison a survécu. Néanmoins, j’ai la confirmation que la datcha est debout car légèrement excentrée.
Glacier de Buba
Randonnée classique au départ de Shovi qui monte jusqu’à une belle crête avec une vue sur le glacier. En chemin, vous êtes entourés de montagnes impressionnantes. Ce n’est pas une randonnée exceptionnelle, car vous n’allez pas au pied du glacier. Considérez un trek de 3 jours pour rejoindre le glacier de Tbilisa et la route vers le col de Mamisoni. Dans ce cas, l’histoire n’est pas la même.
Suite à la catastrophe, toute la partie sud de la randonnée a été emportée. Il se peut qu’elle soit inaccessible.
- Durée : Environ 8 heures pour faire les 16 kilomètres aller-retour.
- Difficulté : moyenne. Le dénivelé est considérable (2200 mètres au total), mais le sentier est bien tracé et tout randonneur en bonne forme physique devrait pouvoir faire l’aller-retour jusqu’au glacier en une journée.
Le sentier commence à l’entrée de la station de Shovi, près du grand panneau d’information. Traversez la station, après 1 km, vous atteindrez l’hôtel en ruine et tournerez à droite devant lui. C’est là que vous trouverez la première balise de randonnée – la quasi-totalité du sentier est balisée par des marques rouges.
Au bout d’un moment, vous atteindrez un affluent sans nom de la rivière Buba et la route auparavant large se transformera en sentier. La section suivante est la plus difficile avec une montée assez raide à travers la forêt d’épicéas. Finalement, vous quitterez la forêt et suivrez un petit sentier à travers des prairies alpines complètement envahies par la végétation.
À l’altitude de 2180 m, vous atteindrez une cabane de berger et l’imposante montagne Buba avec son glacier apparaîtra juste devant vous. Continuez à marcher dans cette direction et traversez deux autres ruisseaux, mais attention, la zone est un peu marécageuse. Derrière les ruisseaux, vous trouverez le dernier point de repère.
La section suivante du sentier traverse plusieurs petites prairies et des bosquets de jeunes bouleaux. Lorsque vous quittez les arbres, vous apercevez le mont Buba sur votre gauche et, entre les deux, une dernière petite crête qu’il vous faudra escalader pour avoir la vue.
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Le lac d’Udziro
Ce trek est sans nul doute le plus populaire de Géorgie. Il grimpe jusqu’à un magnifique petit lac alpin situé à 2800 mètres d’altitude. Par beau temps, la vue sur le panorama du Caucase est superbe. Les montagnes environnantes constituent un autre point fort du trekking car elle ne ressemble à aucune autre dans le Caucase.
Le trek commence dans le village de Shovi et forme une petite boucle de deux jours.
- Durée : 2 jours pour faire 20 kilomètres.
- Difficulté : difficile. La distance n’est pas très grande, mais le dénivelé (plus de 3000 mètres) est important et le terrain n’est pas toujours facile à parcourir. La difficulté est donc bien méritée.
Premier jours par le col de Geske jusqu’au lac d’Udziro
Le sentier bien balisé commence à la balise de randonnée soit 500m avant l’entrée de Shovi (altitude 1470m). Quittez la route principale, passez devant la petite source et, après quelques mètres, tournez à gauche sur le chemin herbeux. Suivez-le pendant environ 100 mètres, puis tournez à droite, dans la forêt. C’est ici que commence la première montée, un avant-goût de ce qui vous attend. Après environ 250 mètres d’élévation, vous atteindrez une petite crête sur laquelle vous resterez un moment. Continuez à marcher dans la forêt jusqu’à ce que le sentier émerge à l’altitude de 2130m. Après une courte montée raide à travers les prairies envahies par la végétation, l’impressionnante vallée de Chkauri apparaît devant vous.
Vous êtes maintenant assez haut sur le côté droit de la vallée. Au cours de l’heure suivante, vous conserverez votre altitude, mais la rivière se rapprochera de plus en plus. Vous la suivrez et le balisage vous aidera. À l’altitude de 2500, il y a une petite colline plate entre les ruisseaux, un bon endroit pour déjeuner ou camper. De là, vous pouvez enfin voir le col de Geske que vous devez franchir. Il est situé à droite de l’imposante montagne Katitsvera et semble assez raide. Il n’est pas judicieux de se diriger directement vers le col, car le terrain est très difficile. Il est préférable de grimper un peu sur le versant sud de la vallée et de traverser vers le col à partir de là.
Quel que soit le chemin emprunté, il arrive un moment où la montée devient raide, voire très raide, à près de 40 degrés. La plupart des gens suivent un petit couloir sur le côté droit de la vallée qui est un peu moins raide que les pentes environnantes. Depuis le col de Geske (3074 m), on aperçoit enfin le lac d’Udziro au loin. La descente est d’abord raide et il faut zigzaguer un peu, puis elle devient assez simple. Attention même ne été il peut y avoir de la neige.
Deuxième jour – la descente
Depuis le lac, revenez environ 100 mètres en arrière et montez la petite crête vers le nord, vers le col d’Udziro. Il y a un panneau de randonnée indiquant le chemin vers Glola. Quelques mètres sous le col, il y a un petit endroit plat, approprié pour un camping.
Si le temps le permet, je recommande vivement de gravir la petite élévation au nord-ouest du col. Cela ne prend que 10 minutes, mais les vues sont imbattables. Au nord, on voit le panorama du Grand Caucase avec des sommets tels que Chanchakhi, Karaugom ou Edena. Par beau temps, on peut même apercevoir des sommets de Svanétie comme Shkhara, Tetnuldi et Ushba. Au sud, vous verrez d’intéressantes formations rocheuses en couches. À l’ouest, on aperçoit les montagnes Shoda et Lagora. Enfin, à l’est, on aperçoit la montagne triangulaire Dolomisi ainsi que Katitsvera, dont le nom vient du fait que la roche courbée rappelle les « moustaches de chat ».
Une fois que vous vous serez imprégné de la vue, retournez au col d’Udziro et commencez la descente proprement dite. Le sentier est évident. Il traverse de belles prairies alpines et des champs de rhododendrons. Devant vous, sur le côté droit de la vallée, vous verrez une petite crête avec six petites élévations. Vous devez la traverser pour entrer dans la vallée adjacente.
Le sentier se rapproche du ruisseau appelé Chibisru et le traverse. Cette traversée est cruciale, car le sentier entre ici dans la forêt de bouleaux. Il traverse le terrain pendant un certain temps jusqu’à ce qu’il émerge à nouveau dans les grandes prairies envahies par la végétation. Après une courte descente raide, le sentier plonge dans une belle forêt de pins. À partir de là, l’itinéraire est assez simple.
La piste du col de Mamisoni
Le col de Mamisoni est la frontière entre la Géorgie et le territoire occupé d’Ossétie du Sud. Une très belle piste de 13 kilomètres permet d’atteindre le col et d’avoir de superbes vues sur le glacier de Tbilisa. Pour pouvoir l’emprunter, il vous faudra un obtenir un permis au bureau du département des frontières à Oni. Il se situe dans la partie nord d’Oni sur la rue Baazovi dans un bâtiment près de l’aire de jeux.
Ghebi le camp de base
À 35 kilomètres au nord d’Oni dans les montagnes, vous avez le village de Ghebi à 1 350 mètres d’altitude. Ce n’est pas un village perdu, car il y a quand même 300 personnes qui y vivent à l’année. Ghebi était autrefois un village de tours, tout comme Mestia, mais les tours svannes ont été démolies à l’époque soviétique et remplacées par des maisons plus pratiques. D’ailleurs, ll y a de nombreuses maisons d’hôte, car c’est le départ de treks pour les vrais randonneurs. Voici une petite liste que je m’efforcerai de compléter si je trouve plus informations.
Glacier de Kirtisho
L’itinéraire commence à l’entrée du village de Ghebi. Il suit la route et arrive au village de Gona où vous pouvez passer la nuit. Cette première partie de 8 kilomètres n’est pas la plus intéressante. Il est préférable de se faire déposer en voiture ou d’avoir un bon 4×4 pour monter au village, car la route est en très mauvais état. À la sortie du village, il y a un poste de contrôle de la police des frontières. Vous devez avoir un permis du département des frontières qui peut être obtenu à Oni.
À 3,5 km du poste de contrôle de la police des frontières se trouve le confluent des rivières Chveshura et Dombarula. Dans le passé, il y avait des huttes de bergers. Cet endroit est également propice au camping. Après cela, il vous reste environ 7 km pour atteindre le glacier.
Chiora et la vallée de Notsaruli
Avant Ghebi, vous avez le villagede Chiora qui est le départ d’une grande randonnée de 2 jours qui suit une ancienne route de terre grimpant jusqu’à la haute vallée de Notsaruli. La marche n’est pas très difficile et offre de superbes vues à 360° sur les montagnes environnantes. Un léger inconvénient est que vous marchez sur une piste en terre battue (même si la circulation y est très faible, voire nulle). Mais, pour la même raison, ce pourrait être un excellent endroit pour une excursion à cheval.
Autres randonnées
Si vous partez au sud de Ghebi vous avez le glacier de Shodura avec la crête de Shoda-Kedela. Lorsque vous commencez la randonnée depuis Ghebi, marchez en direction des tours de téléphonie mobile. Il faut ensuite marcher quelques heures à travers des prairies et une forêt sombre jusqu’à ce que l’on aperçoive l’église Saint-Georges. Les cabanes Lagora ne sont pas loin. Vous pouvez y passer la nuit, mais ne vous attendez pas à une cabane de luxe ! Les cabanes ont été abandonnées dans les années 1990 et elles ont l’air plutôt rudimentaires. Vous pouvez également planter votre tente à proximité.
Pour les randonneurs très expérimentés, vous avez la source de la rivière Rioni (Pasis Mta), les lacs de Sasvano, le glacier de Zopkhito et le trek transcaucasien qui traverse les montagnes pour arriver à Ushguli en Svanétie. Les quatre sont dans la même direction, à l’ouest de Ghebi.
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