Abastumani | Station thermale & Observatoire astrophysique

Écrit par Sébastien

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Perchée dans une gorge boisée du sud de la Géorgie, Abastumani est une évasion hors du temps, un lieu où l’air pur des pins de Meskhétie rencontre la splendeur infinie du cosmos. Loin des foules de Tbilissi ou de Batoumi, cette petite station thermale et climatique murmure des histoires de tsars russes, de sanatoriums soviétiques et, surtout, d’étoiles. Si vous cherchez une destination qui soigne à la fois le corps et l’esprit, où les nuits sont plus claires que nulle part ailleurs, préparez-vous à découvrir le secret le mieux gardé de Géorgie : la ville de l’observatoire d’Abastumani.

Temps de lecture estimé : 19 minutes

Brève histoire d’Abastumani

L’histoire d’Abastumani est aussi riche et stratifiée que les forêts qui l’entourent. Avant de devenir une retraite impériale, la région était connue au Moyen Âge sous le nom d’Odzrkhe. De cette période subsistent les ruines romantiques de la forteresse de Tamar (Tamar Tsikhe), perchée sur une crête, témoin silencieux des royaumes géorgiens médiévaux et des batailles qui s’y sont déroulées, offrant aujourd’hui des vues imprenables sur la vallée.

La deuxième vie d’Abastumani commence à la fin du XIXe siècle, sous l’Empire russe. Le Grand-Duc Georges Alexandrovitch, frère du tsar Nicolas II, atteint de tuberculose, fut envoyé ici sur conseil de ses médecins. L’air unique, ionisé et saturé de l’odeur des pins, était considéré comme miraculeux. Pour le Grand-Duc, une infrastructure luxueuse fut créée, incluant un palais d’hiver, un palais d’été, et les célèbres bains thermaux (les Bains du Tsar). La ville devint une station climatique d’élite pour l’aristocratie russe. A noter que sous la domination russe, une colonie allemande éphémère, Friedenthal (en russe : Фрейденталь), y vit le jour en 1842. Dans les années 1850, elle fut recolonisée par les Russes sous le patronage du gouverneur du Caucase, Mikhaïl Vorontsov.

Après la révolution, l’ère soviétique a transformé Abastumani. Les luxueuses villas tsaristes furent reconverties en sanatoriums pour les travailleurs. Mais le véritable héritage de cette période est scientifique. En 1932, profitant de l’atmosphère exceptionnellement claire et stable de la montagne, les Soviétiques y ont fondé l’Observatoire National d’Astrophysique de Géorgie sur les bases du télescope du mont Kanobili qu’avait installé Sergey Glazenap. Il devint l’un des centres d’astronomie les plus importants de l’URSS, plaçant définitivement Abastumani sur la carte du ciel.

Après la chute de l’URSS, Abastumani s’est vidée : sanatoriums abandonnés, bains fermés, observatoire en sommeil. La station jadis florissante est tombée en désuétude, ses mosaïques et villas laissées à l’abandon. Aujourd’hui, la ville renaît grâce à des projets de restauration publics. L’observatoire s’est modernisé avec un nouveau télescope autrichien en 2024. Des travaux routiers sont achevés et un projet vise à réserver l’accès aux véhicules électriques. Les plans de station de ski ont été repoussés pour préserver le calme caractéristique de la ville.

Quelle est la meilleure période pour visiter Abastumani ?

La meilleure période pour visiter Abastumani s’étend de la fin du printemps au début de l’automne (mai à septembre). Durant ces mois, les températures sont agréables, les forêts sont luxuriantes et les sentiers de randonnée sont facilement accessibles.

L’été (juillet et août) est la haute saison. C’est le moment idéal pour profiter des nuits claires et dégagées, condition essentielle pour une visite nocturne réussie de l’observatoire. C’est aussi la seule période où la route panoramique du col de Zekari depuis Koutaïssi est ouverte (réservée aux 4×4). L’hiver offre un paysage féerique sous la neige, mais de nombreuses activités sont limitées et l’accès peut être plus compliqué.

Comment se rendre à Abastumani ?

Se rendre à Abastumani fait partie de l’aventure. La ville est située dans la région de Meskhétie, à environ 4 heures de route de Tbilissi.

Avec une voiture de location

C’est l’option la plus flexible. Louer une voiture à Tbilissi vous permet de faire le trajet de 230 km en environ 4 heures. La route principale (via Borjomi et Akhaltsikhé) est en bon état et praticable avec une voiture standard. Si vous venez de Koutaïssi en été, la route du col de Zekari est une option spectaculaire, mais elle nécessite impérativement un véhicule 4×4.

Pour la location de véhicules en Géorgie, Local Rent constitue une excellente option en regroupant diverses agences locales pour proposer des tarifs compétitifs, avec de nombreux véhicules incluant une assurance tous risques sans caution.

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Via les transports en commun

Le bus (Marshrutka) est l’option la plus économique. Il n’y a pas toujours de bus direct. Le moyen le plus fiable est de prendre une marshrutka (minibus) depuis la gare routière de Didube à Tbilissi jusqu’à Akhaltsikhé. Le trajet dure environ 4h et coûte environ 25 GEL (8 €). De la gare routière d’Akhaltsikhé, prenez une autre marshrutka ou un taxi pour Abastumani (45 minutes, environ 7 GEL pour la marshrutka).

Où séjourner à Abastumani ?

Echiviti Cottages (chalet de luxe)

Pour une expérience de luxe au cœur de la forêt, les chalets d’Echiviti sont inégalés. Ce complexe moderne propose des petits chalets en bois élégants avec des balcons donnant sur la rivière et la forêt. L’architecture s’intègre parfaitement au paysage, offrant une retraite paisible et haut de gamme après une journée d’exploration ou une nuit à l’observatoire. Le service est impeccable et c’est le choix parfait pour ceux qui recherchent le confort absolu. Prix moyen en haute saison : 250 € la nuit en pension complète. Voir l’hébergement et réserver ici !

Eikon Apartments

Situé dans un bâtiment historique magnifiquement rénové, Eikon offre une ambiance de boutique-hôtel avec le confort d’un appartement. Les logements sont spacieux, modernes et équipés de kitchenettes, ce qui est idéal pour les familles ou les séjours plus longs. Le restaurant sur place est réputé pour être l’un des meilleurs de la ville, servant des plats géorgiens et européens raffinés. L’emplacement central permet d’explorer facilement la ville à pied. Prix moyen en haute saison : 140 € la nuit. Voir l’hébergement et réserver ici !

Guest House Adigeni

Bien que techniquement située dans la ville voisine d’Adigeni (à quelques minutes de route), cette maison d’hôtes est souvent plébiscitée par les visiteurs d’Abastumani pour son hospitalité géorgienne authentique. Tenue par une famille locale, elle offre des chambres simples, impeccablement propres et confortables. Le véritable atout est le dîner et le petit-déjeuner faits maison, préparés avec des produits frais du jardin. C’est une immersion chaleureuse dans la culture locale à un prix très raisonnable. Prix moyen en haute saison : 30 € la nuit. Voir l’hébergement et réserver ici !

Où casser la croute à Abastumani ?

Ifani est l’un des meilleurs restaurants d’Abastumani, proposant des plats européens et géorgiens, mais se distingue surtout par ses spécialités de Meskhétie. Ces recettes, parmi les plus savoureuses de Géorgie, sont rares ailleurs dans le pays. Ne manquez pas les khinkali meskhètes, de petits raviolis à l’apokhti (bœuf séché), et les khachapuri meskhètes, une tarte feuilletée au fromage fondu. Essayez aussi la soupe tutmaji, à base de crème aigre, aneth, nouilles et boulettes frites. Ifani occupe le rez-de-chaussée des appartements Eikon. Sa fresque murale évoque l’époque impériale des thermes d’Abastumani avec ses perles, lustres et coupes de champagne.

Plan d’Abastumani

Zoomez avec la souris ou avec vos deux doigts pour voir tous les points d’intérêt de la région.

Quoi voir dans le village de Abastumani ?

Observatoire National d’Astrophysique de Géorgie (GENAO)

C’est la raison principale de la visite d’Abastumani. Fondé en 1932, cet observatoire historique est perché sur le mont Kanobili, à 1650 mètres d’altitude, au-dessus de la ville. Son emplacement a été choisi pour son microclimat unique, offrant plus de 200 nuits claires par an. Une série de découvertes importantes ont été faites ici, allant du rayonnement polarisé à de nouvelles comètes et cratères lunaires.

  • Prix : Visite de jour ~10 GEL (3 €). Visite de nuit ~20 GEL (7 €). Attention : paiement en espèces uniquement.
  • Horaires : Visites de jour de 11h à 19h. Visites nocturnes (observation) entre 19h et 1h en fonction de la saison.
  • Durée : entre 60 et 90 minutes
  • Plus d’information ici
Abastumani

La visite débute au petit musée qui retrace l’histoire de l’observatoire à travers photos d’archives, publications, maquettes et instruments d’époque. Les anciens bureaux préservés dans leur esthétique soviétique sont particulièrement remarquables, et une nouvelle exposition sur les météorites devrait bientôt ouvrir.

Le parcours se poursuit vers le réfracteur de 40 cm, plus ancien télescope en activité du site, assemblé en 1937. Son dôme au magnifique toit en bois rétro s’ouvre d’une simple pression pour dévoiler le ciel. Les visites nocturnes estivales en juillet-août, qui débutent après 23 heures pour observer Saturne, offrent la meilleure expérience d’observation des étoiles.

Eglise Alexandre Nevski (Nouveau Zarzma)

Nichée dans un petit parc au bord de la rivière, cette église est un chef-d’œuvre architectural datant de 1899. Elle a été commandée par le Grand-Duc Georges et conçue par l’architecte Otto Jacob Simonson à la fin du XIXe siècle. C’est une réplique plus petite mais tout aussi magnifique du monastère de Zarzma, datant du XIV siècle (situé à proximité).

L’intérieur est ce qui la rend exceptionnelle. Les murs sont recouverts de fresques vibrantes peintes par le célèbre artiste russe Mikhail Nesterov. L’atmosphère y est incroyablement sereine et spirituelle. Notez que la porte de l’église n’est ouverte que le dimanche matin et les jours de fête, lorsque la Divine Liturgie est célébrée.

Les Bains du Tsar

Abastumani est aussi une station thermale. Les Bains du Tsar, ou « Gogirdis Abano », sont un complexe de bains historiques construits sur des sources thermales naturelles. L’eau, naturellement chaude (entre 38 et 42 °C) et riche en soufre, est réputée pour ses bienfaits pour la peau, les articulations et le système nerveux. Cet établissement a été construit sur les sources chaudes d’Abastumani entre 1879 et 1881 par Adolf Remmert, médecin d’origine allemande né à Saint-Pétersbourg. Remmert est décédé en Allemagne et, conformément à ses dernières volontés, a été inhumé dans une église catholique d’Abastumani, qui n’existe plus aujourd’hui.

Même si le bâtiment principal est en rénovation, plusieurs piscines (publiques ou privées) sont généralement accessibles. S’immerger dans ces eaux chaudes, entouré par la fraîcheur de la forêt, est une expérience à ne pas manquer, surtout après une longue randonnée. La somptueuse horloge Henry Lepaute de Paris trône toujours au-dessus de l’entrée principale. Les deux ailes qui s’étendent de chaque côté séparaient autrefois les bains réservés aux hommes de ceux réservés aux femmes.

Abastumani

Palais Romanov

Construit en 1893 pour le grand-duc Georges Alexandrovitch Romanov, le complexe Romanov à Abastumani comprenait à l’origine deux résidences : un palais d’été et un palais d’hiver. Conçue par l’architecte Otto Jacob Simons, basé à Tbilissi, la maison d’été à un étage a été entièrement construite en bois, considéré comme bénéfique pour les poumons, et se distingue par ses fenêtres et ses vérandas ornées. Le palais d’hiver, plus solide, était en pierre.

Après la mort prématurée de Georges, le complexe fut en grande partie abandonné (même si l’on dit que la maison d’été devint le lieu de prédilection de l’élite soviétique). Dans les années 1990, le domaine fut transformé en couvent et les sœurs de Saint-Panteleimon s’y installèrent. Quelques années plus tard, l’un des bâtiments fut gravement endommagé par un incendie.

Aujourd’hui intégré au couvent Saint-Panteleimon-le-Guérisseur d’Abastumani, le palais Romanov, qui a été entièrement restauré, sert de logement aux sœurs. Actuellement, le site est fermé aux visiteurs, mais le couvent rouvrira au public dès que les travaux de rénovation seront terminés.

Abastumani palais romanov

Quelle sont les activités à faire à Abastumani ?

Déambuler dans les ruelles du village

L’une des expériences les plus singulières d’Abastumani consiste à flâner le long de la rivière Otskhe et de la rue Shota Rustaveli pour découvrir le patrimoine architectural de la ville. De nombreuses villas et sanatoriums abandonnés de l’époque tsariste et soviétique, souvent des chefs-d’œuvre en bois aux dentelles complexes, tombent lentement en ruine, créant une atmosphère mélancolique et photogénique qui ravit les amateurs d’exploration urbaine.

Le boulevard central Shota Rustaveli abrite les maisons historiques les plus élégantes d’Abastumani. Construites à la fin de la période tsariste comme résidences d’été pour familles aristocratiques, ces demeures de deux ou trois étages combinent rez-de-chaussée en pierre et étages supérieurs à ossature bois, caractéristiques de l’architecture balnéaire du XIXe siècle. Après des décennies de délabrement, une douzaine ont été restaurées avec soin, bien que leurs façades autrefois vives – bleu, vert sauge et citron – aient été repeintes dans des tons plus sobres de blancs et bleus doux. Balustrades délicates, écoinçons en treillis et panneaux ajourés aux motifs floraux et géométriques ornent les façades, tandis que promenades des veuves, coupoles vitrées et belvédères offrent des vues panoramiques sur la forêt.

Contrairement aux quartiers muséifiés de Tbilissi, ces maisons restent vivantes : certaines abritent encore des familles locales, d’autres sont devenues chambres d’hôtes ou même poste de police, avec cordes à linge tendues sur les balcons et tapis aérés au soleil. Un large trottoir ombragé de châtaigniers et tilleuls longe la rue, leur feuillage filtrant la lumière en motifs changeants qui dansent sur les vérandas, donnant à l’ensemble un air de drame d’époque.

Observer les étoiles à l’observatoire

C’est l’activité phare que j’ai mentionné plus haut. Assurez-vous de vérifier la météo ; une nuit sans nuages est essentielle. Appelez l’observatoire à l’avance si possible pour confirmer les visites.

Arriver avant le coucher du soleil vous permet de voir le site de jour avant que l’obscurité ne tombe. Regarder dans l’oculaire d’un télescope géant et voir les anneaux de Saturne de ses propres yeux est un souvenir que vous n’oublierez jamais.

Nager dans les piscines sulfureuses

Près des bains du tsar subsiste un autre bassin sulfureux encore en activité. Bien moins grandiose, ce vestige historique évoque davantage l’époque soviétique d’Abastumani que sa période tsariste. Les bains se composent de deux bassins profonds abrités sous un toit partiellement ouvert, loin du glamour des bains sulfureux de Tbilissi.

Les eaux sont néanmoins tout aussi puissantes et nettement plus chaudes, entre 39 et 48,5 °C. Ces sources minérales de type chlorure de sodium-sulfate de calcium contiennent environ 53 % de chlorure de sodium et 23 % de sulfate de sodium, reconnues pour leurs bienfaits sur le système respiratoire et cardiovasculaire. De longs tuyaux acheminent l’eau directement depuis les sources.

L’atmosphère rappelle davantage une piscine publique qu’un bain traditionnel : lumières vives, sol carrelé et odeur âcre de soufre. La chaleur peut être intense – des vertiges surviennent après environ 5 minutes d’immersion – il est donc recommandé de limiter les bains et de prendre des douches fraîches entre deux. La petite piscine arrière est particulièrement chaude, avec des lignes au fond qui semblent bien ambitieuses pour l’idée de faire des longueurs dans une telle température !

Les piscines sont ouvertes tous les jours de 8 h à minuit. L’entrée coûte 20 GEL pour une heure de baignade.

Visiter les ruines de la Forteresse de Tamar

Pour les plus aventureux, une courte mais raide randonnée (ou un trajet en 4×4) vous mènera aux ruines de la forteresse de Tamar. Cette forteresse médiévale domine la vallée d’Abastumani.

Il ne reste que quelques murs et une tour, mais l’effort est récompensé par un silence absolu et une vue panoramique à 360 degrés sur les montagnes de Meskhétie. C’est l’endroit idéal pour un pique-nique au coucher du soleil, loin de tout.

Quoi voir autour de la ville ?

Il y a plusieurs balade dans la région en plus des deux qui permettent de voir le levé et le couché du soleil. Je mets ici 3 balades et je vous invite à consulter le site « Pioneers of Bakhmaro » pour avoir plus de détails.

Monastère de Zarzma

Absolument. Voici une description du Monastère de Zarzma en trois paragraphes.

Le Monastère de la Transfiguration de Zarzma est l’un des joyaux spirituels et architecturaux de la région. Niché dans une vallée verdoyante et boisée près de la ville d’Adigeni, le site respire la sérénité et une histoire millénaire. Bien que la tradition monastique locale remonte au VIIIe siècle, attribuée au moine Serapion de Zarzma, le complexe actuel doit sa splendeur à une reconstruction majeure. C’est au début du XIVe siècle, sous le patronage de Beka I Jaqeli, le puissant prince de Meskhétie, que l’église principale et le clocher que l’on admire aujourd’hui ont été érigés, marquant l’apogée de la puissance de cette dynastie.

Sur le plan architectural, Zarzma est un exemple magnifique du style ecclésiastique géorgien classique. L’église principale est une structure imposante à dôme en croix inscrite, construite en pierre taillée, avec des façades ornées de sculptures délicates et d’inscriptions. À côté de l’église se dresse son célèbre clocher, l’un des plus grands et des plus distinctifs de Géorgie, qui servait également de porte d’entrée au complexe. Cependant, le véritable trésor de Zarzma se trouve à l’intérieur : des fresques murales exceptionnelles du XIVe siècle. En plus des scènes bibliques et des représentations de saints, les murs conservent des portraits historiques inestimables de la famille Jaqeli, offrant un aperçu rare de la noblesse géorgienne médiévale.

Après la conquête ottomane de la région au XVIe siècle, le monastère fut progressivement abandonné et tomba en désuétude pendant plusieurs siècles. Sa renaissance eut lieu à la fin du XIXe siècle, étroitement liée au développement d’Abastumani comme station impériale. Le Grand-Duc Georges Alexandrovitch, frère du Tsar Nicolas II, fut si charmé par la beauté du monastère qu’il finança non seulement sa restauration, mais commanda également une réplique près de son palais à Abastumani. Aujourd’hui, le monastère de Zarzma est redevenu un centre spirituel actif et un monument culturel protégé, attirant pèlerins et visiteurs venus admirer son art médiéval.

Les moines sont connus pour leurs chants polyphoniques. Je vous mets la litanie des morts ci-dessous, triste mais incroyable.

Forteresse d’Okros Tsikhe

La Forteresse d’Okros, ce qui signifie la « Forteresse d’Or », est l’une des fortifications médiévales les plus impressionnantes et les plus vastes de Géorgie. Perchée de manière spectaculaire au sommet d’un éperon rocheux quasi inaccessible dans la municipalité d’Adigeni, au cœur de la région de Meskhétie, elle domine la vallée historique de Kvabliani. Construite à la fin du XIIIe, elle fut un bastion stratégique majeur pour la puissante dynastie des Jaqeli, les souverains de la principauté de Meskhétie. Sa position dominante lui permettait de contrôler les routes vitales et de servir de refuge imprenable.

Forteresse d'Okros Tsikhe

L’architecture de la forteresse est un exemple remarquable d’ingénierie défensive médiévale, adaptée à un terrain extrêmement difficile. Ses murs massifs, construits à partir d’énormes blocs de pierre grossièrement taillés, atteignent par endroits jusqu’à dix mètres de hauteur et se fondent habilement avec la paroi rocheuse naturelle. Le plan est complexe, s’étageant sur plusieurs niveaux qui suivent la surface irrégulière de la montagne, et est renforcé par de grandes tours de guet. Okros Tsikhe a joué un rôle crucial lors des invasions ottomanes au XVIe siècle, notamment en 1578, lorsque la princesse Dedisimedi y trouva refuge lors de la campagne de Lala Mustafa Pacha.

Col de Zekari

Perché à 2 182 mètres d’altitude, le col de Zekari marque la frontière entre les régions d’Imérétie et de Meskhétie. Cette ancienne route caravane traverse l’histoire depuis des temps immémoriaux. Son chemin non pavé au terrain accidenté, adapté aux véhicules tout-terrain, reste généralement impraticable d’octobre à juin. Au sommet, le panorama récompense l’ascension avec une vue ininterrompue sur les deux régions, tandis que l’air, imprégné des propriétés curatives des sources sulfureuses, offre des bienfaits thérapeutiques inattendus.

Long de 24 kilomètres, le col relie la municipalité de Baghdati à celle d’Adigeni. Le trajet révèle un terrain diversifié : montagnes couvertes d’un tapis verdoyant de chênes, noyers, châtaigniers, épicéas et frênes. Au milieu de ces forêts luxuriantes, des cabanes de bergers parsèment les flancs et des troupeaux de moutons errent librement à travers les prairies vallonnées.

col de Zekari

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