Sololaki | Quartier des riches marchands

Écrit par Sébastien

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Sololaki est un quartier historique de Tbilissi, niché sur les pentes de la colline du même nom. Cette zone pittoresque présente un mélange fascinant de styles architecturaux, d’influences culturelles et d’événements historiques, reflétant l’évolution de Tbilissi elle-même. De ses racines médiévales à sa transformation au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Sololaki reste une partie intégrante de l’identité de la ville. Aujourd’hui, c’est un lieu dynamique où l’on retrouve une vie nocturne active avec beaucoup de bars et de restaurants.

Temps de lecture estimé : 18 minutes

Histoire du quartier de Sololaki

Origines et premiers développements de Sololaki

L’histoire de Sololaki remonte à l’époque médiévale, lorsque Tbilissi était une plaque tournante sur la route de la soie. Sa situation sur les pentes sud-est de la colline lui conférait une protection naturelle et en faisait un lieu idéal pour les premiers colons. La zone faisait partie du périmètre fortifié de Tbilissi, et des sections des fortifications de la colline de Sololaki sont encore visibles aujourd’hui. Ses rues étroites et sinueuses, typiques de l’urbanisme médiéval, reflètent la croissance organique du quartier au fil des siècles.

Le nom « Sololaki » serait d’origine persane et proviendrait du mot « Sul-lak » qui signifie « lieu venteux », une description appropriée pour sa situation au sommet d’une colline. Pendant la période médiévale, le quartier abritait une communauté variée de Géorgiens, d’Arméniens et de Perses, illustrant l’essence multiculturelle de Tbilissi.

Transformation au XIXe siècle

Le quartier de Sololaki a commencé à subir d’importantes transformations au XIXe siècle, lorsque Tbilissi a été rattachée à l’Empire russe. Cette époque a marqué une période d’expansion urbaine et de modernisation de la ville. Sololaki est devenu un quartier résidentiel à la mode pour les marchands et les classes moyennes en plein essor.

Les familles aisées, en particulier celles d’origine arménienne et géorgienne, ont construit d’élégantes demeures à Sololaki, dont beaucoup subsistent encore aujourd’hui. Ces bâtiments reflètent les tendances architecturales de l’époque, mêlant des styles européens tels que l’Art nouveau et le néogothique à des motifs locaux. Les balcons en fer complexes, les vitraux colorés et les façades ornées du quartier témoignent de cet âge d’or de la construction. Des rues comme Lado Asatiani et Amagleba sont devenues le cœur de ce quartier résidentiel animé.

À cette époque, Sololaki était également un centre culturel et intellectuel. De nombreux écrivains, artistes et personnalités géorgiennes de premier plan ont vécu dans le quartier, contribuant ainsi à la riche vie culturelle de la ville. La proximité du quartier avec l’avenue Rustaveli, au centre de Tbilissi, en a fait une partie intégrante du tissu social et économique de la ville.

Sololaki pendant l’ère soviétique

La période soviétique a apporté des changements significatifs à Sololaki, comme au reste de Tbilissi. De nombreuses grandes demeures ont été nationalisées et converties en appartements communautaires (communalka), une pratique courante sous le régime soviétique. Cela a entraîné une surpopulation et un déclin de l’entretien des bâtiments historiques du quartier.

Malgré ces difficultés, Sololaki a conservé son charme et son caractère, devenant un quartier résidentiel pour un mélange de familles de la classe ouvrière et d’intellectuels. Ses rues labyrinthiques et ses cours sont devenues un mélange d’histoires et de cultures, préservant l’esprit communautaire du quartier.

Renaissance post-soviétique et époque moderne

Après la chute de l’Union soviétique en 1991, Sololaki a connu une période d’abandon alors que Tbilissi était aux prises avec l’instabilité économique. Toutefois, l’importance historique et architecturale du quartier a commencé à attirer l’attention au début des années 2000, ce qui a conduit à des efforts pour restaurer son charme unique. Un plan de restauration de grande ampleur à commencer sur la place Goudiashvili en 2019.

Aujourd’hui, Sololaki est l’un des quartiers les plus prisés de Tbilissi, aussi bien par les habitants que par les expatriés. De nombreux bâtiments historiques ont été restaurés et les rues sont désormais bordées d’hôtels de charme, de cafés branchés, de galeries d’art et de restaurants. La proximité de la vieille ville de Tbilissi et les vues panoramiques sur la ville ont fait de ce quartier un lieu de prédilection pour les touristes et les créatifs.

Sololaki n’est pas seulement un quartier résidentiel, c’est aussi un musée à ciel ouvert. Son patrimoine architectural, son importance culturelle et son esprit communautaire durable en font un microcosme de l’histoire de la ville. En se promenant dans ses rues, on a l’impression de remonter le temps et d’avoir un aperçu de la vie de ceux qui ont façonné la ville au fil des siècles.

Alors que Tbilissi continue de se développer et de se moderniser, Sololaki rappelle les multiples facettes de l’histoire de la ville, mêlant le passé et le présent dans un récit urbain harmonieux. Il témoigne de la résilience et de la créativité des habitants de Tbilissi, un quartier où l’histoire n’est pas seulement préservée mais célébrée.

Nombre de personnesPrix par personne
179 €
249 €
335 €
429 €
524 €

Quoi voir et que faire dans le quartier de Sololaki ?

S’extasier devant les manoirs des riches marchands de l’Empire

Si vous souhaitez approfondir ce quartier, je vous invite à vous procurer mon audioguide. Les points d’intérêt mentionnés ci-dessous ne sont qu’un aperçu des richesses de Sololaki.

Manoir Kalantarov

En 1908, Nikolay Kalantarov, riche marchand et président du collège des avocats, acquit un terrain à Tbilissi pour y bâtir un somptueux palais de style mauresque, inspiré du théâtre d’opéra, afin de séduire une soprano exigeante. L’architecte arménien Ghazar Sargsyan conçut cet édifice remarquable aux détails d’inspiration arabe, avec sa tourelle distinctive, son balcon orné d’inscriptions arabes et son vestibule aux décors persans éclatants. Le couple y éleva six enfants, plantant un cyprès à chaque naissance, avant que la famille ne quitte Tiflis après la Révolution d’Octobre.

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Photo de Red Fedora Diary

L’histoire du bâtiment prit ensuite un tournant sombre lorsqu’il devint le siège de la Tchéka transcaucasienne, où de nombreux intellectuels furent exécutés dans le sous-sol. Au fil des décennies, la demeure hébergea diverses personnalités culturelles géorgiennes, subit d’importantes dégradations, notamment l’effondrement de sa tourelle en 1963, et fut pillée de ses ornements. Après une restauration achevée en 2012 dans le cadre du programme « Une nouvelle vie pour le vieux Tbilissi », le bâtiment est aujourd’hui résidentiel, avec une entrée souvent entrouverte mais dont la serrure est fréquemment changée par des résidents excédés par l’afflux de touristes.

Manoir Mailov

Ce magnifique manoir de Sololaki, surnommé « Villa italienne » en raison de son imposant balcon en pierre et de son jardin de style Renaissance, fut édifié en 1914 par l’architecte arménien Gabriel Ter-Mikelov pour les frères Mailov, riches marchands et magnats du pétrole d’origine arménienne. Considérés comme les pionniers de la commercialisation du caviar en Russie et mécènes de nombreux projets culturels à Bakou et en Arménie, les Mailov furent contraints de se réfugier en France après la révolution russe. Le bâtiment, remarquablement préservé, arbore encore les initiales « AM » sur son portail en fer forgé et sa façade en pierre.

manoir sololaki

Après la révolution de 1917, le rez-de-chaussée servit de lieu d’enregistrement pour les officiers de l’armée blanche sous l’occupation soviétique de la République démocratique de Géorgie, avant de devenir la résidence de hauts fonctionnaires communistes. Dans les années 1930, le chef d’orchestre Evgeniy Mikeladze y vécut avec son épouse Ketevan Orakhelashvili jusqu’à son exécution lors des purges staliniennes de 1937, tandis que Ketevan fut envoyée pendant 15 ans dans des camps de travail soviétiques – une histoire qui inspira plus tard le film primé à Cannes « Monanieba » (Repentir) de Tengiz Abuladze. Aujourd’hui, des plaques commémoratives sur la façade témoignent de cette histoire tragique mêlant victimes et bourreaux.

S’engouffrer dans une entrée

Il existe de très nombreux halls d’immeuble à Tbilissi qui méritent le détour mais les deux plus célèbres restent celui de la maison Kalantarov mentionnée ci-dessus et celui de la maison de frères Seylanov.

sololaki kalantarov

Les frères Seylanov étaient d’éminents financiers et fabricants de tabac arméniens du Tbilissi du début du XXe siècle. En 1911, ils commandèrent la construction d’une somptueuse résidence située au 18, rue Galaktion Tabidze, conçue par l’architecte arménien Ghazar Sarkisian. Ce bâtiment de trois étages est célèbre pour son style Art nouveau et ses somptueuses décorations intérieures.

Le hall d’entrée de la maison est orné de fresques réalisées par l’artiste italien Benno Tellingater, représentant des images allégoriques de divers continents et pays. Un escalier en marbre, agrémenté de rampes en fer forgé, mène à un plafond de verre qui inonde l’espace de lumière naturelle. Ces décorations fastueuses témoignaient de la richesse et du statut social des frères Seylanov au sein de la bourgeoisie de Tbilissi.

Les deux sont accessibles de temps à autre sans trop d’effort. Soyez discret et aimable pour y accéder.

Visiter une cour intérieure de Sololaki

Parmi les particularités architecturales remarquables de Tbilissi figurent les « cours italiennes ». Derrière des façades en pierre d’apparence ordonnée et uniforme se dissimule un entrelacement de jardins, de puits, de balcons, de passages couverts, de galeries vitrées et d’escaliers en spirale.

Cette configuration tournée vers l’intérieur des balcons en bois, autrefois orientés vers la rue, résulte d’une volonté délibérée de donner au quartier de Sololaki une allure plus soignée et européenne. On attribue l’influence du mode de vie communautaire du vieux Tbilissi aux caravansérails de la route de la soie, qui comportaient invariablement un espace central dédié à la socialisation et aux transactions commerciales.

Durant l’ère soviétique, les demeures privées furent subdivisées pour loger les milliers de familles affluant vers la ville, entraînant la construction précipitée d’extensions et des escaliers extérieurs ont été ajoutés pour créer des entrées privées supplémentaires. Chaque cour regorge de vie et ressemble presque à un mini-écosystème avec ses propres règles et rythmes quotidiens.

La plus belle cour intérieure est celle de la maison de la littérature mais il en existe pleins d’autres. J’aime beaucoup celle au niveau du café Cheduna, au 18 rue Tabidze avec sa fontaine au milieu et les bancs pour se poser l’été. Il y a également la cour du 42 rue Lado Asatiani avec ses escaliers en zigzag et sa fontaine à tête de lion et celle du 8 rue Leonidze avec le linge qui pend.

Se prendre pour Harry Potter devant l’école gothique

L’édifice du 28, rue Lado Asatiani, construit en 1905 par l’architecte Alexandre Ozerov, était initialement une pension pour jeunes filles de bonne famille dirigée par Madame Serpine, qui gérait ce type d’établissement depuis 1888. Le bâtiment appartenait au réputé viticulteur et négociant M. Ananov.

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Son architecture néogothique se caractérise par des arcs brisés, une maçonnerie sophistiquée et des lignes verticales qui élèvent le regard, créant une impression de magnificence. La façade arbore des ornements détaillés et des fenêtres décorées, caractéristiques du style néogothique alors en vogue en Europe. Cette architecture contraste avec les bâtiments voisins qui présentent généralement des éléments architecturaux géorgiens plus traditionnels. Le terrain en forte déclivité accentue l’effet spectaculaire de l’édifice, renforçant sa présence imposante dans le quartier.

Les habitants du quartier l’appellent Poudlard.

Trouver la Cadillac cachée

Selon la légende, le propriétaire de la Cadillac aurait investi tout son argent dans l’achat d’une voiture, il n’y avait plus d’argent pour l’essence. Il vivait à l’intérieur de la voiture.

sololaki

Selon une autre légende, il s’agit de la Cadillac de Beria.

Elle se trouve maintenant dans l’une des cours de Sololaki, et apparemment les habitants sont tellement fatigués des touristes qui viennent prendre des photos que la Cadillac a été déplacée au fond de la cour. L’angle n’est pas très pratique, mais vous pouvez toujours prendre une photo.

Pour avoir l’emplacement exacte vous pouvez vous procurer mon audioguide. Toutes les bonnes adresses sont indiquées.

Se faire un bon restaurant à Sololaki

A Sololaki ce n’est pas les restaurants qui manquent ! Néanmoins, certains en plus d’avoir une carte délicieuse, se trouvent dans des lieux historiques qui méritent la visite.

C’est le cas du Iasamani que je considère comme le meilleur restaurant géorgien. Il est logé dans un manoir Empire magnifique avec une hauteur sous plafond de dingue.

Pour une ambiance plus relaxante, le Chaduna vous accueille dans son cadre élégant. Ce café, qui excelle dans l’art des petits-déjeuners, propose également une sélection remarquable de vins. Niché au premier étage d’un édifice de style Empire, il vous séduira par son atmosphère intime, son authentique parquet d’époque et ses murs ornés de magnifiques tableaux.

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Prendre un café à la maison de la littérature

La Maison des Écrivains de Géorgie, située à Tbilissi, est un monument historique qui a joué un rôle essentiel dans la vie littéraire et culturelle du pays. Construite en 1905 par le riche marchand et philanthrope David Sarajishvili, elle était à l’origine conçue comme sa résidence privée. Cependant, après l’établissement du régime soviétique en Géorgie, elle fut réaffectée en 1921 en tant que Maison des Écrivains, devenant un centre incontournable pour les figures littéraires géorgiennes. Durant l’ère soviétique, elle servit de lieu de rencontre pour de nombreux poètes, romanciers et intellectuels, dont certains furent victimes de répression politique. Malgré cette histoire mouvementée, l’institution est restée un pilier du patrimoine littéraire géorgien et continue aujourd’hui de soutenir les écrivains à travers des festivals littéraires, des résidences et divers programmes culturels.

maison des écrivains

D’un point de vue architectural, la Maison des Écrivains est un remarquable exemple de l’Art nouveau du début du XXe siècle, intégrant des éléments de néoclassicisme et des motifs ornementaux géorgiens. Conçue par l’architecte allemand Carl Zaar et ultérieurement perfectionnée par l’architecte géorgien Simon Kldiashvili, la demeure se distingue par ses vitraux complexes, ses plafonds richement décorés et son majestueux escalier en bois. L’intérieur présente des fresques, des cheminées en marbre et des sculptures détaillées qui témoignent du raffinement artistique et culturel de l’époque. La cour, ornée d’une loggia et d’une végétation luxuriante, ajoute à son charme et sert de cadre à des rencontres littéraires.

Ne manquez pas le carrelages authentique Villeroy & Boch de la terrasse en prenant votre café dans les jardins.

Visiter un musée-manoir d’époque

Les appartements de David Sarajishvili

Le musée David Sarajishvili, situé dans la Maison des Écrivains de Géorgie au 13 rue Ivane Machabeli à Tbilissi, célèbre la vie et les contributions de l’éminent entrepreneur et philanthrope géorgien David Sarajishvili. Ce bâtiment est un remarquable mélange de styles Art nouveau et néo-baroque, avec des intérieurs en bois finement travaillés par l’artisan géorgien Ilia Mamatsashvili. Le musée offre aux visiteurs un aperçu intime de la vie de David et de son épouse, Ekaterine, à travers des éléments biographiques disséminés dans toute la maison.

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Le musée David Sarajishvili, situé dans la somptueuse Maison des Écrivains de Tbilissi, offre aux visiteurs une plongée fascinante dans l’univers de l’un des plus grands mécènes et entrepreneurs de Géorgie. Parmi les incontournables du musée, on trouve une riche collection d’objets personnels ayant appartenu à David Sarajishvili et à son épouse Ekaterine, notamment des documents d’archives, des lettres et des photographies retraçant leur vie et leur influence. Les visiteurs peuvent également admirer des meubles d’époque et des décorations intérieures soigneusement préservées, mettant en valeur le raffinement du début du XXe siècle. Chaque salle du musée dévoile un aspect différent de l’héritage de Sarajishvili, qu’il s’agisse de son rôle dans le développement de la production de brandy géorgien ou de son engagement philanthropique en faveur des arts et de l’éducation.

Maison-musée Smirnov

Le musée Smirnov, situé au 20 rue Galaktion Tabidze à Tbilissi, est une résidence historique transformée en musée, mettant en valeur le riche patrimoine culturel et artistique de la famille Smirnov. Construit dans les années 1860 par le marchand arménien Yegor Tamamshev et conçu par l’architecte Otto Simonson, le bâtiment devint la propriété de Mikhail Nikolaevich Smirnov, un éminent botaniste et ethnographe russe, grâce à son mariage avec Elizaveta Tamamsheva. La résidence a ensuite accueilli trois générations de la famille Smirnov, qui se sont illustrées dans les domaines de la science et de la culture.

La collection du musée témoigne de l’héritage de la famille et comprend une vaste sélection d’œuvres d’art des XVIIIe et XIXe siècles, notamment des peintures de Franz Xavier Winterhalter, Ivan Aïvazovsky et Franz Krüger. Les visiteurs peuvent également découvrir des sculptures, des lithographies, des manuscrits littéraires, des photographies et des éditions anciennes qui reflètent l’environnement intellectuel de l’époque. Les intérieurs du musée sont ornés de meubles d’art et d’objets personnels ayant appartenu à d’éminents intellectuels russes et géorgiens ayant fréquenté la maison, tels qu’Ilia Tchavtchavadzé et Piotr Tchaïkovski. Cet ensemble exceptionnel offre un aperçu des échanges culturels et des récits historiques ayant façonné le patrimoine géorgien et russe.

Sortir faire la fête sur Dadiani

La rue Dadiani et celles adjacentes sont célèbres pour leur vie nocturne. En effet, c’est ici que les jeunes viennent faire la fête à Tbilissi. Je vous invite à lire mon article dédié pour en savoir plus.

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